Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.12.2021 - stephanie-marin - 2 min  - vu 2076 fois

JUSTICE Soupçonné d'abus de faiblesse et de viols, le "Loup blanc" reste derrière les barreaux

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La cour d'appel de Nîmes a rejeté la demande de remise en liberté de celui qui se fait surnommer le chaman "Loup blanc". Soupçonné de viols, d'atteinte sexuelle et d'abus de faiblesse, il a été mis en examen et placé en détention provisoire le 9 décembre à la maison d'arrêt de Nîmes. 

Après un signalement à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), une dizaine de personnes, des élèves qui suivaient les stages et séances d'initiation de celui qui se fait appeler le chaman "Loup blanc", a déposé plainte pour des faits qui auraient été commis entre 1994 et 2020 en différents lieux, à Sumène (Gard), à Réalville (Tarn-et-Garonne) et à Prats-de-Mollo-la-Preste (Pyrénées-Orientales).

L'homme âgé de 70 ans, soupçonné de viols, d'atteinte sexuelle et d'abus de faiblesse, a été arrêté par les gendarmes de la Section de recherches de Nîmes, à Réalville, le mardi 7 décembre dernier et placé en détention provisoire le 9 décembre à la maison d'arrêt de Nîmes. Les militaires gardois ont enquêté plusieurs mois sur des soupçons de viols et d'abus de faiblesse.

Sa demande sa remise en liberté a été examinée ce mercredi 29 décembre, 20 jours après la mise en examen du prévenu, par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Nîmes. Rappelons que l'homme qui clame son innocence n'a pas été jugé sur le fond du dossier lors de cette audience et que l'enquête préliminaire se poursuit.

Un état de santé "dégradé"

Le placement en détention de l'enseignant et membre de l'association Les Amis du peuple debout ne serait "pas justifiée", selon ses deux avocats, la Nîmoise maître Justine Fages et le Parisien maître Éric Citrey. Un troisième conseil, maître Thierry Munos, les accompagnent dans cette affaire. "Un contrôle judiciaire ou une assignation à résidence serait plus adapté", a indiqué la première lors de l'audience. D'abord parce que l'incarcération ne serait pas compatible avec son état de santé "qui s'est dégradé en 20 jours de manière considérable." Maître Citrey a également rappelé l'arrêté de la Cour de cassation en date du 7 juillet 2020 qui permet à un détenu de la prison de Nîmes - entre autres - de demander sa libération si ses conditions de détention sont jugées "indignes". La surpopulation est un des arguments principaux.

Les deux conseils ont également avancé des garanties pour écarter l'hypothèse d'une fuite de leur client vers l'étranger afin d'échapper au procès telle que la remise de son passeport ou encore la location d'un appartement à Nîmes équipé pour permettre l'usage d'un bracelet électronique... L'avocat général, Alexandre Rossi, juge qu'il existe "un risque majeur de pression sur les victimes, les faits s'inscrivent dans un mécanisme d'emprise psychologique".

"Et en ce qui concerne la remise de son passeport, cela ne l'empêchera pas de pouvoir circuler en Europe", a-t-il ajouté avant de demander le maintien en détention du prévenu. "Tous les faits sont faux. Je n'ai jamais agressé personne. Je ne leur ai jamais téléphoné pour les revoir et n'ai jamais fait de menace", a lâché le "Loup blanc". Peu après 15h, la cour d'appel de Nîmes a rendu sa délibération et confirmé le maintien en détention provisoire du septuagénaire en attendant son jugement.

Stéphanie Marin 

Stéphanie Marin

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