CULTURE Casas et Nimeño II, les deux figures de la tauromachie nîmoise au Sémaphore

Salle comble au Sémaphore
- Photo Yannick PonsCe mercredi 4 juin, à 19h, dans la salle numéro 6 pleine à craquer, le Sémaphore accueillait une soirée particulière, en ouverture de la feria de Pentecôte : la projection de deux films documentaires en hommage à deux toreros emblématiques, Simon Casas et Nimeño II.
Une heure plus tôt, Jean-Paul Fournier en personne inaugurait l'exposition El Cordobés et les Califes de Cordoue au musée des cultures taurines, à quelques pas de là. La feria de Pentecôte vient d'ouvrir ses portes à Nîmes !
Cette unique séance, en présence de Jean-Charles Roux et du réalisateur François De Luca, a permis de découvrir des images rares, voire inédites, en revenant sur une date majeure de l’histoire taurine nîmoise.
17 mai 1975
Le 17 mai 1975, en effet, Nîmes vivait une journée hors du commun. L’après-midi, Simon Casas prend l’alternative dans les arènes de la ville. Historique, puisqu’elle fut la première alternative à Nîmes et la seule corrida de la carrière du jeune torero. Le soir même, un autre destin s’ouvrait : celui de Nimeño II, qui débutait dans une novillada piquée. Une double naissance taurine que François De Luca et Jean-Charles Roux ont tenu à rappeler aux Nîmois.
La séance a débuté avec un premier documentaire de 25 minutes, projeté en présence du réalisateur. Simon Casas, un vent de liberté retrace le parcours du jeune torero jusqu’à son alternative à travers des archives minutieusement collectées par François De Luca. Concentré sur les années de formation de Casas, le documentaire ne s’attarde pas sur sa carrière d’aujourd’hui, mais éclaire une époque et un engagement.
>> Relire le compte-rendu du film Tardes de Soledad d'Albert Serra
Simon Casas, s’il n’a pas poursuivi la piste des arènes, est devenu l’une des figures majeures de la tauromachie contemporaine. « Ce n’est pas du Roca Rey, mais je suis heureux. Je n’aurais jamais cru que mon film puisse remplir une salle dans un cinéma », lance De Luca, évoquant Tardes de soledad, le film d’Albert Serra, projeté en ce moment au Sémaphore.
La seconde projection, Nimeño II : au bout d’une passion, déjà saluée dans d’autres villes taurines, signée De Luca également, nourrie par la biographie qu’a consacré Jean-Charles Roux au héros nîmois, retrace le destin fulgurant de Christian Montcouquiol, alias Nimeño II. De son enfance jusqu’à sa mort tragique. Le documentaire retrace aussi le contexte de la tauromachie française et donne toute son ampleur au moment fondateur de mai 1975.