Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.12.2022 - Abdel Samari - 2 min  - vu 4438 fois

ÉDITORIAL Pas de train, pas de Noël

Train

Photo d'illustration

- Anthony Maurin

En raison d'un mouvement social, la circulation des trains sera perturbée du jeudi 22 décembre 20h au lundi 26 décembre 8h sur certaines lignes du réseau, annonçait la SNCF hier. 

Mauvaise nouvelle pour les vacanciers, les familles qui veulent rejoindre leurs proches pour les fêtes, le réseau SNCF connaîtra quelques perturbations ces prochains jours en raison d’une grève des contrôleurs. Seuls deux trains sur trois circuleront par exemple le week-end de Noël. Une situation bien regrettable alors que l'année a déjà été suffisamment difficile pour bon nombre de Français. Pourquoi cette grève et pourquoi maintenant surtout ? Tout simplement parce que les négociations depuis quelques semaines n'ont pas permis de trouver un accord sur le volet salarial. La direction du service de transport propose une rallonge de quelques centaines d'euros. Insuffisant pour les syndicats grévistes. Et tant pis pour les 200 000 voyageurs sur les 800 000 selon la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) qui devront se débrouiller tout seul. Quelle solution alors ? Prendre sa voiture ? Étonnant quand depuis des mois, on nous rebat des oreilles que cette solution est polluante et pas très optimale pour l'environnement. Pourtant, les seules solutions à ce stade, à quelques jours de Noël, sont le covoiturage et les services de bus proposés par les nouveaux opérateurs. Mais le trajet risque d'être bien long et probablement pas si confortable qu'un train. Il va falloir cependant prendre son mal en patience. Car la grève devrait s'intensifier à la rentrée de janvier. Après les salaires, c'est la réforme des retraites qui est dans le collimateur. Une réforme reportée de plusieurs semaines pour favoriser la concertation, mais que l'ensemble des syndicats rejette par principe. Il sera compliqué d'expliquer ensuite aux Français que l'ouverture à la concurrence prônée par l'Europe en matière de train est une mauvaise idée... Surtout quand le moment opportun pour l'utiliser, le service n'est pas au rendez-vous. Il y a peut-être une France à deux vitesses. Il y a aussi probablement cette France qui ne veut pas voir la réalité en face. Le monde a changé. Avec ses mauvais côtés certes. Mais aussi quelques bons, dont de nombreux salariés de la SNCF bénéficient largement.

Abdel Samari

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