Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.12.2018 - abdel-samari - 4 min  - vu 1548 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Au tour de Burgoa ? D'un cheveu il a perdu son pari de prendre le Département à la Gauche en 2015. Il a même tenté un coup de poker avec l'ex-socialiste Alexandre Pissas pour faire tomber l'accord de l'union de la Gauche. Défait sur le fil, il a pris les rênes d'une opposition constructive au Conseil départemental. Mais Laurent Burgoa ne veut pas en rester là. Il est donc tout naturellement intéressé pour prendre le leadership de la Droite en 2020. Travailleur, présent sur le terrain et fidèle à ses engagements d'une Droite modérée, il pourrait convaincre le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, de lui faire la courte échelle. D'autant que ce dernier, ayant repris du poil de la bête, reste encore pour l'heure indécis sur son envie de mener le combat pour un 4e mandat. Le recrutement d'Olivier Berlioux à la direction de son cabinet en septembre et l'arrivée il y a tout juste une semaine d'une directrice-adjointe sont des signes qui ne trompent pas : Fournier étoffe son service politique et reconstruit sa garde rapprochée. Laurent Burgoa manquant d'audace pourrait une nouvelle fois passer son tour. Même s'il en est convaincu : c'est son tour. Franck Proust misant sur l'Europe, il est le candidat naturel pour succéder à Fournier. Pour atteindre son objectif, une seule carte est à jouer : "tuer" le patron de la ville de Nîmes. Comme au Département, l'éternel adjoint devra jouer finement, passer entre les mailles du filet et faire appel, pourquoi pas, une nouvelle fois à son directeur de campagne de 2015, Olivier Jalaguier, qui d'ailleurs est en passe de rentrer à la maison (lire par ailleurs).

Mania Nîmes chez les Républicains. Olivier Jalaguier, président de Mania Nîmes, a présenté cette semaine son projet aux Républicains de Nîmes. Invité par le premier adjoint de Nîmes, Franck Proust, l'objectif de cette rencontre était pour lui de mettre sur la table les objectifs de son rassemblement face aux quelques militants qui avaient fait le déplacement : partager les bonnes idées pour l'avenir de la Ville et des Nîmois. Alors qu'il prétendait que ce mouvement était citoyen et ouvert à toutes les sensibilités, celui qui fut directeur de campagne de Laurent Burgoa lors des dernières Départementales semble empreint d'une envie folle de ressouder les liens avec sa famille de coeur. On revient toujours au bercail.

Le Rassemblement national pourrait se frotter les mains. Le départ d'Anthony Chaze de l'Agglo de Nîmes en tant que délégué communautaire laisse un poste vacant. Une situation qui ne va pas durer après que le préfet du Gard, Didier Lauga, a demandé à Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, de procéder lors du prochain conseil municipal à des élections en bonne et due forme (notre indiscrétion de la semaine dernière). Trois candidats sont en lice : Jany Arnéguy, à l'extrême-gauche, Olivier Rolland pour le Rassemblement national (ex-FN) et Nathalie Bousquet pour le Centre. Sauf que selon nos informations, c'est le candidat du parti national de Marine Le Pen qui pourrait rafler la mise. En effet, parité oblige, certains pensent savoir que c'est un homme qui devrait remplacer obligatoirement Anthony Chaze... Un divin cadeau tombé du ciel directement de la hotte du Père Noël pour Yoann Gillet, learder nîmois du RN qui imagine déjà passer de bonnes fêtes de fin d'année. Mais du côté du Centre, on se rassure comme on peut : "Le préfet du Gard n'a jamais précisé la notion de genre." Reste à savoir si les Républicains de la ville de Nîmes préféreront une alliée de Lachaud ou un candidat d'extrême-droite. Une préfiguration de 2020 ?

Deux codes s'opposent. Dans cette histoire d'élection, le sujet est plus compliqué qu'il n'y paraît. Un véritable cas d'école dans lequel le préfet du Gard s’appuie sur le code général des collectivités territoriales tandis que la ville de Nîmes soutien que c'est le code électoral qui fait loi. Ayant deux mois pour répondre au préfet, les services de la mairie ont commandé une étude juridique qui devra faire la lumière sur la bonne procédure et dire le droit. En attendant, Jean-Paul Fournier joue la montre et laisse l'Agglo Nîmoise sous tension.

400 000€ pour aller à Lidl. Cette fois-ci, pas sûr qu'Yvan Lachaud cède. Après l'annonce de la fermeture du Carrefour Market à Pissevin, l'élu à la Ville Laurent Burgoa avait suggéré l'idée que des bus Tango soient déviés pour accompagner les habitants du quartier vers le magasin le plus proche. Nîmes métropole a donc lancé une étude. Le coût avoisinerait les 400 000 euros par an. Bien trop cher pour le président de l'Agglo Nîmoise qui considère que deux lignes Tango sur Pissevin font déjà le job et peuvent transporter les familles vers des points de vente alimentaires.

Crise chez MagnaNîmes : Nicolas Nadal déjà sur le départ avec cinq autres membres. C'est par un message électronique à destination de Jérôme Puech (auquel notre rédaction a eu accès) que le pompier, par ailleurs, ex-secrétaire départemental du syndicat Sud annonce quitter le mouvement MagnaNîmes qu'il n'avait rejoint que très récemment. Accompagné de plusieurs membres, le pompier démissionnaire regrette des "dysfonctionnements évidents" et rappelle s'être "battu pour davantage de démocratie interne, pour plus d'horizontalité, pour une réelle transparence" en vain. Et d'en tirer les conséquences : " MagnaNîmes s'est éloigné des valeurs qui étaient les siennes à sa création, ce que nous regrettons sincèrement. [...] Nous vous annonçons officiellement, par ce mail, que nous quittons définitivement MagnaNîmes. Nous ne souhaitons par conséquent plus que nos noms et nos images soient associés ou utilisés par ou pour MagnaNîmes." Dont acte.

Crise chez MagnaNîmes, bis. Jérôme Puech livre quelques raisons à ces défections multiples. En réponse à ce départ, le leader socialiste de MagnaNîmes a répondu, toujours par voie électronique : "Un incident est survenu le 17 novembre dans lequel vous n’avez pas accepté les règles démocratiques, celles qui consistait à valider par un vote majoritaire l’intégration d’une des membres de l’organisation." Et d'enfoncer le clou : "Vouloir prendre le contrôle de MagnaNîmes en travestissant ses fondements initiaux est-il acceptable ? Non au regard des initiateurs du mouvement. Encore moins au regard des centaines et des centaines de nîmois qui nous ont fait confiance jusque là (1 300 sur Facebook et 1 500 dans la base de données)."

La rédaction

Abdel Samari

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