Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.07.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 489 fois

NÎMES Gérard Lattier illustre l'animalité naïve de nos vies humaines

(Photo Anthony Maurin).

À la galerie Courbet sur le boulevard éponyme, l'exposition de Gérard Lattier dans le cadre du festival Nîmes s'illustre (Photo Anthony Maurin).

Savoureuse, animale, naïve et joviale. Voici quelques mots pour décrire l'exposition de Gérard Lattier dans le cadre du festival Nîmes s'illustre à la galerie Courbet jusqu'au 24 juillet. En plus de la peinture, n'oubliez pas de vous délecter des textes bien sentis de l'auteur !

"Pour notre exposition patrimoniale, nous avons plongé dans un univers particulier, celui d’un homme fascinant, une âme sensible qui a trouvé son espace de liberté dans la peinture et les histoires, celles de tous les vivants. Né en 1937 à Nîmes, il vit entre Poulx et l’Ardèche où il peint encore et inlassablement tous les jours. À près de 90 ans, Gérard Lattier se définit comme atypique : "Je suis certainement une sorte d’ornithorynque...". Toute sa vie, Gérard Lattier s’est passionné pour les êtres et les mystères de la nature, qu’ils soient réels ou fantasmés et développe une imagerie résolument tournée vers la vie", entament les organisateurs du festival Nîmes s'illustre.

Il faut dire que la thématique de cette nouvelle édition collait bien à l'art produit par Lattier. Depuis la nuit des temps, le rapport homme-animal a évolué dans de multiples formes. Cohabitant, vénéré, sacré, déifié, observé, manipulé, traité, testé, traqué, exploité, domestiqué, fantasmé... L’animal a pris différentes places pour l’homme dans le cadre de son évolution depuis la Préhistoire. Très brutalement, la pandémie a démontré la possible finitude de l’espèce humaine, et ceci par le prisme d’un animal sauvage. La pandémie a révélé fortement nos multiples contradictions quant à nos façons de voir et de faire avec le vivant.

Une trape vous fera passer... de l'autre côté (Photo Anthony Maurin).

De manière assez percutante, l’animal est partout : dans les arts, la culture, le droit, et tout bêtement dans nos vies quotidiennes. Il s’agit d’un symptôme de l’angoisse profonde de notre survie avec le besoin de questionner et de heurter nos rapports à la planète et au vivant... En souhaitant y apporter des solutions ou une forme d’équilibre pour mieux cohabiter, coapprendre, coévoluer. L’animal actuellement est devenu un sujet, il supplante l’homme en tant qu’acteur, il va même jusqu’à le soigner de ses folies.

Derrière, une petite pièce avec un livre, des dessins, un ornithorynque et une oeuvre de Lattier (Photo Anthony Maurin).

"Lattier est devenu un faiseur-montreur-conteur d’images peintes, recueillant les mémoires populaires dans une histoire précise. Sa peinture brute se nourrit des rencontres et transmissions, réinventées et réenchantées à l’aide d’un langage qui lui est propre, dans un déploiement de tout le corps : la main, l’esprit, la voix, le geste. Les personnages, alors incarnés en couleurs, en mots et volume sonore viennent habiter ou hanter notre imaginaire", poursuivent les organisateurs.

À voir et à lire (Photo Anthony Maurin).

De sa rencontre avec Gérard Lattier, l'organisation a décidé de mettre en valeur et de conter ses fables. Oui, ses fables parce qu’elles vont de pair avec les bestiaires les plus fantastiques et les plus oniriques, mais aussi les plus réels. Ses fables parce qu’elles évoquent des vérités intemporelles mettant en rapport l’animal et l’homme. "À travers sa peinture, nous sommes invités à adopter un autre mode de relation au monde animal et au vivant. À accepter la part de magie et l’inconnu. Même si cela fait vraiment peur. Parce qu’il aimait plus que tout déambuler dans les différentes pièces du Muséum quand il était minot et qu’il y a même travaillé ensuite, quoi de plus normal que de l’exposer au sein de cette institution qui célèbre les cycles de la nature et de la vie."

(Photo Anthony Maurin).

Toute sa vie, Gérard Lattier s'est passionné pour les êtres et les mystères de la nature, qu'ils soient réels ou fantasmés et développe depuis les années 1970 cette fameuse une imagerie tournée vers la dérision de la vie.

(Photo Anthony Maurin).

Nîmes s'illustre à la Maison du Protestantisme, 3 Rue Claude Brousson, 30 000 Nîmes. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Pour l'exposition Lattier à la galerie Courbet (comme pour les autres expositions du festival) achetez le pass une journée à 10,80 euros qui vous donne accès à l'ensemble des expositions du festival.

Anthony Maurin

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