ALÈS Le Meilleur Ouvrier de France Gaël Radigon en visite amicale aux Halles de l'Abbaye

Fanny la gérant de Façons Traiteur avec son ancien professeur, Gael Radigon, MOF 2019.
- Romain FioreC’était une matinée un peu particulière ce samedi aux Halles d’Alès. Derrière le stand de Façons Traiteur à table en Cévennes, les habitués ont reconnu une silhouette discrète mais familière du monde de la charcuterie : Gaël Radigon, Meilleur Ouvrier de France Charcutier-Traiteur 2019, était de passage pour donner un coup de main à Fanny, une ancienne élève et désormais entrepreneuse installée dans les Halles.
Veste blanche sur le dos et sourire tranquille, Gaël Radigon n’est pas là en démonstration officielle, mais pour une visite amicale et formatrice. « Je suis en vacances dans la région, et je savais que Fanny avait ouvert son affaire ici. Je voulais venir voir ça de mes yeux », glisse le chef exécutif de la prestigieuse maison Vérot à Paris. C’est lui qui a formé Fanny après son CAP charcutier, avant qu’elle poursuive son apprentissage chez Arnaud Nicolas, lui aussi MOF.
Fanny, l’artisanat en héritage
Aujourd’hui, Fanny perpétue ce savoir-faire derrière son étal aux Halles d’Alès. Installée depuis peu sous l’enseigne Façons Traiteur à Tables en Cévennes, elle propose du pâté croûte, des spécialités de charcuterie maison et une cuisine faite avec des produits de qualité. « Je suis très contente de le voir venir me soutenir, ça me donne confiance. Il m’a toujours suivie depuis que je me suis lancée », raconte-t-elle avec émotion.
Basée à Saint-Jean-de-Valériscle pour la production, elle est présente aux Halles les mercredis, vendredis et samedis matin. « C’est un bel endroit, on est bien placés, et les retours clients sont de plus en plus positifs. Même si les Cévenols sont un peu durs à séduire au début ! »
Redonner vie aux Halles
Pour Gaël Radigon, ce genre d’initiative mérite d’être encouragé. « Les Halles comme celles-ci, il n’y en a pas beaucoup. Elles sont belles, bien pensées. Il faut les faire vivre », souligne-t-il. En plein centre-ville, elles représentent un enjeu fort pour la dynamique locale, et la venue d’un MOF ne passe pas inaperçue : « Ce matin, ça a ramené un peu plus de monde. Et tant mieux si ça permet à Fanny d’être vue. »
Interrogé sur sa venue, le chef s’amuse : « J’avais mis une veste dans ma valise au cas où ! Fanny a prévenu la mairie que j’étais là, et voilà… Je trouve ça important d’être là quand des jeunes se lancent. »
Une relève bien lancée
Avec l’appui bienveillant de son ancien formateur, Fanny trace son chemin. Elle envisage de développer son activité, pourquoi pas avec d’autres marchés. Mais pour l’instant, elle mise sur la régularité et le bouche-à-oreille.
Et elle peut compter sur un soutien de poids : « C’est chouette que les jeunes osent ouvrir, et qu’on puisse les accompagner. Il faut ça pour que l’artisanat continue à vivre », conclut Gaël Radigon avant de saluer les clients venus déguster une tranche de pâté croûte.