Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 15.08.2022 - stephanie-marin - 2 min  - vu 676 fois

ENVIRONNEMENT Quel coût pour les erreurs de tri ?

(Photo d'illustration transmise par SRE)

Le syndicat mixte Sud Rhône Environnement déplore "un trop grand nombre de déchets indésirables qui envahissent quotidiennement le tapis du centre de tri Paprec Valréna à Nîmes (...) allant parfois jusqu’à mettre en danger la santé des agents".

Depuis 2016, Sud Rhône Environnement permet aux habitants de ses 54 communes - dont 41 gardoises et 13 bucco-rhodaniennes - de trier l’ensemble des emballages en carton, plastique et métal sans distinction. Du carton de céréales à la boîte de conserve en passant par le flacon de gel douche et le film plastique de votre pack d’eau. Même les capsules de café en aluminium comme en plastique, sont à déposer dans la poubelle jaune.

En 2021, 39% du contenu de la poubelle jaune ne sont pas conformes aux consignes de tri. Parfois, les erreurs partent d’un bon sentiment (objets en plastique, papier) mais la plupart du temps, il s’agit tout simplement d’incivilités : couches sales, déchets alimentaires en décomposition, appareils électroménagers, seringues usagées, bouteilles en verre ou encore cadavres d’animaux).

"Ces incivilités ont un triple impact sur la gestion des déchets du territoire. Premièrement, il y a un impact environnemental. On prive ces déchets d’une potentielle seconde vie comme pour les appareils électroménagers, le verre ou même les déchets alimentaires. Deuxièmement, il y a un impact humain. Des hommes et des femmes travaillent derrière les tapis de tri et redirigent manuellement les déchets vers les bonnes filières afin de les valoriser au maximum", explique Laurent Geslin, président du syndicat de traitement des déchets.

Et le même de poursuivre : "Les seringues usagées par exemple, sont un véritable fléau pour ces agents qui se piquent régulièrement et doivent subir des protocoles sanitaires strictes durant plusieurs mois. Enfin, il y a un impact financier considérable. Un simple appareil électrique déposé dans la poubelle jaune, coûtera 330€ la tonne à traiter pour la collectivité alors que ce même appareil déposé en déchèterie en aurait couté ... 0€ ! En cas de doute sur place, les usagers peuvent solliciter les agents d’accueil des déchèteries qui les aiguilleront vers la benne adéquate." Ce ratio est également valable pour les vêtements qui doivent être déposés dans les bornes dédiées et non dans le sac jaune ou les ordures ménagères.

Les produits chimiques sont également concernés par ce rappel. "Avec l’épisode de forte chaleur que nous vivons actuellement, les piscines sont des lieux très sollicités et qu’il faut entretenir. Que vous utilisiez du brome, du chlore, des galets de désinfection, de l’hypochlorite de sodium, du produit de rattrapage pour eaux vertes ou encore des régulateurs de pH, souvenez-vous que les emballages de ces produits, vides ou non, doivent être déposés en déchèterie, insiste Laurent Geslin. Ces produits appartiennent à la catégorie des produits chimiques et font l’objet d’une filière de traitement spécifique entièrement prise en charge par l’éco- organisme EcoDDS. Cette fois encore, en cas de doute les agents d’accueil de déchèterie sont présents pour répondre aux questions des usagers."

Stéphanie Marin

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