
Ce jeudi 7 octobre marque une grande journée de mobilisation pour les sages-femmes avec une manifestation organisée à Paris. Si certaines sages-femmes nîmoises sont montées dans la capitale, d’autres se sont rassemblées ce matin devant l’entrée du CHU Carémeau de Nîmes pour réclamer plus de reconnaissance.
Depuis quelques semaines, les sages-femmes multiplient les grèves pour se faire entendre. Profitant d’une journée de mobilisation nationale avec une manifestation de grande ampleur à Paris, une quinzaine de sages-femmes du CHU Carémeau de Nîmes ont décidé de se rassembler ce jeudi matin devant l’entrée de l’établissement. Cet hôpital compte environ une cinquantaine de sages-femmes et certaines d’entre elles ont décidé de rejoindre la capitale pour réclamer plus de reconnaissance.
« On est là pour défendre une profession médicale qui n’est pas reconnue. Il faut que l’on comprenne enfin que la profession de sage-femme est à part, avec des responsabilités médicales et donc forcément une rémunération à la hauteur de nos compétences », insiste Nathalie, sage-femme hospitalière depuis plus de 24 ans au CHU nîmois. Parmi les revendications, il y a une volonté d’obtenir une augmentation de salaires, mais aussi d’avoir plus de moyens humains. « Au CHU de Nîmes, il y a neuf postes de sage-femme non pourvus », assure Edwige qui exerce ce métier depuis 22 ans (interview en vidéo ci-dessous).
Pour ces raisons, ces agents estiment qu’aujourd’hui leur profession manque cruellement d’attractivité. « Plus personne ne veut venir ! », déplore Nathalie. « Au bout de cinq ans d’activité, beaucoup de sages-femmes se réorientent », regrette Edwige. C’est en musique, malgré le vent, que les grévistes se sont faits entendre en chantant une parodie du célèbre morceau « Oui ou Non » de l’artiste belge Angèle (voir vidéo ci-dessous). Dans la journée, une délégation a été reçue par la direction de l’hôpital.