Publié il y a 2 h - Mise à jour le 08.10.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 181 fois

AU PALAIS Un père soupçonné d'attouchements sur sa fille de 14 ans

Le prévenu est poursuivi pour agression sexuelle incestueuse sur sa fille de 14 ans.

Le prévenu est poursuivi pour agression sexuelle incestueuse sur sa fille de 14 ans.

- Rose Macauley

Le 2 octobre dernier, un père de famille comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour agression sexuelle incestueuse sur mineure de moins de 15 ans. La mineure en question est sa fille.

Portant un harnais réfléchissant, le chien d'assistance émotionnel du tribunal judiciaire de Nîmes entre dans la salle d'audience aux côtés de Marina*. Le regard fixé au sol, la jeune fille de 15 ans s'installe au premier rang, accompagnée de sa mère. 

"Quand je me suis réveillée, j'avais une main sur ma poitrine et une autre sur le bas du ventre. Les larmes coulaient", retranscrit l'avocate des parties civiles, en prêtant sa voix à la jeune fille. C'est lors d'une "soirée séries" entre le père et sa fille, durant l'hiver 2024, que l'agression sexuelle incestueuse se serait produite. À la barre, à quelques mètres de la jeune fille, le père secoue la tête, comme pour refuser le chef de prévention qui lui est reproché. Des agissements qui feraient suite à des "tapes sur les fesses" récurrentes, une poitrine pincée à de nombreuses reprises et également la découverte, dans le téléphone du prévenu, de photos de jeunes filles dénudées, "pouvant être mineures", précise la présidente, Anne-Carine David. S'appuyant sur l'absence de clarté des faits et sur le caractère "anodin de s'endormir sur le canapé", la défense demande la relaxe. La main [du prévenu] a peut-être glissé sur la poitrine [de sa fille]", ajoute l'avocate du père de famille.

"Ce dossier est très gênant"

Lors de ses réquisitions, le procureur avoue être "embarrassé" par l'affaire présentée devant lui. "Ce dossier est très gênant", précise le représentant du ministère public. Son scepticisme repose sur l'ancienneté des premiers faits reprochés au prévenu. En effet, Marina fait état de souvenirs qu'elle aurait depuis ses 8 ans, où son père aurait déjà eu des gestes ambigus et lui aurait touché la poitrine. "Il y a des doutes dans ce dossier, souligne Arnaud Massip, le procureur. Je vous laisse trancher", conclut-il en s'adressant aux trois juges.

Comme un signe d'espoir, Marina a confié à son avocate : "Je ne pensais pas vivre jusqu'à aujourd'hui. Purée, j'aurais peut-être un avenir." Le délibéré sera rendu le 17 octobre prochain, un point de départ pour la reconstruction de la jeune fille.

*Pour respecter l'anonymat de la victime, son prénom a été modifié.

Il vous reste 80% de l'article à lire.

Pour continuer à découvrir l'actualité d'Objectif Gard, abonnez-vous !

Votre abonnement papier et numérique
à partir de 69€ pour 1 an :

  • Votre magazine en version papier et numérique chaque quinzaine dans votre boite aux lettres et en ligne
  • Un accès illimité aux articles exclusifs sur objectifgard.com
Rose Macauley

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio