Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 14.06.2013  - 2 min  - vu 340 fois

ALÈS Que faire quand l'entreprise va mal ?

Dominique Lagneaux et Joachim Montalban penchés sur le devenir des entreprises en difficulté à la CCI. Ph. DR/RM

Une trentaine de chefs d'entreprises se sont retrouvés ce jeudi matin dans les locaux de la CCI d'Alès pour un conférence-débat sur la prévention et la maîtrise des risques en entreprise.

Que faire quand une entreprise va mal? Dans les faits, quand le chef d'entreprise rencontre des difficultés, il a tendance à hésiter plutôt que l'aller de l'avant. Le dispositif Préserve, piloté par la région Languedoc Roussillon, vise à l'accompagner dans ses démarches d’anticipation des risques économiques, d’ajustement des choix stratégiques et de sécurisation de son développement. Pour mieux comprendre cela quatre intervenants, représentant chacun un organisme ou un corps de métier ayant un rôle à jouer siégeaient ce jeudi à la tribune aux cotés de Jean Pierre de Faria et Eric Olewski de la CCI.

Parce que l'expert comptable accompagne bien souvent le chef d'entreprise au long de toute les démarches, Joachim Montalban (Chambre des Experts Comptables Alès Cévennes) a fait le lien naturellement entre les interventions de Nicolas Resseguier, représentant la Banque de France, de Dominique Lagneaux pour le tribunal de commerce de Nîmes et de Pascal Géris de la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFIP) du Gard. Ainsi, si l'entrepreneur se tourne souvent en premier lieu vers son banquier, Joachim Montalban rappelle que les difficultés liées à la croissance et au besoin de trésorerie des entreprises et celles liées à la rentabilité (malheureusement plus nombreuses aujourd'hui) ne sont pas de même nature. Dans le second cas, le banquier ne pourra jamais combler le tonneau des Danaïdes. Il y a donc un diagnostic nécessaire en préalable à toute procédure.

De son côté Dominique Lagneaux est clair " S'il existe la plus  petite possibilité qu'une entreprise puisse poursuivre son activité, on la cherchera et on la trouvera". Mais dans les faits, même s'il existe un système de veille sur les risques via les greffes et une commission de prévention, plus des deux tiers des chefs d'entreprises qui y sont invités soit viennent les mains dans les poches, soit ne viennent pas du tout. "Or les solutions, les procédures et les enjeux sont très différents selon qu'il s'agisse d'un simple mesure de sauvegarde (où les cautions ne sont pas mises en jeu par exemple), d'un redressement ou d'une liquidation" explique Dominique Lagneaux.

Des solutions évoquées souvent très mal connues du public. Ph DR/RM

Des solutions il y a en a également au niveau des dettes, souvent mal connues, Nicolas Resseguier évoque notamment le nouveau dispositif Crédit d'Impôt Compétitivité Entreprise (CISE), alors que Pascal Géris explique le rôle de la CCSF : un guichet unique auprès duquel l'entreprise peut solliciter en toute confidentialité, des délais de paiements pour ses dettes fiscales et sociales ou douanière. Un élément important quand on sait d'une part que l'octroi d'un plan CCSF et le respect de l'échéancier entraîne une suspension des poursuites et d'autres part que nombre de chefs entreprise s'épuisent à rembourser en priorité ces dettes bien souvent au détriment d'une réelle relance de l'activité...

Raphaël MOTTE

raphael.motte@objectifgard.com

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio