Ancien président d’associations et figure de la société civile, Marc Infantès, tête de liste 'd'Alès moderne et authentique' se positionne comme un candidat de terrain, critique envers la gestion actuelle de la mairie, et propose une vision axée sur la sécurité, la revitalisation économique, et une gouvernance plus proche des citoyens. Le candidat veut avant tout placer la sécurité au cœur de son programme. Il dénonce une insécurité grandissante à Alès, évoquant des "points de deal" et une présence policière insuffisante. "La sécurité est le socle sur lequel tout se construit", affirme-t-il, proposant de porter les effectifs de la police municipale à 90 agents (contre 70 actuellement) et d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs de moins de 15 ans après 20h. Il suggère également de sanctionner davantage les consommateurs de stupéfiants, estimant que "quand on touche au portefeuille, les gens commencent à réfléchir". Cette approche s’inspire, selon lui, de mesures déjà mises en place dans d’autres villes comme Béziers, où il assure que ces politiques ont porté leurs fruits.
Revitaliser le centre-ville
Le déclin du commerce en centre-ville est un autre cheval de bataille pour Marc Infantès. Il propose plusieurs mesures pour redynamiser cette zone :
- Rachat des locaux vacants pour y installer des commerces, avec des loyers modérés et un accompagnement des nouveaux commerçants pendant six mois.
- Simplification du stationnement : maintien des zones 20 minutes pour les courses rapides, mais extension à 2 ou 3 heures pour les clients des commerces.
- Création d’une "conciergerie du centre-ville" pour fédérer les commerçants et organiser des animations régulières.
"Il y a 30 ans, les gens venaient à Alès pour s’habiller, se chausser. Aujourd’hui, tout le monde part ailleurs", regrette-t-il, soulignant la nécessité de "redonner envie aux Alésiens de rester et de consommer localement".
Une maison médicale municipale ouverte en continu
Face à la désertification médicale, Marc Infantès propose la création d’une maison médicale municipale, ouverte du matin au soir, avec des médecins salariés par la ville. "On mettra en place un système de crèche pour les enfants des médecins, on les aidera à s’installer", précise-t-il, insistant sur l’urgence de répondre aux besoins des patients sans médecin traitant. Il critique par ailleurs le délai de cinq ans pour l’ouverture de la maison médicale actuelle, promettant une réalisation en un an si son équipe est élue.
Proximité et gestion rigoureuse
Marc Infantès se présente comme un candidat "issu de la société civile", opposant son parcours associatif et professionnel à celui des "technocrates" qu’il accuse de gérer la ville depuis des décennies. Il promet une mairie "ouverte à tous, sans rendez-vous", avec des permanences dans les quartiers et une écoute active des citoyens. "Les Alésiens ont besoin d’être écoutés, compris et accompagnés", martèle-t-il.
Sur le plan financier, il annonce un audit complet des comptes municipaux pour réorienter les budgets vers les priorités : sécurité, commerces, santé et jeunesse. Il critique les dépenses jugées superflues, comme les feux d’artifice ou les "camions P.A.T. Mobile" à 100 000 € l’unité, et promet de "redistribuer les cartes pour sortir du cycle infernal de la pauvreté".
Environnement et urbanisme
Le candidat souhaite limiter la construction de logements sociaux, estimant qu’Alès dépasse déjà le seuil légal de 25 % imposé par la loi SRU. Il prône la création de "logements intermédiaires" et de baux solidaires pour attirer des jeunes ménages actifs et rééquilibrer la démographie de la ville. "Il faut remettre des gens qui travaillent dans la ville pour créer une autre dynamique", explique-t-il.
Il évoque également un désenclavement routier pour faciliter les déplacements vers Montpellier, Nîmes et Bollène, et une réforme de la fiscalité locale pour alléger la pression sur les ménages.
Polémiques et réactions
L'ancien gendarme n’a pas éludé les tensions politiques locales. Il a notamment dénoncé ce qu’il qualifie de "manœuvre électorale" après le retrait de son implication dans le Téléthon, une cause qu’il défend depuis neuf ans. "On ne mélange pas l’associatif et la politique, on ne se sert pas de la misère des gens pour gagner une élection", a-t-il lancé, visiblement blessé par cette décision.
Il a également critiqué le maire sortant, Christophe Rivenq, l’accusant de "gérer la ville comme une principauté" et de privilégier les inaugurations médiatiques aux actions concrètes. "On est en campagne électorale permanente, mais les Alésiens ne sont pas dupes", a-t-il assuré.
Un programme détaillé en janvier 2026
Marc Infantès a annoncé la publication d’une plaquette programme en janvier 2026, détaillant les six premières mesures phares de son projet. Il compte sur un "vote utile" pour rassembler les Alésiens derrière sa liste, qu’il présente comme "transpartisane et compétente".
"Je ne suis pas un amateur. J’ai géré des budgets, des équipes, des associations. Je sais écouter et travailler avec les gens", a-t-il conclu, insistant sur sa volonté de "redonner à Alès son âme et son attractivité".
Un nouveau soutien pour Infantès
La réaction de Dominique Passieu
La semaine dernière, notre article sur les commerçants alésiens dans l'ombre sur la place de la Libération a fait beaucoup parler dans la ville. Dominique Passieu, membre de la CCI et gérant du restaurant Le Verre à Soi, a dénoncé une situation qu’il qualifie d’injuste et de décevante pour les commerçants de la place. Cette fois-ci il réagit et affiche clairement son soutien à Marc Infantès. Voici son communiqué :
"Après mon article sur Objectif Gard, avec la volonté de mise en valeur de la Place de la Libération, je constate avec regret que les douze commerçants concernés n’ont bénéficié d’aucune illumination, ni reconnaissance.
Cette absence de soutien est d’autant plus incompréhensible que, représentant élu à la Chambre de Commerce et d’Industrie pour les commerçants, je porte leur voix et leurs attentes avec constance.
Malgré cela, le maire persiste à me considérer comme un paria. Je tiens à rappeler que mon engagement n’est pas personnel mais collectif : il s’agit de défendre la dignité et la vitalité de nos commerces, qui sont le cœur battant de notre ville.
Finalement, après de nombreux commentaires, deux illuminations ont été installées… mais elles datent d’un ancien maire, il y a vingt ans. Est-ce ainsi que l’on valorise nos commerçants ? Est-ce ainsi que l’on récompense leur persévérance ?
Je m’interroge : qu’avons-nous fait pour être punis de la sorte ? La mauvaise entente avec la CCI ne saurait justifier l’abandon de notre place et de tant d’autres lieux emblématiques de la ville. Monsieur Rivenq, que je connais depuis 34 ans, a commis une grave erreur en délaissant ces espaces. Qu’il sache qu’aucune voix ne lui sera attribuée le jour de l’élection.
Pour ma part, je choisis la fidélité et la clarté : je rejoins mon véritable ami, Marc Infantes. Ensemble, nous porterons haut les couleurs des Cévennes et la voix des commerçants."