Publié il y a 1 h - Mise à jour le 16.11.2025 - La rédaction - 9 min  - vu 829 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 16 novembre 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques !

Sanchez davantage sur le front national…Depuis le début de son premier mandat d’eurodéputé en juillet 2024, le Gardois Julien Sanchez est forcément plus absent dans notre département. À l’Europe, il a travaillé en 16 mois sur une vingtaine d’amendements, participé à trois rapports, élaboré neuf questions écrites et pris quelquefois la parole en plénière en tant que membre du groupe « Patriotes pour l’Europe ». Mais ses amendements, questions ou prises de parole orientés sur le budget, reflètent généralement les priorités du Rassemblement national : renforcement des frontières et critique des traités de libre-échange. Des déclarations politiques bourrées d’intentions, mais sans être finalement adoptées. Un an après son arrivée au Parlement européen, Julien Sanchez semble avoir levé le pied : préférant Strasbourg pour une présence limitée à quelques jours par mois, alors que Bruxelles et ses commissions obligent à une implication de plusieurs jours par semaine. Surtout que l’ancien maire de Beaucaire a d’autres chats à fouetter. Impliqué à la direction nationale du Rassemblement national, nommé pour faire le tour de France du parti à l’occasion des municipales, il est davantage dans l'Hexagone ces derniers mois qu’à l’Europe. Une tendance observée chez ses collègues, en particulier chez son patron, Jordan Bardella, épinglé à plusieurs reprises pour son absence notable sur les activités européennes de fond. Cette démarche est encore plus incompréhensible quand on sait que la justice a reconnu coupable, en mars dernier, Marine Le Pen et notamment 24 anciens eurodéputés, pour avoir mis en place un "système" entre 2004 et 2016 afin de payer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué à 3,2 millions d'euros. L’ancienne patronne du RN est présumée innocente, elle a fait appel. Le procès se tiendra du 13 janvier au 11 février 2026. Pile-poil en pleine campagne des municipales. À Nîmes d’ailleurs, l’eurodéputé Julien Sanchez pourrait être candidat. Il entretient encore le suspense, espérant une guerre à droite. Il pourrait donc localement affronter Franck Proust, le premier adjoint au maire de Nîmes, président de Nîmes métropole. Ce dernier pourrait lui donner quelques conseils judicieux sur son aventure européenne. Car on se souvient que le candidat officiel de Fournier a aussi été député européen. Pendant deux mandats, de 2011 à 2019, au sein du groupe PPE (Parti populaire européen). Son travail à l’époque s’était concentré sur les questions industrielles, commerciales et économiques, avec un positionnement pro-entreprises et pro-industrie. Dans l’ensemble, un bilan solide. Un député impliqué dans des dossiers stratégiques. Il a même été élu meilleur député européen de l'année suite à un vote des 751 eurodéputés. Cette fois, ce ne sont pas des « grands » électeurs qui vont se prononcer en mars prochain. Ce sont les Nîmois. Et sans véritable boussole pour mesurer quel chemin est le meilleur, le risque est grand de voir la Ville atterrir dans les mains d’opportunistes d’extrême-droite plutôt que dans celles de candidates ou candidats qui portent Nîmes haut dans leur cœur.

