Publié il y a 2 h - Mise à jour le 11.12.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 70 fois

CAUSSE-AIGOUAL-CÉVENNES À Alti Aigoual, le transformateur facture sans être sollicité

Le conseil communautaire se tenait, ce mercredi, au foyer de Saumane

- François Desmeures

La communauté de communes Causse-Aigoual-Cévennes a voté, mercredi, la création d'un transformateur électrique dévolu à la station de Prat-Peyrot. L'actuel délivre une facture mensuelle de 2 000 €... s'il n'est pas utilisé. Le nouveau transformateur devra assurer les besoins des bâtiments, les remontées mécaniques sont alimentées par ailleurs. 

Le conseil communautaire se tenait, ce mercredi, au foyer de Saumane • François Desmeures

Pendant des mois, la communauté de communes Causse-Aigoual-Cévennes a pris en charge la facture d'électricité de la station Alti Aigoual pour une entité qui ne pouvait plus la payer. Une somme qui fait désormais partie des dettes de la structure délégataire du service public. Mais si la prise en charge de la facture a permis à la station de survivre, le problème de fond n'était pas réglé pour autant, en raison d'un équipement défaillant, dont Denis Boissière, associé dans la station, dénonçait régulièrement le fonctionnement (relire ici). 

Soit, un transformateur qui donnait lieu à des factures, même en l'absence d'utilisation. "On veut mener une réflexion sur la possibilité d'un nouveau transformateur, explique le président de la communauté de communes, Gilles Berthézène. Actuellement, c'est une propriété de la commune Val d'Aigoual. Le transformateur assurera l'autonomie de tous les bâtiments de Prat-Peyrot." Y compris ceux qui, depuis un an et demi, ont été fermés par la préfecture pour vétusté, et attendent des travaux. 

Montant estimé : 140 000 € hors taxes, "financés par le SMEG (syndicat mixte d'électrification du Gard) à 90%", rassure Gilles Berthézène. Avant de devoir abonder de 10% le montant du transformateur, la communauté de communes est appelée à financer l'étude, soit près de 1 500 €. Alors que le transformateur actuel alimente les bâtiments ainsi qu'une petite partie des remontées mécaniques, le nouveau ne s'occuperait que des locaux. 

En arrière plan, lors de la mobilisation de septembre 2024 pour la station, le chalet rond est actuellement fermé par mesure de sécurité • François Desmeures

"Est-ce que la capacité sera suffisante pour poser des bornes pour les voitures électriques ?", interroge François Abbou, maire de Peyrolles. Gilles Berthézène acquiesce. Alors qu'elle s'inquiète de l'incidence financière, notamment pour sa commune de Val d'Aigoual, Marie-Hélène Blanchaud interroge sur l'avenir du site. "A-t-on une vue sur le futur de Prat-Peyrot ? N'est-ce pas donner un signe de pérennisation au gestionnaire ?" Même si la délégation de service public, précise le maire de Saint-André-de-Majencoules, Christophe Boisson, court encore sur trois ans.

"Les bâtiments sont la propriété de la commune de Val d'Aigoual, détaille le président et premier adjoint de la commune, Gilles Berthézène. Si la communauté de communes se désengage, que faire des bâtiments ? Je pense qu'il faut faire un minimum de travail, mais peut-être pas à la hauteur du chiffrage précédent. On a, de toute façon, décidé de suspendre le projet en attendant de voir comment se présente le budget de la communauté de communes. Et on a interrogé les architectes pour réduire la voilure, ce qui serait possible." Plus qu'une réduction de l'ambition de rénovation, il s'agirait surtout d'étaler la dépense pour la plus petite communauté de communes du département. 

"L'électricité arrive sur le site, il faut continuer à alimenter", soutient Alexandre Vigne, premier vice-président et maire de Lanuéjols. Tandis que Gilles Berthézène évoque les remontées mécaniques, dont l'énergie est assurée par "deux ou trois transformateurs de plus, sur les pistes". Mais pour Marie-Hélène Blanchaud, le site manque de visibilité avant d'engager les travaux. Alexandre Vigne insiste : "Il faut, de toute façon, avoir de l'électricité sur place. Et il faut des mesures de conservation du bon état du bâtiment." En attendant les travaux qui permettront - peut-être - de rouvrir les deux équipements fermés par mesure de précaution. 

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