ÉDITORIAL Une bonne cure d'austérité pour finir pauvre

Javier Milei, le président d'Argentine, pourrait inspirer la France en matière d'économie.
- Photo DRL'Argentine a enregistré, pour la première fois depuis longtemps, des excédents budgétaires. Mais à quel prix ?
C'est une révolution qui se prépare. Inspirée par Javier Milei, le président argentin. C'est la fin de l'État providence prôné par l'économiste célèbre John Maynard Keynes. Après la crise de 1929, il avait encouragé, avec réussite, l’intervention de l’État dans la vie économique et sociale, pour relancer l’activité. En France, le système de protection sociale a montré son efficacité très longtemps pour soutenir la population contre les différents risques sociaux comme la santé, l'emploi, le logement ou encore la dépendance. Aujourd'hui, notre modèle est encore sur pied même s'il connait de nombreuses blessures. Particulièrement quand son financement n'est plus en adéquation avec la situation des finances publiques. Pas assez d'actifs pour cotiser suffisamment et assurer la redistribution... Comme en Argentine donc, la France pourrait s'inspirer dans les prochaines années de cette stratégie ultra-libérale de coupe drastique dans les dépenses. Mais pour quel résultat véritablement ? Laboratoire du monde, l'Argentine a vu son inflation exorbitante, chuter très fortement en un an. Une bonne nouvelle pour le consommateur. Autre indicateur favorable : en 2023, l'Argentine a enregistré pour la première fois depuis longtemps, des excédents budgétaires. Mais à quel prix ? Les chantiers publics sont à l'arrêt, les prix de l’électricité et des transports ont augmenté puissamment et les dotations de l’État un peu partout dans le pays ont disparu. Conséquence immédiate : la situation sociale est désormais explosive avec un nombre de pauvres comme jamais. Ainsi qu'un chômage presque à deux chiffres. L'activité économique est aussi en recul avec une baisse de la consommation des ménages et de l'investissement. Laissons encore un peu de temps au président argentin pour changer de braquet. Mais pas sûr que ce soit dans ses intentions. D'autant qu'un certain milliardaire, Elon Musk, vient d'être nommé à la tête du nouveau Department of Government Efficiency (Doge) pour entamer la même cure d'austérité, cette fois aux États-Unis... Le ministre de la dérégulation américaine promettait pendant la campagne électorale à l'automne, 2.000 milliards de dollars de réduction budgétaire, soit 40 % des dépenses fédérales en matière de défense et d'aides sociales. Après l'euphorie de la victoire de Trump, les électeurs américains risquent de se réveiller en plein cauchemar.
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