Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 06.07.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1423 fois

GARD La journée marathon de la préfète Marie-Françoise Lecaillon

Ce lundi matin, la préfète du Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Lancement de la saison des feux de forêt, signature des Contrats de relance ou visite d'une maison France relance à Remoulins… La préfète du Gard était de sortie en ce début de semaine.

Lancement de la saison des feux de forêt

Ce lundi, les pompiers et leurs partenaires ont présenté le dispositif 2021 de lutte contre les feux de végétation. Le lieu choisi ne relève pas du hasard : il s’agit de la commune de Générac. Il y a deux ans, la localité a été frappée par un incendie ravageant 700 hectares de forêts et causant la mort du pilote du tracker Franck Chesneau, 49 ans, marié et père de deux enfants. Pour la saison 2021, 330 pompiers sont mobilisés dans les 30 centres de secours ainsi que quatre postes avancés.

« L’an dernier, nous avons mis en place un dispositif préventif supérieur aux années précédentes », explique le colonel Jean-Michel Langlais, qui dit avoir tiré les leçons du drame de Générac. Ce dispositif préventif se compose de 20 véhicules légers et tout-terrain avec une réserve d’eau de 600 litres. À la fin de la présentation, la préfète du Gard a appelé les Gardois et autres vacanciers à la vigilance : « il faut un verre d’eau pour éteindre un feu d’une seconde, un saut pour un feu d’une minute et 1 000 litres d’eau pour un feu de 10 minutes ». Voilà qui donne à réfléchir.

Réunion avec les élus locaux

En début d’après-midi, Marie-Françoise Lecaillon a reçu à la préfecture les élus locaux de l’arrondissement nîmois. Il s’agissait notamment des présidents de communautés de communes et de ceux des Pays d'équilibre territorial et rural. Le but de l’entrevue ? Signer un protocole d’accord concernant les CRTE (Contrats de Relance et de Transition Ecologique). « Le ministère me presse pour le faire », a commenté la représentante de l’État. Nouveauté sur le papier, les CRTE regroupent surtout les anciens contrats de ruralité avec les subventions destinées à l'équipement des territoires ruraux et au soutien à l'investissement local.

« L’idée est de soutenir financièrement vos projets. C’est vous qui êtes au plus près des habitants », a poursuivi Marie-Françoise Lecaillon. Pour l’heure, la somme allouée à chaque contrat n’a pas été définie, ni même les projets retenus. « Le maître-mot c’est la relance, on a besoin de l'État », a réagi le président de la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence, Juan Martinez, qui poursuit : « on sort d’une période difficile. Il faut dire à nos concitoyens que l’argent public est bien utilisé et qu’il va servir sur les territoires à créer de l’emploi ». Une déclaration à laquelle souscrit Christophe Serre, vice-président de l’Agglo de Bagnols  : « Les collectivités publiques sont en première ligne pour relancer l’économie. »

Visite de la première Maison de service au public

Cet après-midi à Remoulins (Photo : Marie Meunier)

La préfète s’est ensuite rendue à Remoulins, à la première Maison de service au public (MSAP), labellisée France Service. Elle a été accueillie par le maire, Nicolas Cartailler, le sénateur, Laurent Burgoa, le président de la CCPG, Pierre Prat, ou encore par la conseillère départementale, Muriel Dherbecourt. Marie-Françoise Lecaillon a souligné « la diversité de services proposés ». Diversité qui va encore s’étoffer puisque dès septembre prochain, un espace de coworking sera ouvert. Il remplacera le Trésor public, parti à Uzès. « Jusqu’à présent, il y en avait un petit privé à Uzès sinon il fallait aller à Nîmes. Il y avait du potentiel », assure Guilhem Quairel, le directeur général des services de la Communauté de communes du Pont-du-Gard, porteuse du projet. 

Ce qui a également été souligné par la préfète, c’est la présence de l’Éducation nationale dans les murs (représentant 6 000 élèves sur la circonscription de Remoulins). Il y a aussi l’Espace entreprise : un espace qui facilite le parcours des chefs d’entreprises, notamment grâce à une convention avec la CCI et la CMA. 

Tout ce regroupement de services est localisé dans un bâtiment, qui avait inauguré en grande pompe en avril 2019. Depuis les services se sont complétés. Dans l'espace France Service, trois postes d’ordinateurs sont en libre accès. Les habitants peuvent se rendre sur place sans rendez-vous pour trouver de l’aide dans leurs démarches : impôts, carte grise… Plusieurs partenaires et associations tiennent également des permanences comme l'UFC Que choisir, Pôle Emploi, CAF, CFF, Défenseur des droits… Ce regroupement de services est plutôt encourageant quand on voit que la fréquentation de la structure est en hausse par rapport à 2020. 

La CCPG crée aussi en ce moment son projet d’ateliers numériques en itinérance. Toujours sur le pan digital, un premier conseiller numérique est en cours de recrutement. Il devrait être là en septembre. « On a même fait la demande pour en avoir un deuxième », assure Pierre Prat, le président. Marie-Françoise Lecaillon a aussi évoqué la possibilité de recrutement de jeunes en service civique : « Il suffit de se faire agréer. Ça permet à des jeunes de connaître une première expérience professionnelle. » En plus des services ouverts au public, le bâtiment accueille les locaux de la DDFiP et de la police intercommunale. 

Coralie Mollaret

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