Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 31.01.2022 - elodie-boschet - 4 min  - vu 949 fois

FAIT DU SOIR Ghislain Chassary : « Je reste optimiste sur l’union de la Gauche »

Ghislain Chassary, maire de Rousson. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Au pied des Cévennes, à une dizaine de kilomètres d’Alès, un peu plus de 4 000 habitants vivent à Rousson, une commune dirigée depuis des lustres par les communistes. Depuis 2014, c’est Ghislain Chassary qui porte l’écharpe de maire, après avoir été conseiller municipal, puis premier adjoint. L’année dernière, celui qui est aussi l’un des vice-présidents d’Alès Agglomération est devenu conseiller départemental de son canton.

Objectif Gard : Vous avez été réélu en 2020 à la tête de la mairie de Rousson, aux débuts de la pandémie. En quoi ce deuxième mandat de maire est-il différent du premier ?

Ghislain Chassary : Effectivement, nous étions au début de la pandémie. Nous avons été élus un dimanche, le lundi on fermait les écoles, le mardi on était confinés. Nous étions élus, mais pas installés car il a fallu attendre… Nous avons fonctionné pendant plusieurs mois avec mon ancienne équipe, ce n’était pas simple. Et bien sûr, il y a eu un coup de frein extraordinaire sur ce que nous avions prévu. J’avais axé mon programme sur la santé et le vivre ensemble avec l’idée de créer pas mal d’animations. Tout a capoté… C’est la première fois que nous organisions autant de choses et que nous en annulions autant !

Malgré tout, des chantiers étaient déjà sur les rails. Quels sont les projets les plus significatifs pour votre commune ?

Le grand projet, c’est un investissement pluriannuel qui comprend la construction des nouvelles écoles et des équipements municipaux autour sur la grande place à côté de la mairie. C’est un projet participatif et le plus écologique possible. Pour le réaliser, j’ai mis tout le monde autour de la table : les gamins, les enseignants, les parents d’élèves, les personnels de la mairie, les élus. Les travaux ont débuté en décembre 2019 et à ce jour, l’auditorium de 200 places et l’école élémentaire sont construites. Il ne manque plus que l’école maternelle qui sera normalement livrée à la Toussaint. Le tout représente une enveloppe de 15 millions d’euros. Heureusement, tout le monde a mis la main à la poche : Europe, État, Région, Département, Agglomération.

En 2018, vous aviez lancé une étude urbaine pour dessiner le devenir du centre urbain de Rousson. Où en êtes-vous aujourd’hui ? 

Là aussi, c’est un projet participatif puisque des ateliers ont été organisés avec la population afin d’imaginer la centralité de Rousson dans les prochaines années. Il y a eu un réel engouement : 200 personnes se sont déplacées ! Globalement, notre dossier est ficelé. C’est un peu comme une grande commode avec des tiroirs où l’on a plus qu’à aller piocher pour prendre ce dont nous avons besoin. Concrètement, nous avons construit un projet qui peut se dérouler sur 25-30 ans avec du logement, des parkings, des espaces verts, équipements sportifs, voies de déplacement… L’idée est aussi d’obtenir la labellisation « éco-quartier ». Je veux créer du qualitatif qui réponde aux besoins. Tout est posé. La première étape est de plancher sur la création d’une maison médicale et une crèche.

Un autre projet, qui n’est pas le vôtre, c’est l’installation d’une antenne-relais sur la commune qui est visiblement bien loin de faire l’unanimité auprès de la population…

Oui, la société Free a décidé d’installer une antenne de plus sur la commune. En soi, nous ne sommes pas contre mais c’est la localisation qui pose problème : celle-ci se trouverait en plein milieu d’une zone urbaine et ferait 33 mètres de haut… Environ 70 habitants ont signé une pétition et sont désabusés. Et quand on sait que Rousson s’étend sur 33 km2, que nous avons des collines et des points hauts sans habitations, ce serait peut-être judicieux de l’installer sur un lieu moins « dérangeant » pour la population. D’autant que si j’applique mon PLU, il ne permet pas l’installation d’une antenne-relais à l’endroit envisagé. Mais le tribunal administratif m’a fait signer une autorisation provisoire, nous attendons donc le prochain jugement…

En plus d’être maire, vous êtes depuis l’année dernière conseiller départemental sur le canton de Rousson. Vous succédez à Jacky Valy qui a occupé cette fonction pendant près de 30 ans. Est-ce que cela met une sorte de « pression » ? 

Jacky est un ami et il a fait un boulot énorme. Nous ne sommes pas dans le passage de flambeau. Alors oui, il y a une sorte de pression car il y a une attente. Mais il n’y a pas de challenge ni de comparatif. Jacky s’est battu pour que je sois candidat avec Cathy Chaulet qui était déjà en place. Notre élection montre aussi que le PCF a encore de belles cartes à jouer sur ce territoire.

Le mot de la fin sur les élections législatives : êtes-vous satisfait de l’élection du nouveau chef de file communiste, Paul Planque, sur la quatrième circonscription (il l’a emporté face à Jean-Luc Gibelin, Ndlr) ?

Mon candidat était Jean-Luc Gibelin. Il est beaucoup plus ancré sur la circonscription et c’était aussi le candidat le plus rassembleur, à l’heure où les choix de rassemblements sont prioritaires. Mais je reste optimiste sur l’union de la Gauche…

Propos recueillis par Élodie Boschet

Elodie Boschet

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio