Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 03.06.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 285 fois

VOLS ET AGRESSIONS. La police prodigue des conseils aux commerçants

D.R/C.M

Toute la matinée une dizaine de commerçants se réunissent à l'hôtel de police de Nîmes afin de suivre une formation sur la prévention et la gestion des agressions. 

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En ce lundi matin, journée réputée calme pour le commerce de proximité, les chefs d'entreprises nîmois n'on pas traînaillé au lit. A huit heures tapantes, les acteurs économiques de la ville se sont réunis à l'hôtel de police afin de suivre une formation sur la prévention et la gestion des situations de violence. Une action qui s'inscrit dans le cadre du dispositif "Alerte commerces" et du partenariat scellé entre la police et la CCI de Nîmes et d'Alès. Petit café et viennoiseries diverses, il aura fallu un tour de table rapide impulsé par le président de la CCI de Nîmes Henry Douais pour délier les langues des commerçantes. La formation se composant majoritairement de femmes, seule une exception : le directeur du Monoprix du boulevard Courbet.

"Je tiens d'abord à vous rassurer : les vols sont en baisse par rapport à l'année dernière, même si la délinquance et les vols à Nîmes, comme beaucoup de villes de l'arc méditerranéen, sont importants", introduit Gil Andreau, Commissaire divisionnaire et directeur départemental de la Sécurité Publique du Gard".

"On veut du concret"

Autour de la table, les commerçants ont d'ores et déjà raconté leurs expériences relatives à ces phénomènes de violences. Si la CCI de Nîmes n'a pas de psychologue spécialement engagé pour cette problématique, exprimer ses ressentis peut faire du bien. "Moi, je me suis faite agresser à plusieurs reprises lorsque j'étais employée dans une banque. Aujourd'hui, je travaille avec mon mari dans un station service. Nous avons déjà connu des agressions, des vols. Si je viens ici c'est pour savoir si je fais bien, au niveau de la place de la caisse, des caméras que j'ai installées, mais aussi de la démarche à suivre en cas d'agression. Parfois, dans l'affolement on oublie la marche à suivre", témoigne Martine. 

Isabelle et Delphine, du magasin Promod ont, elles aussi, reçu des menaces : "moi j'aimerais savoir comment il faut se comporter en cas d'agression… On veut du concret. La dernière fois j'ai esquivé un coup de poing. Je me demande encore comment j'ai pu faire cela!". Plus émotive, Sylvie a été victime d'un braquage : "la première fois c'était par des jeunes. Ils sont arrivés à huit dans mon salon de coiffure, la tête rasée. Je me doutais bien que ce n'était pas pour une coupe de cheveux", plaisante-t-elle. L'humour laisse place peu à peu aux douloureux souvenirs lorsque la commerçante évoque : "je les ai rattrapé pour récupérer mes produits. Ils m'ont insulté et me les ont jetés dessus. (…) Maintenant, ils savent qui je suis et m'ont agressé de nouveau".

Durant cette matinée, "pas de cours de self-défense", ont prévenu les autorités. Juste quelques conseils dont la nécessité de se regrouper pour faire remonter, à qui de droit, incidents et agressions. Si la réaction est souvent imprévisible dans une telle situation, les agents de police insistent bien sur le fait qu'aujourd'hui "on agresse pour rien". Et de prendre pour exemple, "un électricien qui l'année dernière s'est fait braquer pour 20 euros…".

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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