"L'enfance, c'est encore le droit de rêver et le droit de rêver encore", disait Jacques Brel. Au Pont du Gard et dans plusieurs communes gardoises, le rêve est permis pour les enfants. Ce mercredi 5 novembre, une conférence de presse a présenté les grandes lignes de l'édition 2025 de la Semaine gardoise des droits de l'enfant. Autour de la table, Bénédicte Quimper, présidente Défense des enfants international Gard (DEI), David Rohi, chef du pôle régional Occitanie du Défenseur des droits, Marine Kedjoub, en seconde année de psychologie, qui a témoigné de sa propre expérience en vidéo et face au public. Enfin, Maryse Giannaccini, vice-présidente du Conseil départemental du Gard et déléguée à la Protection de l'enfance, à la petite enfance et au soutien à la parentalité, a rappelé les enjeux du jour.
"Dans le Gard, la protection de l'enfance est une priorité"
"Le Forum des enfants réunit 30 associations et on célèbre les 36 ans de la Convention des droits des enfants. Dans le Gard, la protection de l'enfance est une priorité : nous avons 4 000 enfants qui sont pris en charge par les services du Conseil départemental du Gard". Depuis 1989, le 20 novembre correspond à la Journée internationale des droits de l'enfant. La convention comporte 54 articles comme le droit d'aller à l'école, le droit à la liberté d'expression, le droit d'avoir des loisirs, le droit d'être protégé de la violence ou encore le droit d'être soigné.
Codes 30 tient un stand au Forum des enfants
Le Forum des enfants a lancé la Semaine gardoise des droits de l'enfant au Pont du Gard. De 10h à 17h, de nombreux jeunes ont défilé parmi les stands, où se trouvaient notamment l'Unicef, Amnisty International, mais aussi Codes 30. Basée à Nîmes, l'association souhaite faire de la prévention : "Nous participons depuis le début. Nous sommes là pour faire connaître le centre de ressources documentaires. Il permet aux professionnels d'emprunter des supports de prévention, dont celui de la thématique des droits de l'enfant", confiait l'une des deux responsables du stand. Hormis cela, les enfants pouvaient apprendre de manière ludique, avec des ateliers éducatifs et des jeux de piste. Le but de ce Forum est de faire connaître les structures institutionnelles, ONG et organismes travaillant dans le domaine de l'enfance. En parallèle, des expositions se dérouleront aussi à Nîmes et à Alès, avec des ateliers, contes et lectures.
Le CDJ s'engage pour les droits des enfants
Cinq ateliers, autour de la citoyenneté et du développement durable, ainsi que des rencontres, ont été animés par des élus du 1ᵉʳ et 2ᵉ mandat du Conseil départemental des jeunes (CDJ). 19 étaient présents et ont pu poser des questions lors de la table ronde. Cette programmation est enrichie du dispositif "Jeunes en lumière", réservé aux professionnels de la protection de l'enfance. Des témoignages d'enfants, confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), permettront d'expliquer leurs ressentis, le mercredi 19 novembre, de 14h à 17h à Vergèze (ouvert uniquement à la presse, NDLR). Le public est invité tout de même à voir deux expositions : la première "Des droits de l'homme aux droits de l'enfant et la seconde "Regard de filles", les 20 et 21 novembre, à l'hôtel du Conseil départemental et à l'Espace Diderot.
Répondre aux besoins des enfants sur tout le territoire
Après la grande répétition générale du Forum des enfants, place dans 14 jours au début des activités concernant les droits de l'enfant. Plusieurs communes du Gard jouent le jeu et s'associent au programme mis en place : Alès, Vers-Pont-du-Gard, Barjac, La Calmette, Nîmes, Saint-Christol-lez-Alès, Saint-Félix-de-Pallières, Cendras, Uzès, Bagnols/Cèze et Pont-Saint-Esprit. Toutes les activités sont à retrouver sur le programme complet ici.
Preuve que des actions doivent être menées, 4 000 enfants sont aujourd'hui confiés à l'ASE, contre 2 000 enfants il y a trois ans. En 2024, le Foyer départemental de l'enfance a été renforcé pour répondre aux situations d'urgence. Le Gard applique la Stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance (Loi Taquet) grâce au Contrat départemental de prévention et de protection de l'enfance (CDPPE), prolongé jusqu'en 2027. Ce plan prévoit des bilans de santé dès la maternelle ou encore un soutien renforcé aux familles. Preuve que les acteurs sont sur le bon chemin. Même si David Rohi temporise : "Les enfants ont des droits particuliers car ils ont une vulnérabilité. Nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour que la parole des enfants soit entendue."
La Semaine gardoise des enfants en chiffres
4 000 enfants confiés à l'ASE
430 assistants familiaux pour 800 places
12 Maisons d'enfants à caractère social (MECS) pour 900 mineurs ou jeunes/an
20 lieux de vie pour 123 places
194 éducateurs
15 services pour des mesures d'assistance éducative renforcées
Le Foyer départemental de l'enfance du Gard possède 14 services. 534 enfants ont été accueillis en 2024.