Récemment licencié par la société de livraison GLS, le prévenu a souhaité se venger. Ce dernier s’est fait passer pour un livreur pour soustraire des colis à la société Airlab industries, basée à Nîmes. Interrogé sur les raisons de son vol dans cette société en particulier, le prévenu répond : « Ils envoient des colis tous les soirs », explique-t-il, très au fait des pratiques de ce métier qu’il a exercé durant douze années.
Après avoir prévenu la société victime de son arrivée à bord d’un véhicule blanc, il s’est présenté au volant d'un Citroën C15, accompagné d’un ami travaillant pour GLS et arborant un gilet à l’effigie de l’entreprise. « Elle était à mon père », explique Hamza, questionné sur l’origine de la camionnette. Une fois les colis chargés, les deux hommes sont repartis à la hâte, avec une cargaison représentant un préjudice de 2 000 € pour l’entreprise victime. « C’est pas très sérieux quand on sait que les colis peuvent être tracés », souligne Philip Ughetto-Porteglio, procureur de la République.
Un litige avec GLS
« Je ne voulais pas causer de préjudice à la société volée, explique le prévenu. Je voulais causer du tort à la société qui m’a viré comme un malpropre. » Le procureur se désole : « C’est regrettable qu’un professionnel de la livraison se soit prêté à ce genre de faits. » Reconnu coupable des faits lui étant reprochés et étant déjà incarcéré, le prévenu a vu sa date de sortie, prévue en août 2026, repoussée de huit mois. Un mandat de dépôt a été prononcé à son encontre. Concrètement, il a été condamné à 8 mois de prison ferme. Une peine qui s’ajoute à celle qu’il purge déjà au centre de détention de Muret, près de Toulouse.