ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !
Valérie ? Quand elle a pris son téléphone la semaine dernière pour regarder sur son écran les indiscrétions politiques d’Objectif Gard comme chaque dimanche, Valérie Rouverand, la présidente de Renaissance dans le Gard, a failli s’étouffer avec son verre d’apéritif. Pendant qu’elle écume les rues de Nîmes et du Gard, qu’elle tape aux portes de nombreux habitants pour faire campagne pour la majorité présidentielle et sa tête de liste Valérie Hayer dans le cadre de l'élection européenne, d’autres en coulisse tirent les ficelles sur l’avenir local des Macronistes. La vieille garde, comme elle pourrait le dire, « est constituée d’élus inscrits dans le passé », comme nous le confie un des proches de la Nîmoise. C’est d’ailleurs cocasse de constater que l’ancien monde tant raillé par Emmanuel Macron est aujourd’hui probablement celui qui s’accroche le plus pour avoir un avenir dans son mouvement. Une histoire d’ego ? Du machisme ? Rien de tout cela pour l’intéressée. Elle incarne tout simplement autre chose, une autre histoire. Elle est sur la liste des Européennes alors qu’un bon millier de personnes voulait en être, selon elle. Si c’est elle qui a été choisie, ce n’est donc pas par hasard… Elle est sûrement récompensée pour son acharnement depuis 2020 et sa capacité à avoir restructuré En Marche puis Renaissance dans le département. D’avoir fait le ménage aussi des divers opportunistes pour enfin concentrer ses efforts auprès des 300 militants gardois. Des vrais militants qui paient une cotisation, pas comme avant où un simple clic gratuit sur Internet suffisait au comptage. Depuis dix ans qu’elle fait de la politique, Valérie Rouverand en a avalé des couleuvres, fait un pas de côté, laissé la place. Elle s’est même fâchée contre son gré avec le maire de Nîmes alors qu’elle était particulièrement engagée dans sa délégation municipale à l’Éducation. Aujourd’hui, elle s’oppose seule à Jean-Paul Fournier ou encore à Franck Proust, le président de l’Agglo, à chaque conseil municipal ou conseil communautaire. Pour peu de résultats, elle reste ostracisée. Jusqu’à l’impossibilité de marier ses proches amis, sur consigne du maire. Aujourd’hui, la situation nîmoise, les mauvais choix de la majorité sur les quartiers populaires, l’économie locale, les transports ou encore le manque de démocratie participative l’ont convaincue qu’elle avait un rôle à jouer en 2026. « Je suis déterminée, je porte fièrement le drapeau », lâche-t-elle. Et rajoute surtout : « Je n’ai pas peur ! » De ses convictions, de ses valeurs, de sa volonté d’agir. Et d’affronter. Franck Proust, qui selon son entourage, « fait partie du passé. Chez les Républicains, il est sur l’aile très droite, tendance Ciotti. Ce que l’on a aujourd’hui avec lui, on n’aura pas plus. » Yoann Gillet, le député RN potentiellement candidat à Nîmes, est « un populiste sans crédit ». Vincent Bouget ? « Personne à Nîmes ne veut du retour des communistes. » Et Julien Plantier, le premier adjoint au maire ? Son entourage reste silencieux. Tout juste précise-t-il que « Valérie Rouverand ne s’associera pas à la fin pour couper des rubans ». Rien n’est donc complètement décidé, même si la présidente de Renaissance le dit haut et fort : « Nîmes est déjà ciblée par Paris. » Une façon de faire monter les enchères ? « Derrière ces faux airs de Gabriel Attal, le Premier ministre, Julien Plantier n’a pas toujours été tendre avec Emmanuel Macron. Sauf ces derniers temps… » Peut-être que c’est finalement lui la clé de la droite et du centre dans quelques mois ?
1ᵉʳ juillet. C’est fixé. Franck Proust, le président de Nîmes Métropole, devra se présenter devant la cour d’appel de Montpellier dans le cadre du procès dit de la Senim. On se rappelle que l’an dernier, alors que beaucoup avaient déjà envisagé une sentence et la fin de la carrière politique de l'homme fort du Colisée, la Cour de cassation avait cassé le jugement de la cour d'appel de Nîmes et annulé sa condamnation. Toutefois, elle avait renvoyé le président de la métropole devant la justice pour être rejugé pour trafic d'influence sur la période 2001-2002. Reste à savoir comment la cour d’appel de Montpellier va pouvoir juger une affaire vieille de plus de 20 ans et alors que la haute chambre parisienne a réduit la période concernée. En effet, le tribunal héraultais devra statuer particulièrement sur la remise en état et la location d'un local appartenant à un promoteur loué à Franck Proust lors d’une ancienne campagne électorale datant de 2002...
