Publié il y a 1 h - Mise à jour le 20.12.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 34 fois

CULTURE Klapisch présente les rectangles de Fenêtre sur cour

cedric klapish semaphore (yp)

Cédric Klapisch au Sémaphore

- Photo Yannick Pons

L’association nîmoise Cartes blanches invitait Cédric Klapisch hier soir au Sémaphore. La rencontre était animée par l’historien du cinéma Jean-Noël Grando, après une introduction dithyrambique à l’endroit du réalisateur, signée par Daniel Vidal le programmateur du Sémaphore.

« Hitchcock, c'est quelqu'un qui maîtrise le langage du cinéma. En général, quand je viens présenter un film, c'est plutôt mes films, et je ne peux pas vous dire : c'est génial ce que vous allez voir. Là, ce soir, je peux vous dire, c'est vraiment génial ce que vous allez voir », a lancé le scénariste-réalisateur. Le film était proposé en version restaurée 4K, sur grand écran, bien entendu.

Fenêtre sur cour

Le réalisateur de Chacun cherche son chat, Un air de famille, L’Auberge espagnole, Les Poupées russes et très récemment La Venue de l’avenir a choisi de présenter à Nîmes le film Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Un film souvent décrit comme une métaphore du cinéma. Après un accident, un reporter-photographe se retrouve immobilisé chez lui. Pour occuper ses journées, il observe depuis sa fenêtre les faits et gestes des habitants de l’immeuble d’en face. Peu à peu, il s’intéresse au cas de M. Thorwald, un mari violent, qu’il soupçonne d’avoir assassiné sa femme.

Invité par Cartes blanches et le cinéma Le Sémaphore, Cédric Klapisch assume un choix de cinéphile. Les films de Godard et de Hitchcock, notamment Fenêtre sur cour, figurent parmi les films les plus cités par les réalisateurs interrogés dans le cadre de La Cinétek, plateforme qu’il a cofondée. Hitchcock y occupe une place centrale. Ce film-là, Klapisch avoue l’avoir vu une dizaine de fois, sans jamais s’en lasser, et que c'est le genre de film inépuisable où à chaque fois on voit des choses différentes. « Une des choses que j'aime beaucoup, c'est le mélange entre la profondeur et la légèreté. Parce que Vertigo, c'est un film qui est plus profond, qui est plus sérieux. Là, c'est presque une comédie. Hitchcock a souvent hésité entre les deux styles, et le ton du film est très particulier parce qu'il est vraiment au bord d'être un film de vrai suspense et un film de vraie comédie », confie Cédric Klapisch.

Le cinéaste insiste également sur la maîtrise absolue de la mise en scène. Hitchcock, comme à l’époque du muet, construit ici un film pensé autour d’une forme géométrique. Le rectangle de la fenêtre, celui de l’appareil photo, celui de la cour… Tout est filmé en studio. Le fond et la forme se rejoignent. L’association Cartes blanches qui fête bientôt ses dix ans, donne rendez-vous au public nîmois fin janvier avec Colombe Scnheck.

Rear Window
États-Unis, 1955, 1h48
Réalisation Alfred Hitchcock
James Stewart, Grace Kelly

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