Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.01.2022 - abdel-samari - 7 min  - vu 3209 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Ah Ribot, c'est beau la vie ! Les fêtes de fin d'année n'ont pas permis à nos amis alésiens de s'entendre. Enfin, publiquement. À Droite, c'est la vaste blague orchestrée comme d'habitude par Max Roustan. Alors que le maire d'Alès, à la longévité aussi grande qu’une liste de course un samedi, voudrait faire croire à une soudaine passion pour l'Assemblée nationale, toute la classe politique, elle, se pince pour ne pas rire. Faut dire qu'il a déjà fait le coup à ses électeurs : Max Roustan a été député et n'a pas laissé un souvenir impérissable à Paris où il brillait par son absence. Il était le bonnet d'âne de l'Assemblée ! Ce ne sont pas ses opposants qui le disent, mais le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, issu de la même famille politique. En réalité, Max la menace veut simplement faire monter les enchères. Et laisser sa place au dernier moment. Mais à qui ? Au maire de Saint-Ambroix ? Jean-Pierre de Faria ne dirait pas non pour enfiler ce costume certainement un peu trop grand pour lui. De toute façon, c’est bien connu dans la capitale des Cévennes : Max décide, de Faria s'exécute. Seulement, un autre acteur pourrait chambouler ce scénario, le maire centriste de Saint-Privat-des-Vieux, Philippe Ribot. Président des maires du Gard, connecté avec Paris, soutenu par les élus nîmois, il pourrait rafler la mise contre toute attente. C'est peut-être aujourd'hui l'une des seules personnalités sur le territoire, avec Christophe Rivenq, qui à la tête sur les épaules. Intelligent, respectueux, sobre, investi pour le territoire, et surtout rassembleur. Il coche donc de nombreuses cases qui pourrait finir de convaincre la direction nationale Les Républicains qui n'a pas envie de jouer les figurants dans la prochaine Assemblée, encore plus si Valérie Pécresse devait l'emporter. C'est d'ailleurs sur cette seule hypothétique victoire que certains à Alès veulent se positionner, imaginant une vague bleue en juin prochain. Dans le cas contraire, et si la victoire d'Emmanuel Macron est écrasante, pas d'inquiétude, tout le monde sera vite rentré chez soi. Même Max qui passera probablement par la mairie relever le courrier et filera en douce. Philippe Ribot lui ne transigera pas, il ira jusqu'au bout. Et pourrait même l'emporter avec le soutien du parti présidentiel qui pourrait finalement ne pas positionner de candidat. Tout cela face à une Gauche alésienne divisée qui compte plus d'égocentriques que de véritables militants qui veulent changer la vie des gens. Un boulevard pour Ribot.

Le téléphone sonne. Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains à la présidentielle, ne va pas tarder à installer un répondeur spécial pour les Gardois. Son téléphone a en effet beaucoup sonné pendant les fêtes après sa décision de confier les rênes de sa campagne régionale à Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes et conseiller départemental. Le premier à l'appeler fut Christophe Rivenq. Le président d'Alès Agglomération a fait savoir qu'il souhaitait être positionné sur le dispositif. Il aura un petit lot de consolation en intégrant l'équipe animation. Franck Proust, président de Nîmes Métropole, a été plus gâté. Il rejoint Michel Barnier dans le cadre des actions pour le commerce extérieur et les coopérations internationales. Première réunion de travail à La Fabrique, au siège de la permanence parisienne, le 12 janvier.

Législatives : l'union d’un « coco » et d’une écolo… Il y a quelques semaines, Objectif Gard annonçait que le maire de Cendras, Sylvain André, pourrait être le candidat communiste - et peut-être même d’une Gauche réunie - sur la 5e circonscription. Il se murmure qu’il pourrait être épaulé par la maire de Massillargues-Atuech et conseillère régionale, Aurélie Genolher, qui deviendrait sa suppléante. Rappelons que le duo se connait bien et s’est illustré ces derniers mois en portant avec un certain succès le projet alimentaire territorial pour cerner les habitudes alimentaires d’achat et de consommation des habitants d’Alès Agglomération.

Papi 3 fait de la finance. La nouvelle est arrivée dans la boite aux lettres de l'Agglo Nîmoise pendant les vacances. L'État confirme son engagement pour financer 50% des investissements en matière de prévention du risque inondation dans le cadre du Papi 3. Thierry Agnel, président de l'EPTB (Établissement public territorial de bassin) Vistre-Vistrenque, et Franck Proust, président de Nîmes Métropole, se frottent les mains. Tout le travail opéré avec la préfecture du Gard a porté ses fruits.

Dumas absente pour le vote du pass vaccinal ? Non, la députée Françoise Dumas n'a pas failli à ses obligations. Du moins, pas de façon aussi simpliste que certains voudraient le faire croire. Dans le cadre du vote pour le pass vaccinal, elle a participé aux débats à l'Assemblée nationale lundi et mardi. Mais les oppositions, irresponsables face à l'impérieuse nécessité de convaincre les non-vaccinés face à la recrudescence de l'épidémie, ont décidé de jouer la montre et ont provoqué un décalage de plusieurs heures du vote qui a finalement eu lieu mercredi au petit matin. On rappelle au passage la position des Républicains : leur championne Valérie Pécresse a appelé à voter en faveur du pass vaccinal, consigne suivie seulement par un tiers des députés de la Droite ! Ça promet... Revenons à Françoise Dumas qui, en plus de son mandat de députée, est aussi présidente de la Commission de la défense nationale et des forces armées. C'est dans ce cadre qu'elle était absente pour respecter des engagements pris antérieurement. Que tout le monde se rassure, la Nîmoise n'était donc pas en train de faire son shopping dans les grands magasins parisiens...