Arrangement ? La feria de Pentecôte est l’occasion de confidences, de partage, de moments de détente. Comme expliqué la semaine dernière, ici même, les deux prétendants au fauteuil du maire de Nîmes, Julien Plantier et Franck Proust, ont pourtant évité de participer ensemble à une corrida. Peut-être que la lecture de nos quelques lignes a convaincu le maire d’inviter ses deux proches à le faire à ses côtés. Ainsi, lundi soir, pour la dernière corrida, il s’est mis au milieu des deux hommes. De chaque côté des épaules du maire, difficile cependant d’échanger. De se mettre d’accord ? C’est sûr. Mais le maire voulait envoyer un message à l’ensemble des élus présents et aux Nîmois. Oui, il y a des tensions entre les favoris à sa succession. Mais il est là et bien là et fera en sorte qu’un terrain d’entente soit possible. Il n’est pas le seul. D’autres en coulisse y travaillent et ont bon espoir d’arriver à une issue heureuse pour la Droite avant la fin de l’année… Notamment le sénateur Laurent Burgoa, proche de Franck Proust, qui a déjeuné il y a quelques semaines avec Julien Plantier…
Incident diplomatique. On le sait depuis fort longtemps, les relations entre l’ancien président de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud, et le conseiller spécial du maire de Nîmes, Gerardo Marzo, ne sont pas au beau fixe. On peut même dire qu’elles sont exécrables. Durant la feria, à l’occasion d’une corrida, la tension serait montée très fortement entre les deux hommes dans l’enceinte même des arènes. Alors que le proche de Jean-Paul Fournier aurait cru entendre une parole désagréable du Centriste à l’endroit du maire, son sang n’aurait fait qu’un tour. Au point de passer de nombreuses minutes, en vain, à rechercher activement Yvan Lachaud, parti s’installer pour assister au spectacle. L’histoire en serait restée là, même si, hier matin, lors du conseil municipal, Gerardo Marzo a passé une partie de la séance à fusiller du regard l’ancien adjoint au maire de Nîmes…
La photo. Début avril, la présidente du Conseil départemental du Gard recevait, à leur demande, dans son bureau, le maire de Beaucaire et les conseillers départementaux RN du canton pour évoquer la reconstruction de maisons de retraite. Rien d’anormal en tant que représentante du Gard et républicaine. Sauf que cette réunion a été partagée sur les réseaux sociaux du Département. Cette publicité sur Facebook aurait pu passer inaperçue. Mais depuis bientôt deux mois, des élus de la majorité et même la Région Occitanie continuent en coulisse à déplorer cette volonté de banaliser l’extrême-droite. « En pleine campagne pour les municipales partielles de Pont-Saint-Esprit, comment interpréter ce post ? Carole Delga, qui a fait de son combat de vie, la lutte contre les extrêmes, n’a pas hésité à le faire savoir aux intéressés » nous explique un vice-président. Pour l’heure, droit dans ses bottes, la présidente n’a pas retiré ni la photo, ni le message.
La médaille de Gallego… Le pivot de l’USAM Nîmes Gard est au cœur d’une nouvelle prise de bec entre l’adjoint aux Sports de la Ville et le conseiller spécial du maire de Nîmes. Alors que Nicolas Rainville souhaitait offrir une distinction cet après-midi à Benjamin Gallego pour son dernier match au Parnasse sous les couleurs vertes, Gerardo Marzo a refusé. Contacté, l’intéressé explique : « M. Rainville a déjà fait le coup avec le président de la Fédération française de tennis dernièrement à Nîmes. Il a décidé tout seul et a fait remettre une médaille de la Ville sans l’accord du maire par M. Plantier. Il souhaitait rééditer la démarche alors que le maire a prévu de recevoir le joueur dans son bureau dans les prochaines semaines pour le féliciter personnellement pour sa carrière et son nouveau rôle d’ambassadeur du club nîmois. » Peut-être aussi que le cabinet de Jean-Paul Fournier ne souhaitait pas voir Julien Plantier au milieu du parquet prendre toute la lumière devant 4 000 personnes ce dimanche…
Des taureaux au Chemin-Bas ? Alors que la manifestation taurine ne s’était pas déroulée depuis des années au sein du quartier populaire nîmois, c’est la bonne nouvelle de la prochaine feria des Vendanges. Selon nos informations, Frédéric Pastor, adjoint chargé des Festivités et des Traditions, aurait convaincu le maire du retour de l’abrivado dans le quartier du Chemin-Bas-d’Avignon. Une volonté aussi pour la municipalité de sortir le quartier de la torpeur de ces derniers mois où les trafics de drogue ont entraîné violences et stigmatisation…
Ouverture imminente. Plus de dix ans après sa fermeture, le parc Meynier de Salinelles est sur le point d’ouvrir à nouveau ses portes au public. Le Conseil départemental du Gard, propriétaire des lieux, n’a pas cédé aux sirènes des promoteurs immobiliers et a fait le choix d’aménager et de moderniser l’espace pour les habitants gardois. Après une phase de travaux pour un montant de 750 000 euros et la création de nouvelles structures, espace de pétanque et de ping-pong, zone de jeux pour enfants… C'est l’heure d’ouvrir. Selon nos informations, ce sera le 1ᵉʳ juillet prochain. Avec, pour l’occasion, le lancement d’une belle exposition ! Un nouveau jardin dans la ville la plus chaude de France et en cœur de ville, que demander de plus ?
