JUSTICE Profs ‘racailles’ - « C’était pour informer les Beaucairois », soutient Julien Sanchez
Ce mardi 28 avril, à 14h, le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, s’est présenté au tribunal correctionnel de Nîmes pour le procès qui lui est intenté par Sylvie Polinière, ancienne professeure de génie civile au lycée Paul Langevin à Beaucaire.
Une fois encore, Julien Sanchez et Sylvie Polinière ne se sont pas serré la main. Lors de leur première entrevue en juin 2014, alors que Julien Sanchez, fraichement élu à la mairie de Beaucaire, s’était rendu au conseil d’administration du lycée Paul Langevin, les professeurs et représentants du personnel n’avaient pas voulu le saluer. Après la lecture d’un discours, les membres du conseil d’administration avaient fini par quitter les lieux. Une attitude qui avait eu le don d’irriter le jeune édile qui avait commenté : « Ce ne sont pas quelques syndicalistes enseignants sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires, dont le comportement n’a rien à envier à celui de ‘racailles’, qui impressionneront la municipalité ».
Forcément, les professeurs ont moyennement apprécié... Sylvie Polinière en tête. Cette dernière a porté plainte contre le maire pour « insultes ». « C’est ridicule, sourit Julien Sanchez à son arrivée au tribunal. Elle n’a que ça à faire. Moi, j’ai dit cela en tant que directeur de la publication, pour informer les Beaucairois ». A quelques centimètres du maire de Beaucaire, Sylvie Polinière n’en démord pas : « C’est de la diffamation. Il y a un seul bémol, on ne lui a pas serré la main. Mais on a été poli ». Quand on lui apprend que Julien Sanchez a également déposé plainte, la semaine dernière, à son encontre parce qu’il s’est senti outragé par le discours des enseignants – « ils ont dit que j’étais le représentant d’un parti raciste et xénophobe », fait savoir Julien Sanchez – c’est au tour de Sylvie Polinière de sourire : « Il a mis neuf mois pour se rendre compte qu’il avait été outragé ! ».
L’audience en elle-même a été expéditive. Le procès a été renvoyé au jeudi 25 juin à 14h. A la sortie du tribunal, Julien Sanchez est parti sous les sifflets et les « fachos » de la cinquantaine de militants CGT réunie pour l’occasion. Fidèle à lui-même, le maire de Beaucaire s’est autorisé quelques saluts provocateurs avant de filmer les manifestants qui entonnaient « L’internationale ». Deuxième acte le 25 juin.
Tony Duret
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