L'inauguration  de la nouvelle chaufferie biomasse du réseau de chaleur d'Alès a relancé la polémique engagée par le conseiller général et candidat du Front de Gauche à Alès Jean-Michel Suau, sur les factures de chauffage alésiennes.

La société Dalae, filiale de Dalkia a inauguré ce jour à Alès en présence du directeur régional de Dalkia Serge Burtin la nouvelle chaufferie bois qui alimente environs 4000 équivalents logements sur Alès. Cet outil qui est déjà en service depuis octobre 2012 est approvisionné  par l'entreprise Cévennes Déchets, (installée à 300 mètres du nouveau site) avec deux type de  matériaux : 75% de plaquettes forestières issues du centre de Bois Energie Cévennes Languedoc situé à Alès quartier Tamaris et de 25 % de produits en fin de vie (palettes non traitées, déchets d'insustrie du bois...). "Une chaufferie moderne qui permet d'éviter le rejet à l'atmosphère de 10.000 tonnes de CO2 par an" commente Serge Burtin.

Un investissement de 8,7 M€

Dalkia qui gère 250 réseaux de chaleur et une dizaine de chaufferie biomasse dans la région rappelle par la voix de son directeur régional que le procédé reste pertinent dès lors que les approvisionnements sont locaux et que la réglementation ne se complique pas trop pour le bois. Serge Burtin est également inquiet du projet E.ON (voir notre article), fortement aidé et qui mettrait selon lui en péril la concurrence. Pour Max Roustan le choix de cette centrale biomasse pour Alès est le fruit d'un long cheminement qui a vu la rénovation totale de la chaufferie existante en centre ville. "Si nous avons choisi de confier cet investissement à Dalkia c'est que les 10 millions d'euros nécessaires au projet représentaient à l'époque deux ans d'investissement pour la ville d'Alès.  Qu'aurons nous fait pendant tout ce temps". Le maire répondait ainsi à l'attaque directe de son opposant municipal Jean-Michel Suau qui conteste la pertinence de ce contrat avec Dalkia et en demande la renégociation. (voir notre article Suau présente la facture du chauffage à Roustan).

La polémique attisée

Ensemble à la tribune pour cette inauguration, Max Roustan et Jean-Michel Suau ont opposés leurs points de vue, l'un rappelant le sens de la démarche dans sa globalité avec la forte baisse du coût du à l'utilisation du combustible bois et l'autre arguant que le poids de la facture du chauffage pourrait être allégé pour les alésien sur ala part de l'abonnement dans le cadre d'une renégociation du contrat. Pour Christophe Rivenq, ce ne sont là que des arguments politiques en vue d'alimenter le débat des municipales. "Quand nous avons du faire le choix en 2008, les taux d'emprunts étaient hauts. Nous avons alors choisi de les sécuriser autour de 5,5%. Aujourd'hui nous pourrions avoir de meilleurs taux certes, mais que dire de notre gestion si l'évolution des taux avait été croissante à l'inverse ? D'autre part il reste inéluctable qu'à 0,68cts du Kilowatt nous proposons une énergie très compétitive. Quoi qu'il en soit, les esprits n'ont pas fini de s'échauffer sur cette question. Jean-Michel Suau affirmant de son côté qu'il reviendrait à la charge avec des experts.