Des médecins à la place des postiers ? Il y a un an, la majorité et l’opposition de Nîmes étaient dans tous leurs états après l’annonce de la fermeture du bureau de poste de Gambetta. Finalement, après un vœu unanime en conseil municipal, le maire de Nîmes annonçait le maintien du bureau. Mais cette fausse fermeture ou maintien arraché à la dernière minute pourrait être de courte durée. Selon nos informations, un projet de grand cabinet médical avec plusieurs médecins généralistes et spécialistes est dans les tuyaux à cet emplacement. Il faut dire que cela fait défaut dans le centre-ville de Nîmes depuis longtemps… Que tout le monde se rassure, la Poste pourrait maintenir le bureau à proximité de son bâtiment historique. Et pourquoi pas même occuper une partie de l’espace dédié au monde de la santé… Les discussions se poursuivent !
Vallaud-Belkacem ou Peillon ? Le patron de la section de Nîmes du Parti socialiste a bien l’intention de se remuer jusqu’aux municipales de 2026 à Nîmes. Après avoir réussi son coup avec le maire de Montpellier pour parler des transports gratuits, le socialiste compte aller encore plus loin. Ainsi, pour le mois de septembre, il envisage d’organiser une réunion publique sur la thématique de l’éducation. Pour cela, il a l’ambition de faire venir à Nîmes l’un des deux anciens ministres de l’Éducation nationale du président François Hollande : Najat Vallaud-Belkacem ou Vincent Peillon. Pas sûr que ses amis communistes et d’extrême-gauche soient heureux de revoir les artisans de la désunion de la gauche à la présidentielle de 2017. Depuis longtemps, tout ce qui de près ou de loin à un rapport avec l’ancien président socialiste hérisse les poils, y compris au sein même d’une partie du PS. Nicolas Nadal devrait donc se méfier. Tout le monde n’est pas prêt au retour des éléphants…
Tebib aussi. Cette semaine, on vous annonçait que le chef de l'unité de médecine légale au CHU de Nîmes, Mounir Benslima, participait à la prochaine cérémonie des couleurs des gendarmes du Gard afin de se voir remettre le diplôme et l'insigne de réserviste citoyen de défense et de sécurité du Gard. Une autre personnalité nîmoise y participera aussi. Il s’agit de David Tebib, président de l’USAM Nîmes-Gard. Il recevra aussi cette distinction des mains du général Éric Chuberre, commandant le groupement, le mercredi 12 juin 2024.
Un prétendant pour La Calmette. Cette semaine, notre journal s'est fait l’écho de l’envie du maire de La Calmette, Jacques Bollègue, de trouver un successeur à la mairie pour les prochaines municipales de 2026. Selon l’édile de 83 ans, qui conduit actuellement son quatrième mandat, personne ne souhaiterait reprendre le flambeau… Ce n’est pas tout à fait vrai. Son adjoint à l’urbanisme et aux pompiers, Jean-Claude Skaff, se prépare pour devenir maire. Peut-être que sa carte chez Les Républicains n’emballe pas des masses Jacques Bollègue, éjecté de la vice-présidence de la délégation eau par le président LR de Nîmes métropole, Franck Proust. Plus d’informations à lire dans notre Expresso de demain, à 9 h.
Saint-Génies : la première adjointe dans la tourmente. Pas très content, le maire Jean-François Durand-Coutelle. Selon nos informations, l’édile a retiré les délégations de sa première adjointe, Marie-Françoise Maquart, chargée des associations et de la culture. Une « perte de confiance » liée à l’organisation de la fête votive. Lors du prochain conseil municipal, le 6 juin, le maire proposera de confier la fonction de premier adjoint à un autre de ses élus.
Renaissance : l’ex-rivale de Valérie Rouverand exclue du parti. Selon nos informations, Véronique Jullian ne fait plus partie du mouvement présidentiel. D’ailleurs, cette dernière se présente aux élections européennes du 9 juin prochain sur la liste l’Écologie au centre. Les Macronistes du Gard auront du mal à l’éclipser de la politique gardoise : Véronique Jullian, vice-présidente à la Maison de l'Europe, faisant toujours partie de l’association pour la reconnaissance de la Camargue au patrimoine mondial de l’Unesco.
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