Publié il y a 1 an - Mise à jour le 24.08.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 6189 fois

ÉVÉNEMENT La réouverture du train rive droite du Rhône, « le fruit d'une détermination sans faille »

(Marie Meunier / Objectif Gard)

Publireportage. Le 29 août, la ligne ferroviaire de la rive droite du Rhône, entre Pont-Saint-Esprit et Nîmes, rouvrira aux voyageurs. Un événement ! La ligne était fermée aux voyageurs depuis près d’un demi-siècle. Les acteurs politiques et associatifs ont joué un rôle déterminant dans cette réouverture. 

Il aura fallu presque cinquante ans et une forte mobilisation pour voir des trains de voyageurs emprunter de nouveau la ligne de la rive-droite du Rhône, la première ligne a rouvrir en Occitanie et la première en France depuis 2016. « C’est un engagement pris par la présidente Carole Delga, et il est tenu, pour nous c'est le plus important », souligne le vice-président de la Région délégué aux Transports, Jean-Luc Gibelin, qui a pris le dossier à bras-le-corps depuis six ans. 

Et ce dès cet été, alors que la première date donnée pour la réouverture était plutôt à 2025, voire 2026. Le fruit « d’une détermination sans faille de la Région », souligne sa présidente Carole Delga, mais aussi « d’une vraie conjonction des mouvements social, associatif et politique, la démarche de Carole Delga d’organiser des États généraux du rail (en 2016, NDLR) a été structurante, en partant des volontés du territoire et en écoutant tout le monde », estime l’élu.

En écoutant notamment la mobilisation sur le territoire emmenée par l’Association des usagers de la rive droite du Rhône, présidée depuis sa création en 2009 par l’ancienne conseillère régionale, Laurette Bastaroli. La Bagnolaise n’a « pas pris de vacances cet été du fait de la réouverture », glisse-t-elle dans un sourire. C’est que cette ligne, elle l’a soutenue depuis longtemps. À une époque où « la réouverture, on en était très loin. »

Laurette Bastaroli, présidente de l'association des usagers de la rive droite du Rhône (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Laurette Bastaroli l’affirme, en parlant de la rive droite du Rhône à chaque fois que c’était possible, elle a « cassé les pieds aux élus » pour faire avancer le dossier pas à pas, au rythme des différentes études commandées par la Région. La réouverture n’aura pas été un long fleuve tranquille, « et en 2014, tout s’effondre, c’est une douche froide », rejoue-t-elle. C’est aussi le moment que choisit l’association pour accélérer sur la mobilisation, avec un lobbying auprès des communes, des pétitions et des rassemblements devant les gares. « Certains nous riaient au nez », se remémore Laurette Bastaroli, qui pour sa part y a toujours cru. 

« En Occitanie, nous croyons au train »

Tout change en 2016 avec les États généraux organisés par Carole Delga. « La réouverture est alors devenue une priorité, avec un engagement ferme de la Région », souligne Laurette Bastaroli. Elle est désormais réalité. « Cette réouverture correspond à une attente forte, notamment des jeunes », affirme Jean-Luc Gibelin, pour un mode de transport pratique, économique et écologique, dans lequel la Région investit en tout « à peu près 100 millions d’euros » pour cette réouverture.

Le vice-président de la Région délégué aux Transports Jean-Luc Gibelin, samedi dernier sur le marché de Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

De quoi en faire « un vrai choix politique assumé pour être une Région utile », poursuit le vice-président. Et aussi une manière de réaffirmer que « la Région, ce sont 4 500 communes, et Carole Delga a toujours insisté sur l’égalité des territoires, les actes depuis 2016 montrent que ce n’était pas simplement un discours », souligne Jean-Luc Gibelin. « En Occitanie, nous croyons au train, martèle Carole Delga. Le train comme outil d’aménagement des territoires, comme levier d’attractivité et de vitalité et bien sûr comme chaînon essentiel aux mobilités du quotidien à l’heure où la crise climatique impose plus que jamais une remise en question de nos modes de déplacement. » C’est dans ce cadre que d’autres lignes suivront, notamment Alès-Bessèges. 

Pour autant, sur la rive droite du Rhône le travail ne s’arrête pas à cette réouverture. Laurette Bastaroli et les usagers de la rive droite espèrent toujours « raccourcir les délais » des ouvertures des gares qui maillent la ligne (Laudun-l’Ardoise, Roquemaure, Villeneuve, Aramon, Remoulins et Marguerittes), des gares pour lesquelles « les autorisations sont lancées », affirme le vice-président de la Région. Avec, à l’horizon 2026, « plus de trains et plus d’arrêts. » 

Thierry Allard

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