Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 31.03.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 765 fois

ALÈS Cora : direction et CGT devant le tribunal

Simon Gévaudan, Philippe Soto, Julien Aquilina, maître Desmots. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Le conflit qui oppose la direction de Cora avec un délégué syndical monte d'un cran. L'affaire se retrouve aujourd'hui entre les mains de la justice.

Souvenez-vous, fin 2016, Philippe Soto, salarié et délégué syndical CGT pour Cora, était accusé par la direction d'avoir bousculé et menacé un vigile de l'hypermarché. Accusations qu’il conteste formellement mais qui lui ont tout de même valu une mise à pied fin décembre. Lors de cette période, les manifestations de soutien au salarié se sont multipliées. Il y en avait encore une ce vendredi matin devant le palais de justice d’Alès, où devait se jouer le premier volet judiciaire de l’affaire.

Philippe n’était pas le seul à comparaître. Son collègue Julien Aquilina, également délégué syndical, est aussi visé par la direction. Il leur est reproché d’avoir « violé le secret du vote par manœuvre frauduleuse », le 29 décembre. Ce jour-là, le comité d’établissement vote le licenciement de Philippe à trois voix contre deux. « Quand nous sommes sortis avec Julien, je l’ai annoncé à nos camarades. Et c’est pour cette raison que la direction nous poursuit en justice aujourd’hui », déplore Philippe.

Pour l’avocat des deux prévenus, Serge Desmots, il n’y a pas de doute : « Cette procédure, qui n’est étayée d’aucune pièce, est organisée dans le seul but de se séparer de deux syndicalistes qui veulent défendre les travailleurs ». Mais Philippe a sa conscience pour lui. Il a d’ailleurs été réintégré dans ses fonctions le 11 février suite à une enquête de l’inspection du travail. « L’inspectrice s’est rendue compte que c’était un licenciement abusif ! », souligne le salarié.

Malgré tout, l’affaire n’est pas terminée. L’audience prévue aujourd’hui a été renvoyée au 23 juin à 14h. L’enseigne Cora doit verser, dans un délai d’un mois, une consignation de 3000 euros pour pouvoir soutenir sa plainte devant le tribunal. Quant à la CGT, au-delà du soutien apporté à ses camarades, elle s’est fixée une priorité : « ouvrir des négociations avec la direction sur les conditions de travail à Cora », conclut Simon Gévaudan, secrétaire départemental du syndicat.

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Elodie Boschet

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