Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.05.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 675 fois

DÉPARTEMENTALES Sur le canton de Rousson, la Gauche veut conserver son bastion

Au centre, Ghislain Chassary et Cathy Chaulet, les deux candidats, aux extrémités, Florence Bouis et Arnaud Bord, les deux remplaçants. (Photo Corentin Migoule)

Au centre, Ghislain Chassary et Cathy Chaulet, les deux candidats, aux extrémités, Florence Bouis et Arnaud Bord, les deux remplaçants. (Photo Corentin Migoule)

À un mois du premier tour des élections départementales, le binôme communiste formé par Cathy Chaulet et Ghislain Chassary a présenté ses intentions à la presse dans l'optique de la conquête du canton de Rousson. Le socialiste Arnaud Bord et Florence Bouis, maire de Molières-sur-Cèze, seront leurs suppléants.

C'est sur la place du marché de Molières-sur-Cèze, par une fin de matinée ensoleillée, que le quatuor de l'union de la Gauche s'est présenté à la presse en fin de semaine dernière dans l'optique des élections départementales dont le premier tour, qui "pourrait être le seul" en cas de majorité absolue et un nombre de suffrages au moins égal à 25% des électeurs inscrits, aura lieu le 20 juin prochain.

Un lieu de rendez-vous peut-être choisi en guise de clin d'œil à Florence Bouis, 39 ans, édile moliéroise "sans couleur politique" qui fera office de remplaçante "pas muette" de l'expérimentée Cathy Chaulet, 58 ans, vice-présidente du conseil départemental déléguée à la Politique alimentaire. C'est d'ailleurs à Molières-sur-Cèze que l'ancienne secrétaire comptable a rencontré celle qui sera sa suppléante, lorsqu'en février dernier, celle-ci ferraillait aux côtés des parents d'élèves pour le maintien d'une classe alors menacée de fermeture.

Viser une majorité pleine

La quinquagénaire, qui se distingue par "un fort attachement à l'autre, d'où qu'il vienne", sera associée à un autre communiste, Ghislain Chassary, 47 ans, maire de Rousson. Ce dernier succède au sortant Jacky Valy qui, après cinq mandats, met fin à une longue carrière d'élu. Les velléités de celui qui a été maire de Saint-Julien-les-Rosiers, affichant clairement son envie de voir un communiste lui succéder, ont sans doute joué dans le choix final, alors qu'Arnaud Bord, chef de file PS du Gard, a longtemps été "candidat à la candidature".

Le dernier nommé, qui vient de fêter ses 39 ans, évoque "un choix logique" et accepte sans sourciller le rôle de remplaçant sur son "canton de naissance", dont il a "connu le déclin" et a "toujours eu envie" d'amener sa pierre. Une pierre pour "construire des ponts et non pas des murs", a-t-il rajouté, faisant peut-être référence aux discordes politiques qui "n'intéressent plus les gens". Des discordes dont la Gauche, qui a récemment scellé un accord "historique", ne veut plus entendre parler. Le conseiller municipal d'opposition à la mairie d'Alès, qui vise "une majorité pleine", indispensable pour "s'échapper d'une majorité relative contrainte par une pression de la Droite au Département", se souvient qu'en 2015, à Alès, "des cantons ont été perdus à cause de la division de la Gauche".

"Le souffle froid de la noirceur du RN"

Alors que se profile un duel contre un binôme portant pavillon Rassemblement national, Arnaud Bord, misant sur une ruralité épargnée par un abstentionnisme massif, craint cette bataille contre "un ennemi invisible, un fantôme". Le chef de file gardois du PS, qui a soutenu le socialiste Jean Denat lors des dernières élections municipales à Vauvert, se remémore avec répulsion du "souffle froid de la noirceur du RN" derrière sa nuque. Avec confiance mais sans présomption, Ghislain Chassary croit lui en une victoire dès le premier tour et en veut pour preuve "le soutien de tous les maires du canton qui croient en notre engagement".

Celui qu'il faut créditer d'une décennie dans le rôle de collaborateur des élus communistes au Département entend mener un mandat de "proximité", "dans la continuité de ce que faisait Jacky Valy". Comme sa partenaire qui n'a pas manqué de rappeler que 16 millions d'euros ont été investis sur son canton "beau" et "grand" de 29 communes lors de sa dernière mandature, le maire de Rousson a le sens de la formule : "On a toute l'année pour faire de la politique, quelques jours pour gagner une élection, et tout un mandat pour servir les gens." 

Corentin Migoule

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