Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.05.2022 - tony-duret - 3 min  - vu 2018 fois

LÉGISLATIVES Jean-Pierre De Faria : « Philippe Ribot affaiblit ma candidature »

Photo Tony Duret / Objectif Gard

Jean-Pierre De Faria et sa suppléante Christiane Bremond. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce matin, le maire de Saint-Ambroix et président de Gard Entreprises, Jean-Pierre De Faria, a officiellement lancé sa campagne pour tenter de devenir député de la 4e circonscription du Gard le mois prochain. 

« Ce n’est pas une candidature au doigt mouillé », assure Jean-Pierre De Faria, répondant d'emblée à ses détracteurs qui lui reprochent de s’être lancé dans cette entreprise électorale à la dernière minute. À l’écouter, ces élections législatives, il y pense depuis longtemps : « On a fait l’impasse lors des dernières élections départementales, mais on a été frustré en termes de représentativité. » Pourtant, les 12 et 19 juin prochains, les électeurs auront un large choix sur la 4e circonscription avec pas moins de 13 candidats sur la ligne de départ (les découvrir ici). 

Alors comment se distinguer dans cette circonscription gardoise qui compte le plus de postulants à la députation ? « Déjà, je n’ai pas d’étiquette dans le dos ou sur le front. Et je suis un élu local. Je propose une candidature de rassemblement et non d’assemblage », répond Jean-Pierre De Faria. Brandissant son programme qui renvoie vers un QR code permettant de le voir en réalité augmentée, il poursuit : « Tout le monde parle de la ruralité, mais ici on la vit. On connaît les difficultés du territoire. La désertification médicale, le chômage, le pouvoir d’achat, on le vit ! Mais le boulot n’a pas été fait ces dernières années. » 

Une attaque à peine voilée en direction de la députée sortante, Annie Chapelier. Un sujet qui a le mérite de délier les langues, notamment celle de la suppléante de Jean-Pierre De Faria, Christiane Bremond, qui fut maire de Saint-Julien-de-Peyrolas de 2001 à 2014 : « Madame Chapelier n’a jamais mis les pieds je crois à Pont-Saint-Esprit (ce qui est faux - un exemple sur ce lien -, NDLR). C’est grave de ne pas se déranger. » Soutien de poids de Jean-Pierre De Faria, le maire d’Alès, Max Roustan, s’en donne à coeur joie : « On a perdu six ans ! Elle a oublié de représenter le territoire. D’ailleurs elle a compris : elle part. »

"J'espère que cette fois-ci je ne me prendrais pas une veste"

Et puisqu’on est dans les vacheries - même si « on aime pas dire du mal des absents », rappelle quand même Jean-Pierre De Faria - c’est ensuite au tour de Philippe Ribot d’avoir les oreilles qui sifflent. Le maire de Saint-Privat-des-Vieux a décroché l’étiquette de la majorité présidentielle début mai, alors qu’il soutenait Valérie Pécresse il y a encore quelques mois. Max Roustan est en roue libre : « On ne soutient pas Pécresse le lundi et le mardi on soutient Macron. Celui qui n’a pas compris qu’il veut être élu à tout prix... » Jean-Pierre De Faria rebondit : « C’est lui qui affaiblit ma candidature, je suis contrarié. » 

Olivier Martin, président de la communauté de communes Cèze Cévennes, et le maire d'Alès Max Roustan. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Il ne l’a pas été longtemps puisque ses soutiens - Max Roustan, Olivier Martin, président de la communauté de communes de Cèze-Cévennes, Michel d’Ozenay, directeur général de Senfas ou encore son président du comité de soutien, Christian Chambon - ont loué toutes les qualités du maire de Saint-Ambroix. « C’est un homme libre, il n’est pas le candidat d’un parti. C’est quelqu’un d’impliqué, un homme de terrain. C’est le député dont le territoire aura besoin », témoigne par exemple Michel d’Ozenay. 

Il ne reste plus au binôme - qui se connaît depuis peu - qu'à arpenter le terrain et aller à la rencontre des électeurs. « On ne va pas faire des réunions classiques, mais on ira en plein air, sur les marchés », promet De Faria. Avec l’espoir pour sa suppléante de faire mieux qu’aux précédentes élections auxquelles elle avait candidaté : « Je n’avais pas du tout l’intention de me présenter aux Législatives parce que je commence à en avoir marre de me prendre des vestes. Mais c’est reparti quand même. J’espère que cette fois-ci, je ne me prendrais pas une veste ». Peut-être qu’Annie Chapelier et Philippe Ribot ne seraient pas contre… 

Tony Duret

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