L'aéroport, un vrai Parly ? La visite de la ministre des Armées, Florence Parly, le 14 janvier prochain, sera l'occasion pour Franck Proust, le président de Nîmes Métropole, de négocier directement le rachat de l'aéroport nîmois. Peu de gens le savent, mais l'infrastructure appartient aujourd'hui à l'État. Que ce soit la partie civile comme militaire. L'armée délègue donc à l'Agglo Nîmoise l'exploitation et elle-même sous-traite auprès de l'opérateur Edeis. Depuis plusieurs mois, le ministère des Armées a lancé un appel à manifestation d'intérêt pour céder la partie civile. Franck Proust, qui recherche de l’espace pour le développement économique du territoire, s'est positionné. Mais les protagonistes ne sont pas encore tombés d'accord. D'abord parce que le Nîmois souhaite absolument intégrer dans la transaction, la partie militaire qui comprend notamment tous les hangars en bout de piste. Actuellement l'armée y stocke son matériel et ses engins. Franck Proust, lui, imagine davantage ces espaces pour des entreprises spécialisées en aéronautique ou dans l'industrie susceptibles d'investir fortement. Ainsi que tout un lieu dédié à la formation. La visite du 14 janvier ne sera donc pas de tout repos pour la ministre... Ni pour Franck Proust.

Dublin, un bon Eire. Après son voyage au siège de Ryanair, avec les équipes d'Edeis, délégataire de l'aéroport Nîmois, Franck Proust était confiant. Il a eu raison. Depuis, les dossiers avancent bien et la première nouvelle destination est sur les rails. Enfin plutôt dans les airs. D'ici l'été prochain, il sera donc possible de prendre la direction de Dublin, plus grande ville d'Irlande, en partant du Gard. Au-delà de la visite de la capitale officielle de la République d'Irlande, c'est aussi l'occasion de profiter de ce nouveau transit pour rejoindre d'autres pays comme les États-Unis à des tarifs low-cost. D'autres destinations en partance de Nîmes sont aussi à l'étude, avec une nouvelle compagnie aérienne bien connue de nos voisins héraultais. Mais pour le moment, la Métropole et Edeis travaillent... Ça change de la précédente mandature !

1000 adhérents chez Zemmour. Marc Taulelle a passé de bonnes fêtes. Surtout quand il a fait les comptes et s’est aperçu que le nombre d'adhérents à jour de cotisation vient de passer la barre des 1000. Ce qui fait dire à l'intéressé qu'il est aujourd'hui à la tête du premier parti politique gardois. Reste à savoir si ses militants seront au rendez-vous de la campagne dans les prochaines semaines. Rien n'est certain. Soutenir virtuellement est une chose, faire du porte à porte pour Zemmour en est une autre...

Le Pont du Gard passe à la caisse. Le monument gardois inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco n'a pas suffisamment d'impact positif en matière touristique semble-t-il pour la commune de Vers-Pont-du-Gard. Elle vient de réclamer à l'établissement public de coopération culturelle (EPCC), qui gère le Pont du Gard, une somme rondelette dans le cadre de la part communale d'assainissement. En un an, l'augmentation est de plus de 600%. Elle passe précisément de 0,56 € à 4 €. Pour 2022, c'est 20 000 € en plus. Et on dit merci qui ?

Un nouveau chef chez Rouge. Belle prise pour Denis Allegrini qui vient de recruter un grand nom de la gastronomie française pour devenir le chef pâtissier de l'hôtel 4 étoiles Nîmois Margaret et construire la pâtisserie du restaurant Rouge. Il s'agit de François Josse, champion de France du dessert 2018 et passion dessert 2020 par le guide Michelin. En 2019, François Josse avait intégré le Taillevent Paris en tant que chef pâtissier. Une belle expérience qui faisait suite à son parcours à l’hôtel George V, en 2016, où il était resté plus de 3 ans. Voilà un bel atout pour le rayonnement de la gastronomie nîmoise et, bien sûr, pour Denis Allegrini qui se positionne de plus en plus comme l'une des belles pépites de l'entreprenariat gardois. "Je suis très heureux. C’est génial pour la ville. Au-delà des pâtisseries de l’hôtel et du Rouge il va nous faire un Tea Time au printemps qui va être dingue", se satisfait le patron nîmois.

Alès, capitale du burger ? Le premier drive de burgers non-franchisé d’Occitanie débarque prochainement dans la capitale des Cévennes. En établissant fin 2020 sa boulangerie Mamie M sur la rocade-est, l’entrepreneur alésien Tahar Benzouaoui avait une autre idée derrière la tête. Un peu plus d’un an après, celui qui gère aussi la société d’ambulances éponyme léguée par son papa, s’apprête à ouvrir le premier drive de burgers non-franchisé d’Occitanie. Attenante à la boulangerie Mamie M, reliée à celle-ci par une arche, cette nouvelle structure baptisée Papy’B devrait ravir les papilles alésiennes, le pain des burgers étant confectionné sur place. La date d’ouverture est fixée au lundi 17 janvier.

La rédaction

Abdel Samari

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