Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.11.2023 - Yannick Pons - 3 min  - vu 1424 fois

AIGUES-MORTES Le cercle des potes (âgé.es) accomplis invente l'habitat bonheur

Le collectif des potes (âgé.es) lance un chantier innovant. Aleth Merquiol
Yannick Pons

Afin de préparer une retraite sereine, "Mimine" et son collectif ont initié un ambitieux projet visant à concevoir un habitat collectif, participatif et empreint de bonheur.

Attachée à ses origines camarguaises, Michelle Cassaro, également connue sous le nom de "Mimine", a fait une promesse à sa maman : imaginer des futurs lieux de vie participatifs inclusifs et solidaires pour les seniors. Afin que personne ne soit maltraité et ne finisse sa vie tout seul.

Heureux qui comme Rosa

C'est ainsi que, la propriétaire de la guinguette parisienne "Rosa Bonheur" a constitué un collectif autour d’Anne Auran, Aleth Merquiol et Stephan Vehrnes. Ensemble, ils ont initié un vaste projet à Aigues-Mortes et aux alentours. Cette entreprise ambitieuse aspire à édifier, avec ses futurs habitants, un bâtiment comprenant plusieurs appartements, une salle commune pour les rencontres et un jardin potager. Les potes âgé.es sont nés ! Les deux seniors sont pleinement engagés dans cette belle aventure, et entendent bien y vivre. Stephan Vernhes, le troisième larron, souligne : "Notre objectif est de créer un habitat participatif à Aigues-Mortes ou dans les environs. Nous recherchons des personnes intéressées afin de contribuer à ce projet. Nous souhaitons fonder une équipe en collaboration avec un bailleur-promoteur, de préférence à vocation sociale."

Vivre autrement, dans la joie et la fraternité

L'objectif final est de rassembler une dizaine de personnes afin de concrétiser le projet et d'y habiter ensemble, en location, dans quelques années. En parallèle, les Héraultaises Lucienne et Astrid ont initié une démarche similaire en 2015 avec le groupe "Habiter Autrement". Aujourd'hui, ils sont une vingtaine et leur projet est sur le point de se concrétiser. À Montpellier, un projet similaire est donc sur le point de voir le jour. Pour un espace de vie de 40 à 65 m2, les habitants débourseront entre 400 et 800 euros par mois. Tous se connaissent très bien, ils ont conçu ce projet ensemble. La vie au sein du collectif permettra une rotation naturelle et fluide, dans la joie et la fraternité. Plus personne ne se sentira seul.

Le collectif des potes (âgé.es) lance un chantier innovant
Le collectif des potes (âgé.es) lance un chantier innovant • Les potes (âgé.es)

Habitat participatif intergénérationnel

Le projet d’Aigues-Mortes se distingue par l’attention portée à la diversité ajoutant ainsi une touche d'inclusion supplémentaire. Les membres du collectif des Potes âgé.e.s aspirent ainsi à finir leur vie autour dAigues-Mortes, passant de l'effervescence de la guinguette parisienne Rosa Bonheur au climat de la Camargue de leur jeunesse. Comme l'expriment Stephan Vernhes et Aleth Merquiol : "Nous transmettons tous les biens que nous possédons puis nous nous installons en location jusqu'à la fin." Le collectif a déjà posé ses jalons sur les projets immobiliers en cours. Il a proposé de développer sa « maison pour tous et avec tous » sur les communes du Grau-du-Roi, Aigues-Mortes ou Saint-Laurent-d'Aigouze, en collaboration avec les projets municipaux existants.

Selon Aleth Merquiol, cette démarche semble plus simple et économique que de chercher un terrain et de se lancer dans une autopromotion totale. Pour certains, la décision d'habiter ici, dès que le projet sera finalisé, est déjà prise. Pour d'autres, le délai de création estimé entre trois et cinq ans leur offre le temps de s'impliquer pleinement et de réfléchir à leur décision. Le leitmotiv de Stephan Vernhes et Aleth Merquiol c’est "bien vieillir ensemble dans une atmosphère vivante, joyeuse et conviviale".

Les perspectives sont encourageantes pour ce projet qui illustre la collaboration et l'inclusion entre les différentes générations. Dans les cartons également autour du projet, la création d’un festival afin de favoriser les interactions sociales et les liens avec l’environnement local.

Plus d'informations ici.

Yannick Pons

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