Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 26.11.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 270 fois

FAIT DU JOUR Grève à Serre-Cavalier : la direction dans le déni

Le personnel de Serre cavalier est grève depuis ce lundi. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Depuis lundi, les organisations syndicales ont amorcé un mouvement de grève au Centre de gérontologie Serre Cavalier, dans l'indifférence de la direction.

Tout avait été fait dans les règles du côté des syndicat. En déposant un préavis de grève en amont, ces derniers pensaient au moins être entendus, et que la direction prendrait les mesures nécessaires pour assurer un service minimum, comme la loi l'exige. Que nenni. "Nous n'avons pas été reçu, donc le temps du préavis n'a servi à rien puisqu'il n'y a pas eu de négociations" affirme Valérie Peytavin de la Cgt. Pire, les syndicats rappellent à la direction que la grève est reconductible, qui croit qu'elle n'est prévue que pour lundi. "Cela fait un cafouillage monumental, tout ça pour faire des entraves au fait de grève."

Pourtant, les motivations sont bien réelles. Depuis le déménagement de Ruffi à Serre Cavalier, les conditions de travail se sont encore dégradées pour le personnel. Une cuisine centralisée pour tous les services cause des embouteillages aux agents qui perdent ainsi du temps pour s'occuper de leur patient, des plannings mal calibrés, des congés maladies pour épuisement pas remplacés, ou alors au dernier moment : "L'été a été terrible. On a eu 14 arrêts maladies en même temps", soit autant de travail supplémentaire pour les agents en place.

Idem pour les congés maternités, soit 18 semaines d'absence. Et le temps manque pour s'occuper des patients, "chaque soignant dispose de cinq minutes pour faire manger un patient, un repas entier. Les toilettes, c'est quinze minutes." Un cercle vicieux auquel s'ajoute des personnels précaires, pas titulaires, qui n'osent pas se positionner sur le mouvement de grève. À Serre Cavalier, une association de familles a été montée pour protester contre l'augmentation des tarifs, jusqu'à 300 euros par mois selon les cas.

Depuis lundi, ce mouvement de grève quotidien - de 13h30 à 14h30, n'a pas interpellé la direction. Seule une lettre a été envoyée par Martine Ladoucette, directrice du Chu de Nîmes depuis 2014, pour indiquait qu'elle trouvait les revendications "floues" et qu'elle demandait des précisions. Ce lundi, une assemblée générale intersyndicale aura lieu pour décider de la continuité du mouvement.

Baptiste Manzinali

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