Jamais deux sans trois ? Lundi dernier, Julien Plantier et Franck Proust se sont revus. Devant témoins, le président de l’Agglo a pu renouveler clairement son offre. Il propose à Julien Plantier le poste de premier adjoint, premier vice-président à l’Agglo et lui assure son soutien pour les prochaines Départementales. Mais le plus important : il prend l’engagement de lui transmettre le flambeau au bout du premier mandat dans sept ans. « C’est une proposition honnête qui ne peut pas se refuser », explique-t-on au sein du Colisée. Du côté de Plantier, le compte ne semble pas y être encore. « Il veut aussi connaître l’organisation de la campagne, son pouvoir d’action à l’intérieur. Et valider les contours du programme qui restera à affiner. » Les deux hommes sont prêts à avancer encore dans les échanges. « Un troisième rendez-vous doit être fixé pour affiner l’accord, mais on s’y approche clairement », reste persuadé un proche de Proust. Un autre est plus mesuré : « Plantier joue la montre. C’est stratégique. Il veut faire perdre du temps à Franck (Proust) alors qu’il ne veut pas d’accord. Pour une seule raison : s’il vient, une bonne partie de ses élus ne comprendraient pas. » Un signe qui ne trompe pas : des tensions sont apparues cette fin de semaine entre Julien Plantier et Jérémy Rosier, son conseiller durant la campagne. Ce dernier favorable à un accord avec Franck Proust semble ne plus être écouté... Et pourrait prendre ses distances !

Plantier pour coordonner, Proust pour gagner ? Il a fallu quelques jours pour apaiser les tensions mais la réunion évoquée dernièrement à l’Agglo a laissé des traces. Il y a aussi de l’incompréhension. « Gerardo Marzo a été déçu de ne pas être convié à la réunion avec Julien Plantier alors qu’il pensait être la bonne personne pour mettre tout le monde d’accord », explique un élu municipal. Valentine Wolber n’a pas très bien compris l’intérêt de ces échanges. « Elle a refusé de déposer la gerbe lors des commémorations du 11 novembre avec Franck Proust… » Depuis, tout ce petit monde a fini par se reparler, mais reste sur ses gardes. « Ils veulent tous voir Franck Proust gagner, mais ils n’ont pas tous la même méthode, ni la même façon d’imaginer les moyens pour y arriver. » Qui sifflera la fin de la récréation ? « Si Julien Plantier revient, les choses seront paradoxalement plus simples. En 2019, c’est lui qui a tout coordonné pour Fournier. Il est capable de dupliquer le schéma. Mais il faut qu’il accepte d’être au service du prochain maire et pas dans le costume… » Va falloir ravaler son ego…

Proust : ça bug... Il y a quelque temps, on évoquait le courrier adressé aux Nîmois par Franck Proust, une lettre pour rappeler son bilan à l’Agglomération. Au-delà de la forme critiquée, c’est le contenu qui aujourd’hui interroge certains opposants. Curieux de voir à quoi ressemblait son site Internet, ils se sont retrouvés sur une page blanche. En effet, l’URL de la page n’était pas encore fonctionnelle. « Ce n'est vraiment pas de chance et cela confirme qu’il n’y a pas d’organisation et de chef pour tout scruter », s’amuse avec malice un proche de Julien Plantier. Vérification faite, le site Internet est désormais bien actif. L’URL Proust2026 renvoie bien sur le site Internet : FranckProust2026. « Ils n’ont rien d'autre à faire les soutiens de Plantier que de regarder si notre site Internet fonctionne ? On sent bien qu’ils sont très ennuyés par notre entrée en campagne. Jusque-là, Plantier était tout seul, donc tentait d’occuper un peu l’espace. Désormais, il va disparaître face au rouleau compresseur de Franck Proust… »

Après Amal, Julie ? La conseillère régionale socialiste Julie Delalonde hésite. Sollicitée pour participer aux municipales à Nîmes, elle réserve pour l’instant sa décision. Numéro 2 longtemps du CHU, premier employeur du département, elle est encouragée par la Région Occitanie pour s’engager. « Elle a des qualités incontestables, c’est une bosseuse et Vincent Bouget aura forcément besoin d’elle » déclare un acteur important du Gard, proche de Carole Delga. « Elle souffre de trop de discrétion alors que c’est un talent qui doit être utilisé. » D’autant plus que l’un des enjeux des municipales à Nîmes concernera indéniablement l’avenir de la santé. Un domaine qu’elle maitrise parfaitement…

