Publié il y a 2 h - Mise à jour le 10.11.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 224 fois

AU PALAIS Vol d’or rouge : « On pensait que c’était un travail licite »

Orange 5G

Image d'illustration.

- Droits réservés - Orange

En plein jour, quatre hommes ont dérobé de grandes quantités de câbles en cuivre sous les yeux d’un technicien, qui n’a rien dit. Mais les caméras de surveillance, elles, ont été plus bavardes.

« Il m’a assuré que c’était du travail », lance Hamdi, prévenu aux côtés de quatre autres hommes, pour des faits de vol en réunion de câbles de cuivre auprès de la société Orange. C’est le 8 avril 2025, en début de matinée, que Helmi, Aimen, Ali et Hamdi se sont réunis sur un boulevard très passant de Nîmes. Équipés de véhicules, de plots de signalisation, de tenues de travail fluorescentes et d’un tire-câble, les quatre hommes ont récupéré des dizaines, voire des centaines de mètres de câbles de cuivre, en plein jour et à la vue de tous. « On pensait que c’était du travail licite », explique Ali.

Alertée, une société sous-traitante d’Orange a envoyé un technicien sur les lieux. C’est Stéphane qui s’est déplacé, mais malgré la situation, il n’a pas alerté sa hiérarchie ou encore la police. Après son passage, les quatre hommes ont rapidement quitté les lieux. « J’ai dit qu’il n’y avait personne », dit-il, face au tribunal. Un comportement étrange, d’autant que l’instruction a démontré que 300 € lui ont été donnés par un prévenu pour s’assurer de son silence. Interrogé par Édouard Le Jan, le président de l’audience, sur les raisons de ce transfert d’argent, Stéphane n’a aucune explication : « Je ne sais pas », répond-il.

Des versions discordantes

Selon un expert mandaté par la société Orange et présent à l’audience, en l’espace d’une heure, 600 mètres de câbles de cuivre peuvent être tirés. Arrivés à 7h48 sur les lieux, puis repartis aux alentours de 9h20, les quatre hommes sont alors restés sur place environ 1h30, soit suffisamment de temps pour tirer 800 à 900 mètres de câbles. Une estimation contestée par maître Hugo Ferri, avocat de la défense au soutien des intérêts de Hamdi : « Le tire-câble n’a réellement été en fonctionnement que pendant environ 20 minutes », explique-t-il en s’appuyant sur les images de vidéosurveillance. Dans ce cas, le calcul est vite fait : « Si on vole 600 mètres de câble en une heure, on en vole 200 en vingt minutes », ajoute-t-il.

Du côté de la société Orange, ce sont 2 700 mètres de câbles cuivrés qui auraient été dérobés ce jour-là. Un préjudice matériel s’élevant à plus de 108 000 €, sans compter les incidences immatérielles du vol, notamment sur les clients de la société anonyme qui, pour certains, ont été privés d’Internet ou encore de télévision pendant six mois.
« C’est un simple exécutant », lance maître Salimata Diagne, l’avocate de la défense au soutien des intérêts d’Ali, appuyant sa plaidoirie sur la bonne foi du prévenu, qui aurait méconnu le caractère délictuel de ses agissements au moment des faits. Ne reconnaissant pas le vol, les différents protagonistes de l’affaire se renvoient la balle. Chacun rejette ses responsabilités sur Helmi, l’un des prévenus, absent à l’audience. Mise en délibérée, la décision sera rendue le 20 novembre prochain.

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