Publié il y a 29 jours - Mise à jour le 17.12.2024 - Sacha Virga - 3 min  - vu 563 fois

ALÈS L'abattoir et la poste de Tamaris au coeur d'un conseil municipal agité

Conseil municipal Alès 16 décembre 2024

Conseil municipal agité ce lundi

- Sacha Virga

De nouvelles passes d'arme ont eu lieu entre la majorité alésienne et son opposition sur plusieurs sujets brûlants comme la Poste de Tamaris mais surtout l'abattoir d'Alès, en situation critique.

Ce fut animé ce lundi soir au sein du Conseil Municipal d'Alès. Comme à son habitude, les élus de la majorité et ceux de l'opposition ont montré leurs désaccords à travers de longs échanges, qui auront duré au total presque trois heures. Fer de lance de ce conseil : la Poste de Tamaris et l'abattoir d'Alès, les deux sujets brûlants du moment, auxquels de très nombreux citoyens ont répondu présent dans le public.

Le conseil a commencé sur les mots de Max Roustan, qui souligne le beau travail effectué pour la rénovation de la mairie Prim', inaugurée ce samedi en présence de nombreux élus et représentants d'institution. pour commencer le conseil. Le maire enchaîne en ayant une pensée pour la catastrophe survenue à Mayotte il y a quelques jours.

Les hostilités ont démarré doucement, avec le sujet de la Poste de Tamaris, sur lequel tous les élus sont unanimes : elle ne doit pas fermer pour le bien des habitants. "J’ai toujours défendu notre territoire d'Alès peu importe l’affaire, c’est vrai je ne suis pas dans la rue pour faire de la fumée. Nous continuerons à nous battre contre la fermeture d’une manière ou d’une autre. Si on n‘y arrivera, je ne sais pas, je ne suis pas devin, mais Tamaris a besoin de sa poste. Faites-nous confiance", exprime Max Roustan.

Ensuite, l'adjointe à l'administration générale Martine Magne a enchaîné : "Pour la poste nous sommes opposés à sa fermeture le 10 septembre à la commission départementale. Le Printemps Alésien a organisé un rassemblement le 8 novembre, j’ai excusé le maire et le 1er adjoint pris ce jour-là. Le 12 décembre lors d'une nouvelle commission, j’ai manifesté à nouveau ma volonté de ne pas fermer la poste de Tamaris", explique-t-elle. 

Christophe Rivenq le premier adjoint renchérit : "Je m’oppose fermement comme l’ensemble des conseillers de la majorité et de l’opposition et nos adjoints, à la fermeture de la Poste. Ça dépasse les clivages politiques". L'opposition souligne le fait que la majorité ait fait valoir son droit de véto à ce sujet, "certes un peu tardivement, à quatre jours de la date butoir", comme le précise Paul Planque, qui souhaite avec son équipe, un maintien pur et simple et non une solution de substitution.

"Pour autant rien n'est gagné, tant la poste est tentée d'utiliser la situation géographique du bureau, hors périmètre Politique de la Ville, pour confirmer sa décision et s'opposer à votre droit de véto", lance-t-il au duo Roustan-Rivenq. Les négociations vont se poursuivre encore quelques temps, même si la programmation de sa fermeture est fixée au 1er janvier.

L'abattoir, le sujet tranchant

Un tiers du conseil environ a été consacré au sujet de l'abattoir d'Alès. Après le dépot de bilan d'Alès Viandes, aucun repreneur sérieux n'avait toqué à la porte pour récupérer la gestion. Placé en redressement judiciaire depuis mars dernier, la liquidation définitive est fixée au 15 janvier prochain si aucune solution de recours n'est trouvée d'ici là.

Pour autant, Max Roustan ne baisse pas les bras et lâche sa dernière carte. "On m'a interdit de financer l'abattoir avec l'argent public. Je propose qu'on passe l'abattoir en domaine privé. Nous proposons un bail emphytéotique gratuit, en mettant à disposition de l’abattoir tout le matériel de la ville au service de des personnes qui comptent reprendre. Apparemment, une quinzaine de personne serait favorable pour monter une nouvelle société avec un tonnage assuré", évoque le maire. "Sinon, il n'y aura pas de solution de rechange à moins de 100 km d’Alès et les petites structures vont souffrir", poursuit le maire, qui affirme que 3500 tonnes ont été perdues suite aux révélations de L214 et Alès Viandes.

"Vous n’avez pas su fédérer la filière de l’élevage et de l’agriculture, vous n’êtes pas parvenus à engager l’agglo, la région, le département ou le pays autour d’un projet structural pour l’abattoir d’Alès. Les actes ne vont pas avec les paroles. Je ne vois pas trop où est le sud ingénieux là-dedans. En quoi passer du public au privé changerait quelque chose à la situation ?", lance Jean-Michel Suau, conseiller municipal d'opposition. Christophe Rivenq lui répond : "Tous les abattoirs publics entre 2500 et 5000 tonnes sont en difficulté en France. Et je vous rappelle qu'il y a 900 000 euros d’impayé par Alès Viandes sur lesquels nous nous sommes assis".

Mais aussi :

- Octroi de subventions spécifiques aux associations sportives : Envol Alésien (10000 euros) ; Cercle Nautique Cévennes Alès (3000 euros) ; Arc Club Alésien (2000 euros) ; Full Contact Cévenol, Punch Insertion Cévenol, Ski Club Alésien (1500 euros chacun)

- Vote d'une demande de subvention pour l'extension du système de vidéoprotection existant : 30464 euros

- Demande de subventions dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain : construction d'un équipement social au Faubourg du Soleil : 1048670 euros et construction d'un équipement social au Faubourg de Rochebelle : 2087830 euros

Sacha Virga

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