Au centre du jeu. Amal Couvreur, vice-présidente au Conseil départemental du Gard, conseillère régionale s’est engagée officiellement jeudi matin aux côtés de Vincent Bouget. Elle sera la numéro 2 de la liste. Mais en coulisse, elle a surtout négocié son ralliement. « En cas de victoire elle sera première adjointe et va aussi poser ses conditions à l’Agglomération » pense savoir une source bien informée. L’autre condition concerne la constitution de son groupe indépendant au sein de la future majorité. « Elle veut être libre mais elle devrait se méfier car les communistes sont malins. Ils lui proposent de présider un groupe constitué de personnalités civiles issus de tous les partis de l’union dont des proches de Bouget. Ainsi, en cas de désaccords futurs, elle pourrait ne pas maitriser le vote de son groupe. » La confiance règne…

Rouverand à l'horizon ! La candidate Valérie Rouverand a peu goûté la semaine dernière de lire, ici même, que sa campagne patine. « C’est bien le contraire. On travaille et on rencontre beaucoup de Nîmois. Le porte-à-porte marche super bien. Les gens ne veulent pas entendre parler du RN et de LFI et sont plutôt bienveillants avec nous », glisse la présidente de Renaissance dans le Gard qui rappelle immédiatement : « Il y a le national et le président Emmanuel Macron. Ici, à Nîmes, les gens s’intéressent d’abord à moi. » Il est loin le temps où on brandissait la carte Macron… Les prochaines semaines seront rythmées, assure la Nîmoise. Plusieurs personnalités seront en visite pour la soutenir. L’essayiste Jad Zahab, régulièrement sur les plateaux de LCI, viendra parler de laïcité. Anne Genetet, l’éphémère ministre de l’Éducation nationale, sera là le 12 décembre pour évoquer les dangers des réseaux sociaux et le harcèlement scolaire. Il y a fort à parier que l’ancien Premier ministre Gabriel Attal passera une tête en début d’année. Et pourquoi pas Édouard Philippe pour confirmer son soutien officiel à Valérie Rouverand. « C’est verrouillé à Paris. Horizons va me soutenir. »

Marzo, loin d'être barjot... Nicholas Blanc, le nouveau DGS à la mairie de Nîmes, modifie l'organisation à la Ville « dans une volonté de renforcer la cohérence et la coordination administrative auprès du Directeur général des services (DGS) », comme il l’explique dans un courrier en vue du prochain Comité social territorial. Ce changement aura aussi des conséquences au sein du cabinet du maire avec la création d'un poste de coordinateur. « Il permettra ainsi d’optimiser l'efficacité opérationnelle du cabinet et d'assurer un appui administratif et logistique adapté aux besoins du maire. » En conclusion, deux postes sont rattachés auprès du nouveau directeur. Et au milieu ? Un changement important pour le conseiller spécial de Jean-Paul Fournier. Gérardo Marzo va en effet repartir dans l’administration et abandonner son rôle au sein du cabinet. « Il prépare tout simplement l’avenir. En cas de défaite en mars prochain, il pourra prétendre au décompte intégral de tous ses congés et indemnités. Il ne pourra pas être viré facilement non plus », explique un opposant politique. « C'est faux. Nicholas Blanc respecte à la lettre le souhait des magistrats de la chambre régionale des comptes. Le protocole doit être rattaché à l'administration » fait savoir l'intéressé.

Plantier-Jalabert : même trahison ! Les villes jumelles n’ont pas que la romanité en commun. La trahison semble aussi être l’une des qualités communes. Alors que Julien Plantier à Nîmes a décidé de diviser la droite, et d’aller à l’encontre du choix du maire, Arles est dans la même configuration. Patrick de Carolis a annoncé vendredi soir son intention de briguer un second mandat. Dès le lendemain, son premier adjoint, Jean-Michel Jalabert, a fait connaître ses prétentions et sera lui aussi candidat. Dans les deux villes, le risque est immense d’une bascule vers le Rassemblement national. Ou un changement de cap par l’union de la gauche. Qu’importe, à Nîmes comme à Arles, les velléités sont plus fortes que la raison.

Les adieux de Vivette ? Jeudi prochain, au Sénat, les trois sénateurs gardois organisent comme traditonnellement, un petit déjeuner à l'occasion du Salon des maires. Plus de 200 élus du département devraient être présents. Un invité de marque devrait être là aussi : le président du Sénat, Gérard Larcher. La rumeur enfle depuis plusieurs jours : la sénatrice Vivette Lopez pourrait profiter de ce moment rare pour faire ses adieux au Sénat. Depuis plusieurs mois, la Républicaine entretient le suspense sur ses futures intentions. Contactée, une proche de Vivette Lopez nuance son départ : "Rien n'est acté. Il faut attendre jeudi matin."

Segal se prend quatre râteaux. Mercredi soir se tenait la séance du conseil municipal de Pont-Saint-Esprit, la première depuis la poussée de fièvre qui a pris la majorité en octobre dernier à la faveur de la création d’un poste de directeur de cabinet du maire, Valère Segal. Délibération qui était passée à une voix près, du fait des votes contre d'une partie de la majorité, dont l'adjoint Hervé Rouquette. En cause : le souhait du maire exprimé cet été en interne de ne pas repartir, et les velléités de deux de ses adjoints à lui succéder, en l'occurrence François Carli, soutenu par le maire, et Hervé Rouquette, avant que finalement, devant la tournure que prenaient les événements, Valère Segal ne décide de se présenter à nouveau. On aurait pu s’attendre à ce que l'épisode laisse des traces, mais mercredi, la majorité a voté comme un seul homme, ce que n’a pas manqué de faire remarquer Valère Segal à l’issue du conseil. Pour autant, le divorce semble consommé avec Hervé Rouquette : « Il (le maire, NDLR) m’a demandé quatre fois de repartir avec lui, je lui ai dit non quatre fois », affirme l'adjoint. Qui, selon nos informations, ne compte pas monter une liste pour autant. Après, à Pont-Saint-Esprit, il ne faut jurer de rien…

À Fourques, la relève se prépare. Après huit mandats consécutifs - un record à l’échelle du Gard - Gilles Dumas s’apprête à raccrocher son écharpe de maire en mars 2026. Une décision de raison. Reste à savoir qui sera candidat à sa succession. D’après nos informations, cinq élus du conseil municipal devraient se présenter sur une liste commune. Celle-ci, complétée et bouclée, serait conduite par Myriam Nesti, actuelle deuxième adjointe au maire, déléguée aux Manifestations culturelles, aux festivités, à la vie associative, à la jeunesse et aux sports. La Fourquesienne est également élue à la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence en charge de la culture et des traditions, et présidente du conseil d’exploitation de Terre d’Argence Tourisme. Myriam Nesti devrait officialiser sa candidature dans les prochaines semaines. 

Le renouveau à Manduel. Rimad Imad, chef d’entreprise de 48 ans à la tête de deux commerces sur Manduel a décidé de se lancer dans la grande aventure politique. Il va dans les prochains jours annoncer sa candidature pour la mairie. « Le maire actuel Jean-Jacques Granat a décidé de renoncer pour un prochain mandat car il a compris que la population manduelloise avait soif de changement. Rimad, enfant de la commune, très engagé dans les affaires économiques et apprécié, est le bon candidat » pense savoir l’un de ses proches.

Précisions. Dimanche dernier, quelques noms ont fuité dans la future équipe de Franck Proust. Particulièrement les chefs d’entreprise Stéphanie Sagnard et Serge Sanchez. Mais aussi l’avocate Michèle El Baz. La fondatrice de la société STS Promotion nous a contacté pour démentir cette information et assure qu’elle ne sera pas colistière du Nîmois. C’est dit.

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