Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.06.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 692 fois

SOMMIÈRES Violences conjugales : « Je suis un gentil, moi, pas un méchant »

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Un héraultais de 27 ans, interdit de séjour dans le Gard, est condamné par le tribunal judiciaire de Nîmes ce jeudi 2 juin, à un total de 27 mois de prison ferme pour des violences sur conjoint, en récidive, à Sommières lundi 1er juin.

La veille, Julien rentre, ivre et sous stupéfiant, à 3h30 du matin, chez sa compagne à Sommières. Sans raison apparente, il lui donne plusieurs coups. Alertés par les cris, une voisine appelle les gendarmes qui découvrent la victime choquée et en pleurs. Mais à l’audience, le prévenu prétend que c’est elle qui le bat. « C’est elle qui a commencé à m’insulter et à m’attraper par derrière. Je lui ai juste donné une gifle, voilà », décrit-il en faisant de grands gestes. C’était invivable, je comptais partir de toute façon, j’étais en train de préparer mes affaires… »

« Pourquoi a-t-elle peur de moi ? »

Le président fait la moue et rétorque que les photos des enquêteurs montrent bien les coups reçus par la victime. « Il n’y a pas longtemps, elle s’est fait frapper par quelqu’un d’autre qu’elle avait hébergé, mais ce n’est pas moi, ce n’est pas possible, élude encore le prévenu, contre toute logique. Pourquoi a-t-elle peur de moi ? Je suis un gentil moi, pas un méchant… » Le juge tique franchement. « On va voir si vous êtes gentil », reprend Jérôme Reynes en déroulant son casier : plusieurs condamnations pour des vols sur personne vulnérable, des violences sur ascendant, et neuf mois de sursis pour violences habituelles sur son ancienne compagne, à Alès, l'année dernière. « Si ma femme me tape, je ne vais pas lui dire vas-y frappe moi ! », oppose encore Julien en croisant les bras.

Depuis cette dernière condamnation, Julien avait pour interdiction de se rendre dans le Gard. « Je vais rentrer chez moi dans l’Hérault, mais j’ai mes affaires et mon chien chez elle… », lâche-t-il avec désinvolture. Mais le récidiviste est lourdement condamné : 18 mois ferme, ainsi que la révocation de son sursis en cours de 9 mois, soit un total de 27 mois de prison ferme, qu’il exécutera à la maison d’arrêt de Villeneuves-lès-Avignon.

Pierre Havez

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