Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 13.12.2016 - thierry-allard - 4 min  - vu 515 fois

MARDI ÉCO Mæge, cette marque gardoise qui veut révolutionner les produits anti-âge

Le Villeneuvois Nicolas Rivière est à la tête de la marque Mæge (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est dans un bâtiment anonyme d’une zone commerciale des Angles que Nicolas Rivière, président de l’entreprise RPM Dermatologie reçoit en s’excusant pour l’aménagement pour l’heure relativement sommaire des lieux : « on est encore en plein emménagement. »

Pourtant, c’est ici que se joue peut-être le futur du marché des produits anti-âge, avec un nom, Mæge.

Pharmacie, laboratoire et investissements

Originaire de Villeneuve, Nicolas Rivière a toujours été dans le milieu pharmaceutique. Fils de pharmaciens, il devient docteur en pharmacie à la fac de Montpellier, puis fait sup de co dans la même ville avant de reprendre l’officine familiale pendant neuf ans. « Mais j’ai toujours eu en tête d’entreprendre et d’innover, j’aime bien créer des choses. »

En 2004, il saute le pas et vend l’officine familiale pour se consacrer à un projet qu’il mène depuis plus d’un an avec ses associés : la création d’un laboratoire à Montpellier. « On a créé un produit injectable pour la chirurgie esthétique, j’ai beaucoup travaillé sur la chimie des biomatériaux, et nous avons déposé plusieurs brevets. » Leur petite entreprise connaît très vite le succès, et « dès la sortie sur le marché de notre produit en 2007, nous avons été rachetés par un grand groupe américain », explique le Villeneuvois, qui monte alors sa société d’investissements « pour investir dans des start-ups dans des domaines que je connais à Nîmes, Montpellier ou Marseille. »

Pour autant, « j’avais toujours dans l’idée de créer des produits de A à Z », poursuit Nicolas Rivière, confirmant qu’on ne se refait pas, avec une chose en tête : « faire quelque chose dans mon domaine, la dermatologie et l’anti-âge, qui soit efficace, avec un mode de fonctionnement sain, naturel, et exclusif. » L’homme active ses contacts au CNRS, épluche leur base de données de brevets et tombe sur la perle rare.

« Des performances hors normes »

« Un peptide efficace en tant qu’agent restructurant et anti-vieillissement de la peau, l’actif que je cherchais pour faire un vrai soin performant et innovant », explique Nicolas Rivière. Il achète alors au CNRS la licence d’exploitation exclusive de cette molécule magique baptisée SDKP et s’attache « à comprendre son mode de fonctionnement pour formuler les produits. » C’est que la molécule ne fait pas tout, encore faut-il trouver la bonne formule pour l’exploiter. Pour ce faire, le Gardois se tourne vers les Marseillais d’une entreprise sur laquelle sa société d’investissements avait misé, et fait synthétiser le peptide dans une autre entreprise à Saint-Jean-de-Védas, faisant de ses produits innovants des créations Made in France, et même Made in Sud de la France. « Il y a tout pour faire ici », résume-t-il.

Après quatre ans de travail, ses produits sont commercialisés depuis septembre dernier à des prix plutôt haut de gamme, 79 euros pour le produit le plus cher. Et d’après Nicolas Rivière, ils ont tout pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière des produits anti-âge : « on a fait des études cliniques, et on a des performances hors normes sur les rides, la tonicité, l’élasticité, l’épaisseur et le micro-relief de la peau. » Concrètement, le SDKP, « une molécule naturelle présente dans toute les cellules vivantes animales ou végétales », permet à la peau de se régénérer au mieux, et ainsi de compenser les effets du vieillissement : « il y a une amélioration visuelle de l’aspect de la peau, et surtout une prévention très puissante du vieillissement à venir », affirme Nicolas Rivière. Et cerise sur le gâteau, le fait que la molécule « agisse sur les voies métaboliques naturelles » en fait un produit doux pour la peau : « il n’y a aucune agression », explique Nicolas Rivière, qui fait valoir les « excellents retours des consommatrices et des pharmacies. » Rien à voir avec les peelings ou traitements au laser qui, eux, agressent parfois violemment la peau.

« Le développement est exponentiel, il va falloir que je recrute »

Pour l’heure, la gamme de Mæege compte trois produits : un sérum haute concentration, un sérum de contour de l’oeil et une crème, le tout en vente dans une quarantaine de pharmacies en France. Un début : « je voudrais exporter dans le monde, mon objectif est d’en faire au niveau mondial les produits référents dans l’anti-âge », lance l’entrepreneur villeneuvois qui va exporter sur le marché espagnol à partir du début de l’année 2017.

Si pour l’instant l’entreprise ne compte que trois salariés, ça ne va pas durer : « On vient de mettre en place un réseau d’agents commerciaux, et le développement est exponentiel, il va falloir que je recrute des gens pour nous aider dans la logistique, la gestion commerciale et la communication », poursuit Nicolas Rivière, dont les produits ont déjà tapé dans l’oeil de la presse spécialisée et du mensuel Elle.

Enfin, pourquoi Mæge, nom d’un papillon australien ? « Quand on cherchait un nom, les communicants me proposaient des Skinchose et des Dermotruc, ça ne me plaisait pas, je voulais faire un lien entre le produit et la molécule. Et comme c’est une molécule efficace à très faible dose, une toute petite quantité produit une cascade de réactions biologiques qui ont un grand effet sur la peau, ça m’a fait penser à l’effet papillon. » Un effet que la petite entreprise Gardoise pourrait bien reproduire sur son marché.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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