Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.04.2022 - francois-desmeures - 2 min  - vu 865 fois

GARD 58 fermes ouvrent leurs portes pour un parcours gourmand et pédagogique

(Photo François Desmeures / Objectif Gard)

Une éleveuse, un viticulteur, un éleveur, une distillatrice et une pépiniériste autour des conseillers départementaux Cathy Chaulet et Olivier Gaillard (photo François Desmeures / Objectif Gard)

De ferme en ferme prend place ces samedi et dimanche 23 et 24 avril dans 58 fermes du département. Animations, dégustations, explications et assiettes seront délivrées par les paysans, dont six prévoient une soirée musicale ou artistique en hommage au 10e anniversaire. 

Né il y a une trentaine d'années via le réseau Civam (centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture en milieu rural) de la Drôme, l'événement annuel De ferme en ferme réunit désormais 536 fermes dans 22 départements. Fortement soutenue par le conseil départemental, "la manifestation monte en puissance chaque année", avance Cathy Giraudet, chargée de communication de la fédération du Civam. Avec 58 fermes, l'offre permet effectivement une itinérance départementale, même si le nord d'Alès ou le pays viganais sont bien moins représentés.

"Faire découvrir les métiers de l'agriculture engagée et durable"

"Notre but est de faire découvrir les métiers de l'agriculture engagée et durable", explique Jocelyne Faure, co-présidente du Civam. Sur les 58 fermes, 21 sont labellisées bio, d'autres en ont les pratiques sans qu'un label vienne les reconnaître, et tous s'inscrivent dans des démarches de qualité (appellation d'origine protégée, contrôlée, ou indication géographique protégée).

D'Avèze à Aiguèze, en passant par Saint-Laurent-d'Aigouze et Saint-Ambroix, les curieux pourront manger des brochettes d'escargots à Bellegarde, goûter du sirop de safran à Sabran, apprendre les semis à Saint-Sauveur-de-Cruzières, tester la carbonnade de Longhorn à Aimargues, s'enivrer au nouveau vin sans sulfites du mas Dervenn de Martignargues ou admirer la race de porc Duroc qui fournit le Baron des Cévennes à Quissac (*).

Éleveur de chèvres et de quelques porcs à Saint-Bénézet, Mathieu Rio ne recevra pas le public pour la première fois dans son mas des Courmes. "Ce qui intéresse les gens, c'est de découvrir notre quotidien. Alors on explique une journée type, jusqu'à la traite du soir." Celle du matin, le public ne le verra pas puisqu'elle a lieu à 6h30, soit 2h30 avant son arrivée... Mathieu Rio devrait ainsi donner les impondérables du métier qui a vu son installation en décembre 2005. "Une vie de contraintes pour la famille notamment, mais un vrai choix de vie, résume le Normand d'origine, après que j'avais travaillé six ans au syndicat des producteurs de pélardon", période qui venait après des stages chez des éleveurs caprins de Bretagne. Aujourd'hui épaulé par trois salariés, Mathieu Rio tire chaque année 100 000 litres de lait des ses 130 chèvres, pour produire des pélardons écoulés en boutique sur place ou à Montpellier, Nîmes, Alès et leurs environs, à raison de trois livraisons par semaine. Pour diversifier son activité, il accueille aussi désormais "entre 20 et 30 cochons par an", de race Duroc, qu'il engraisse sous appellation Baron des Cévennes. De la charcuterie haut de gamme nourrie notamment au petit lait de ses chèvres, un cercle vertueux en somme. Tout comme le fourrage nécessaire, que l'éleveur fait lui-même pousser sur des champs à proximité. Alors que la campagne de l'élection présidentielle évoque l'économie circulaire, les agriculteurs exigeants l'ont mise en place il y bien longtemps.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

(*) https://www.defermeenferme.com/departement-30-gard

L'une des chevrettes nées cette année chez Mathieu Rio à Saint-Bénézet (photo François Desmeures / Objectif Gard)

François Desmeures

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