Actualités
Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.01.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 383 fois

LA FÉDÉRATION DU GARD VEUT OBLIGER LES CHASSEURS INDISCIPLINÉS À SUIVRE UN STAGE

Marc Valat, directeur de la Fédération des Chasseurs du Gard.

[caption id="" align="aligncenter" width="440" caption="Marc Valat, directeur de la Fédération des Chasseurs du Gard."]{{IMG:1}}[/caption]

Un chasseur sachant chasser avec ou sans son chien doit être "concentré et vigilant" sur les consignes de la chasse. Un message d'alerte de la part de Marc Valat, directeur de la Fédération des Chasseurs du Gard -- 20 000 chasseurs dans le département -- qui s'inscrit en pleine période d'activité et au lendemain de quelques faits divers aux degrés de gravité divers. Les risques du métier, diront certains, "problème de négligence et d'un trop plein d'assurance, glisse le directeur qui maintient toutefois que "la chasse n'est pas une activité plus dangereuse que les autres. J'ai plus de chance d'avoir un accident de voiture que de chasse."

Un petit récapitulatif s'impose. Le 22 novembre 2011, un chasseur gardois âgé de 75 ans avait été mis en examen pour « homicide involontaire aggravé par la violence parfaitement délibérée prévue par la loi et le règlement ». Lors d’une battue aux sangliers sur un sentier de Pourcharesses en Lozère, il avait, accidentellement, tiré sur un jeune homme de 24 ans qui ramassait des champignons, le tuant d’une balle dans la tête. Le 17 décembre 2011, cette fois-ci entre Meyrannes et Bessèges, un chasseur de grives se trouve sur les lieux d’une battue aux sangliers lorsqu’un autre chasseur lui tire accidentellement dessus. L’homme est blessé à la cuisse. Il y a eu ces chutes de deux chasseurs aux Salles-du-Gardon (près de la Grand’Combe) et à Molières-Cavaillac. Et puis, il y a ceux qui reçoivent un éclat de balle dans la main à l'instar de ce jeune chasseur âgé de 26 ans lors d'une battue aux sangliers à Belvezert, près d'Uzès.  pins sur la commune de Belvezet, à proximité d’Uzès.

Ces cinq accidents comme beaucoup et sans mettre en cause quiconque, relèvent de deux comportements bien identifiés chez les chasseurs. "Il y a le tir direct, c'est-à-dire des individus qui tirent malgré le manque de visibilité. Ils entendent un bruit, entrevoient quelque chose et tirent. C'est une règle d'or à la chasse, le tir ne peut être fait que si la cible a bien été identifiée." Et puis, il y a le tir dit fichant, plus précisément à la verticale, tendu vers le sol, pour les non-initiés. "Tirer vers le haut est interdit car on ne peut pas être certain de la trajectoire." Des règles entendues lors des formations et stages pour obtenir un permis puis répétées à l'occasion de chaque partie de chasse et qui pourtant sont parfois enfreints.

Doit-on aller vers une réforme du permis de chasse ?

Peut-on envisager une réforme du permis de chasse afin de mettre un terme à l'indiscipline qui peut s'avérer dangereuse ? La réponse est sans appel : "Non". Et une table ronde avec les organisateurs de chasse comme a pu le faire la Fédération des Chasseurs de Lozère ? "Non plus. Je ne critique personne, mais réunir des gens autour d'une table pour se donner bonne conscience, ce n'est pas pour nous. La Fédération du Gard mène ses actions sur le terrain", lance Marc Valat pointant son doigt sur le centre de formation "qui accueille chaque année 1 500 personnes, ainsi que les stages destinés aux jeunes chasseurs, l'opération de simulation d'accident annuelle avec les gendarmes et les pompiers  etc".

Et puis, la nouveauté : une convention entre le ministère public et la fédération de chasse départementale. "C'est en pourparlers. Nous aimerions que le parquet qui traite des affaires relevant des accidents de chasse et avec qui nous échangeons des informations, signe avec nous une convention afin de créer un stage obligatoire pour les chasseurs qui seraient à l'origine d'un incident sans gravité bien sûr."

Affaire à suivre.

Stéphanie Marin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio