FAIT DU SOIR À Alès, "tout doit être fait pour faire gagner une gauche rassemblée"

Basile Imbert, premier socialiste d'Alès, et Paul Planque, leader du Printemps Alésien
Scindée en deux depuis plusieurs mois, la gauche alésienne peine à s'unir en vue des municipales 2026. Maison Commune et Printemps Alésien se retrouveront le 8 septembre prochain avec pour objectif, enfin, de désigner un chef de file.
Comme une relation à coups de 'je t'aime, moi non plus'. Depuis plusieurs mois, les deux associations politiques de la gauche alésienne, le Printemps Alésien et Maison Commune se cherchent sans se trouver. Un jeu de cache-cache que chacune des organisations entretient, mais qu'aucune ne souhaite voir durer. La faute à "un désaccord sur la méthode et la campagne" à en croire Basile Imbert, chef de file du Parti Socialiste.
"Pas de leader naturel"
Au milieu de cette rentrée politique chargée, entre les universités d'été, les Assemblées générales, départementales et locales, la Fête de l'Humanité, le vote de confiance au gouvernement Bayrou et les soulèvements des 10 et 18 septembre, Maison Commune et Printemps Alésien se rencontreront, une énième fois, le 8 septembre, pour tenter, enfin, de trouver un accord, notamment sur l'incarnation aux municipales 2026.
Pour Giovanni Di Francesco, secrétaire de la section alésienne communiste, "tout doit être fait pour faire gagner une gauche rassemblée, nous y veillerons." Le Parti Socialiste, principal membre de Maison Commune, avance lui aussi une "volonté unitaire", mais souhaite "une gouvernance la plus partagée possible", sujet sensible qui avait déjà mené à la scission de la gauche alésienne il y a plusieurs mois.
Ainsi, alors que Paul Planque siège au conseil municipal depuis 2020 et a déjà été désigné chef de file par le printemps alésien, le premier des socialistes Basile Imbert "ne constate pas de leader naturel à gauche à Alès".
Ensemble dans les mouvements nationaux
Les deux organisations s'accordent en tout cas sur la situation nationale actuelle et le soutien aux mouvements des 10 et 18 septembre : "Nous sommes au cœur de la lutte des classes, entre ceux qui produisent les richesses et ceux qui se les accaparent, dans une France facturée, d'autant plus à Alès. C'est une colère explosive, une frustration, une exaspération sociale accumulée qui va bientôt s'exprimer", prédit le communiste, alors que les socialistes seront "partout en France pour accompagner ces mouvements".
Une vision partagée par les deux partis qui se reflètera dans le vote de confiance du 8 septembre prochain : "Ces fameux Mozart de la finance sont à deux doigts de mettre la France en banqueroute, ils ont tourné la crise politique en crise de régime", fustige Basile Imbert. De son côté, le PCF "n'accordera pas sa confiance à un multirécidiviste de l'austérité, même dans nos rêves les plus fous. Est-ce vraiment une génération de boomers qui vit au-dessus de ses moyens, ou un État qui dilapide ses caisses ? La question se pose facilement."
Un "alignement des planètes", mais pas des visions
Autre point d'accord : le besoin de changer de "se revisiter", car "si la gauche ne parle qu'à la gauche, on va en crever". Mais "pour l'heure, l'union de la gauche, c'est Maison Commune", martèle Basile Imbert, pour qui le "calendrier national ne doit pas parasiter le calendrier municipal".
Quoi qu'il en soit, les deux sections se sont données jusqu'à "fin septembre" pour pleinement profiter de cet "alignement des planètes", avec des municipales uniques à Alès, pour la première fois sans Max Roustan tête de liste depuis 30 ans.
Le programme du PS pour l'école :
"L'éducation est un outil d'émancipation, de cohésion sociale, c'est un investissement pour demain. La politique socialiste d'éducation fonctionne aux échelles régionale et départementale fonctionnent très bien, il faut désormais la décliner à Alès. Nous avons un plan pluriannuel de rénovation des écoles, avec végétalisation des cours et sécurisation des abords. Mais aussi la création progressive de cantines individuelles pour chaque école et un dispositif 'Devoirs faits' pour mieux accompagner les élèves en difficulté."