L'heure est peut-être venue pour Dominique Passieu de passer la main à quelqu'un d'autre. Patron du restaurant "Le Verre à Soi" depuis 2019, il combine également d'autres casquettes : élu CCI sur la liste d'Eric Giraudier, président de l'association "La Passerelle" ou encore membre du Lions Club de Saint-Hilaire-de-Brethmas. 

Pour lui, tout commence le 9 octobre 1975 quand il ouvre la pizzeria "Le Carnot" sur l'avenue éponyme. Il n'y en avait que deux sur Alès à l'époque, avec Jeannot à Rochebelle. Plusieurs futurs patrons ont travaillé pour lui, Georges Valdener (qui tient un camion de pizza route de Bagnols), José Ruiz (ancien patron du Bogart's) ou encore Didier Bazalgette (patron de Didier Racing).

Sa passion pour la cuisine lui est transmise dès 13 ans par la famille Dupin, qui lui permet de voler de ses propres ailes. Et avant d'ouvrir au Carnot, il apprend les grands classiques de la cuisine italienne auprès d'une grand-mère italienne : "J'ai notamment appris à faire les oeufs à la pizzaïolo", raconte-t-il. Le 1er avril 1995, il vend son enseigne, mais continue dans le métier. Il ouvrait à la fin des années 1990 "Le Luech Gourmand" au Chambon dans les Cévennes, conciliant son activité avec son ancien poste de vice-président des Gîtes de France.

Collé à l'ancien Auchan sur l'ancienne route de Nîmes, il ouvrait la brasserie "Le Domi", où il proposait entre autres des pizzas comme à l'époque. C'est en 2018 que son activité actuelle prend forme. Il rachète l'espace du futur restaurant "Le Verre à Soi" et l'ouvre un an plus tard après plusieurs dizaines de milliers d'euros de travaux entrepris. Un petit retournement de situation, puisque "Domi" devait s'envoler pour les Etats-Unis à Orlando (Floride) dans un projet de table d'hôte et chambre d'hôte.

Cuisine cévenole

Ici, Dominique Passieu fait de la cuisine cévenole et travaille avec des produits frais. Il propose un menu cévenol et plusieurs spécialités : tripes à la châtaigne et à la carthagène, gratin cévenol (lardons, châtaigne, fromage de chèvre, crème fraîche, emmental râpé), charcuterie cévenole, truite fraîche...

Mais à 72 ans, il commence à ressentir les effets de la fatigue. Toutefois, il ne ne veux pas non plus rester sans rien faire : "Je veux continuer à m'occuper de mes associations, et pourquoi pas autre chose...", dévoile-t-il. Affaire à suivre...