Publié il y a 1 an - Mise à jour le 01.12.2022 - Abdel Samari - 2 min  - vu 467 fois

ÉDITORIAL Réforme des retraites : le blocage malgré la concertation ?

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, président de la République française

- Photo DR

La Première ministre, Élisabeth Borne, présentera aux syndicats et au patronat la réforme de la retraite dans quinze petits jours.

Derrière, l'objectif du Gouvernement est d'aller très vite. Conseil des ministres et débats à l'Assemblée nationale en début d'année pour acter la principale mesure d'ici l'été 2023 : le recul de l'âge de départ à 65 ans (contre 62 ans aujourd'hui). Une réforme voulue, annoncée par le président de la République Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle en 2022. Contre probablement l'avis de ses conseils en communication politique d'ailleurs à l'époque. Mais il a assumé jusqu'au bout cette réforme impopulaire. Difficile donc aujourd'hui de lui reprocher quoi que ce soit. Même si le calendrier est peut-être mal choisi en pleine crise économique avec l'inflation qui s'emballe. Après tout, y a-t-il de toute façon un bon moment pour cela ? Non, probablement. La France a bien la réputation d'avoir du mal à se transformer, à se réformer... Mais Emmanuel Macron n'a pas vraiment choix. Bruxelles tape à la porte, le FMI met en garde : le déficit a explosé avec la crise covid et le "quoi qu'il en coûte". Après l'État providence, les Français doivent maintenant donner un coup de collier, faire un effort, et travailler plus. Pour faire passer la pilule, on ne peut pas dire que l'exécutif ne joue pas le jeu de la concertation. Ce jeudi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, réunira encore les partenaires sociaux pour évoquer l’équilibre financier du système entre la durée de cotisation et l’âge de départ en retraite. Une troisième rencontre qui fait suite aux deux premières en octobre et novembre sur la pénibilité du travail et l’emploi des seniors et l’équité et la justice sociale notamment avec la revalorisation du minimum vieillesse à plus de 1 100 euros... Malgré tous les efforts de discussion, pas sûr que tous les syndicats l'acceptent. Et des mouvements sociaux vont vraisemblablement s'organiser à la rentrée de janvier. Est-ce que Macron et Borne reculeront pour autant ? Il y a assez peu de chance. Il n'y a plus d'argent magique.

Abdel Samari

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