CULTURE D'or et de soie, dans l'atelier du tailleur des costumes de lumière

Lisa Laborie-Barrière
- Photo Yannick PonsD’or et de soie, la nouvelle expo présentée jusqu’à la fin octobre au musée des Cultures Taurines de Nîmes, présente les costumes portés dans les arènes par les toreros, au fil du temps. Dans l'atelier du tailleur...
Nîmes, berceau du Denim, a tissé au fil des siècles un savoir-faire et une industrie textile qui ont façonné son évolution économique et sociale. Ainsi, depuis le début du mois d’avril, la Ville de Nîmes mobilise l’ensemble de ces musées municipaux et au-delà dans le but de proposer une programmation d’envergure qui explore les multiples facettes du textile.
>> Retrouvez ici l'article sur l'exposition du musée des Beaux-Arts
Habits de lumière
Trois espaces dédiés à l'histoire des costumes de lumière portés par les toreros présentent des pièces très rares du XVIIIe et du XIXe siècle. Non seulement des pièces issues des collections du Musée des Cultures Taurines et certaines, n’ont pas été pas présentées depuis, parfois plus d'une dizaine d'années, voire jamais.
Mais aussi certaines pièces, comme des tenues datant du XVIIIe siècle, du XIXe siècle, qui proviennent de la collection personnelle d'un prêteur espagnol. Ce qui permet d'évoquer les tout débuts des habits de lumière au moment de la structuration de la tauromachie.
Si les tenues ont peu évolué depuis le XVIIIe siècle, il subsiste quelques changements qui valent la peine d’être vus. Parmi les pièces les plus récentes exposées, on trouve le costume de lumière prêté par le torero nîmois El Rafi, celui qu’il portait lors de la Cape d'Or en 2018. Ce vêtement arbore les armoiries de Nîmes, le crocodile et le palmier.
Confection
L'équipe du musée est partie des questionnements réguliers des visiteurs. « L'exposition, répond à toutes ces questions et à toutes les fausses idées qu'on peut avoir. Par exemple, sur la couleur, elle n'est pas réellement codifiée. Il y a de la superstition qui va dire qu'on va rarement porter du jaune, voire pas du tout, qu'on va prendre du blanc pour l'alternative. Mais au-delà de ça, en réalité, les couleurs du costume, elles sont assez libres. Sur les broderies, en revanche, c'est un peu plus codifié. Ils sont autorisés à porter de l'or uniquement les matadors, l'argent pour les tissus subalternes et les picadors, en raison des points historiques que vous découvrirez dans l'exposition », confie Lisa Laborie-Barrière, la conservatrice du musée.
La confection de ces pièces exceptionnelles suit des règles très précises, au niveau de la couleur ou des broderies. Par exemple, la tenue peut être portée plusieurs fois. Elle peut même être portée par plusieurs toreros différents. C'est le cas de certains des costumes de torero qui sont présentés ici.
D’or et de soie
Musée des Cultures Taurines, Nîmes
À découvrir jusqu’au 31 octobre