Emmanuel Macron en déplacement à Marseille mardi a annoncé une opération de grande ampleur contre le trafic de drogue. Le président de la République présente cette énième nouvelle méthode de lutte contre les trafics de drogue de "Place nette XXL". Au-delà de la communication assez risible, cet engagement de moyens semble colossal avec 4 000 policiers et gendarmes durant une semaine pour faire le ménage de ceux qui empoisonnent la vie des paisibles gens dans des quartiers jusque là assez tranquille. Dans la cité de Marseille, la première édition de cette action a consisté à mobiliser des compagnies de CRS aux entrées et sorties avec contrôles systématiques des passants à pied et fouilles des véhicules pour les conducteurs. Une équipe cynophile pour détecter les caches de drogues. Et bien sûr, des interpellations sur les points de deals ou pour les individus récalcitrants ou dans la provocation contre les forces de l'ordre. Il est évident que face à ces gigantesques déploiements, les résultats sont là. De nombreuses personnes de près ou de loin concernés par le trafic de drogue ont passé quelques nuits en garde à vue. Mais pour combien de temps ? Est-ce que les magistrats ont ensuite la capacité et suffisamment de charges à retenir contre ces délinquants ? Dans un état de droit, rien n'est simple.  Et les millions et millions d'euros générés par ce commerce illicite ne favorisent pas l'absence de récidive. Cette guerre de territoires qui a déjà fait de nombreuses victimes ne pourra être stoppée aussi facilement. Ceci étant, impossible de reprocher cette volonté manifeste d'agir. Ces interventions musclées gênent le trafic et vont probablement dissuader les plus jeunes ou les moins actifs de poursuivre leur petite entreprise lucrative. Le chef de l'État a annoncé qu'une dizaine d'autres villes en France seraient concernées par ce dispositif. Nîmes sous les feux des projecteurs depuis un an ne devrait pas y échapper. Et c'est tant mieux. Des opérations « place nette » de moindre envergure ont déjà eu lieu dans la capitale du Gard avec souvent des résultats probants. La ville de Nîmes faisant partie des villes pilotes. L'adjoint à la Sécurité de Nîmes, Richard Schieven n'a pas encore été informé si l'opération de grande ampleur était imminente mais selon lui, "ce serait logique que notre ville fasse partie de ce dispositif compte tenu des faits perpétrés sur notre territoire." Un coup de force prochain à Nîmes ? Les habitants des quartiers nîmois en rêvent...