Elle n'aura, finalement, manqué que le premier trimestre. Attendue pour septembre dernier, la crèche Lou Péquélou ouvrira en janvier. Actuellement, elle reçoit le mobilier flambant neuf qui accompagne des locaux (encore) immaculés. Et de couleur assez neutres, sable et crème, selon les nouvelles doctrines en matière de décor de crèches, qui s'éloignent désormais les couleurs criardes ou "pétard" afin d'éviter une sollicitation trop grande des bambins.
À l'arrière du centre de loisirs et du parc des Glycines, la nouvelle crèche se dresse sur deux étages, en plus d'un sous-sol collecteur d'eau de pluie et d'un petit extérieur sous colonnes. "On passe de 18 à 30 places, explique Patrick Bénéfice, premier adjoint de la commune. Même si on n'en aura que 22 dans un premier temps."
"On souhaitait aussi une crèche inclusive, poursuit l'adjoint, pour l'accueil des enfants porteurs de handicaps." Une salle de "refuge" a notamment été prévue si le besoin de se mettre un peu à l'écart se fait sentir. "On travaille en partenariat avec les différentes associations qui suivent les enfants, explique Angélique Bataille, directrice de la crèche. Un protocole d'accueil individualisé est mis en place."
"Il y a trois ans, on avait une dizaine d'enfants en liste d'attente", justifie le maire Henri de Latour pour expliquer la volonté de changer de bâtiment. Il manquait aussi, à l'ancienne crèche, une salle de repos pour le personnel, ou un bureau fermé afin que la directrice puisse recevoir les parents. Les dortoirs étaient devenus trop petits, et la création d'un nouveau bâtiment permettait aussi de mettre en application les changements introduits par un décret de 2021, comme la mise à disposition d'une salle d'allaitement où les mères peuvent venir nourrir leur bébé "en direct". Le bâtiment est équipé de panneaux solaires, dont l'énergie est auto-consommée, et d'un collecteur des eaux de pluie que la Ville pourra ensuite réutiliser.
Salle de motricitié, de change, biberonnerie s'enchaînent, parfois séparées par des vitres afin de conserver le plus grand potentiel de lumière naturelle. "La salle de motricité restera assez neutre et vide, commente Angélique Bataille. Elle sera aménagée au quotidien, en fonction de l'âge et des activités. Ce qui est un luxe !", se réjouit-elle, tandis que les livreurs font entrer des meubles sur roulettes dans l'établissement.
Aux beaux jours, les enfants profiteront de la terrasse de leur rez-de-chaussée. Et, toute l'année, des intervenants en musique et quelques specatcles continueront de venir égayer le quotidien des bébés. Alors, même si pour les bébés la projection est difficile, parents et personnel doivent quelque peu languir cette rentrée de janvier...