Publié il y a 5 h - Mise à jour le 17.05.2025 - Sacha Virga - 4 min  - vu 585 fois

FAIT DU JOUR Coupe de France : les soeurs Biscuit veulent goûter au titre

Léa, Élisa et Juliette Biscuit USAM Marguerittes

Léa, Élisa et Juliette Biscuit

- Sacha Virga

Juliette, Léa (USAM Nîmoises) et Élisa Biscuit (CS Marguerittes) jouent ce week-end à Paris dans deux matchs différents, mais avec un seul objectif : remporter la Coupe de France. Les trois sœurs clament leur amour pour le handball et livrent quelques anecdotes croustillantes.

Elles sont trois, jouent deux finales, mais n'ont qu'un objectif. Les soeurs Juliette, Léa et Élisa Biscuit vont tenter ce week-end à l'Accor Arena de Bercy à Paris, de remporter la Coupe de France de handball dans leurs catégories respectives. Les deux premières jouent à l'USAM Nîmoises, la troisième évolue au sein du CS Marguerittes. Leurs matchs ne se déroulent pas le même jour. Élisa et son équipe seront opposées à l'USM Villeparisis ce samedi à 11h, Juliette et Léa affronteront le SHBC La Motte-Servolex le dimanche à 14h30.

Arrivé au restaurant Poum and Cow tenu par Élisa Biscuit pour rencontrer les trois sœurs, les yeux sont rivés sur la télévision et la rencontre de leurs copines du Bouillargues Handball Nîmes Méditerranée. Preuve que même en dehors des entraînements et des matchs, chez les Biscuit, on vit handball. Une poignée d'heure avant les deux finales, les sœurs Biscuit ne craqueront pas sous la pression mais appréhendent : "À l'approche de leur match, je suis stressée pour elles", affirme Juliette, la cadette des trois. "Je trouve que c'est encore plus dur d'être spectateur dans les tribunes. Et jusqu'à l'heure du match, ça va être horrible", ajoute Léa. Un ressenti différent pour Élisa, qui va vivre ce week-end plutôt sereinement.

Anna Hantz, Juliette Biscuit, Léa Biscuit et Maurine Semerle
(de gauche à droite) Anna Hantz, Juliette Biscuit, Léa Biscuit et Maurine Semerle • Sacha Virga

En 2023, Nim'arguerittes (ex-USAM Nîmoises) avait déjà remporté la Coupe de France à Bercy, pour sa première année d'existence. À l'époque, Léa était déjà la capitaine, et sa sœur Élisa y jouait. Juliette quant à elle, encourageait ses sœurs dans les tribunes. "Là, je pense que c'est autre chose. Chaque émotion est différente", exprime Élisa. "Tout sera différent. C'est juste que tu connais les lieux, mais je pense que l'entrée sur le terrain me fera le même effet", ajoute Léa. Il y a deux ans, elle s'était blessée dans le dernier quart d'heure de la rencontre : "J'ai l'impression que ça nous a boosté encore plus, mais j'espère que ça ne m'arrivera pas une deuxième fois."

Le handball, une évidence

Les trois sœurs n'ont pas été forcées à jouer au handball, c'était tout simplement une évidence. "On a grandi dans des gymnases, nos parents ont joué au handball et se sont rencontrés comme ça", expliquent les trois jeunes femmes, qui s'amusaient avec un ballon étant plus petites lorsque les grands jouaient. Elles ont chacune essayé plusieurs sports, mais le handball était le seul qui pouvait les rassembler.

À respectivement 23, 27 et 30 ans, Juliette, Élisa et Léa Biscuit sont au four et au moulin. Engagées dans la vie professionnelle, elles continuent leur passion en parallèle. Mais cette passion est devenue une vie : "95 % de nos amies sont dans le milieu du handball. Notre vie est construite autour de ça. Je me pose la question aussi de ce que je ferai si je devais arrêter. Ce qui me manquerait le plus, c'est l'effet de groupe et le vestiaire", raconte Léa.

Léa Biscuit USAM
Léa Biscuit peut remporter sa deuxième Coupe de France après 2023 • Sacha Virga

Et dans leur vie, le handball s'exporte jusqu'aux repas de famille, où le sujet est toujours abordé. Il s'avère également qu'Antoine Soulier, entraîneur des féminines, partage la vie de Léa Biscuit depuis douze ans. "C'est compliqué de faire les bons choix et les bonnes remarques parce qu'on est plus vite dans le négatif que dans le positif avec les gens qu'on apprécie, pour éviter toute forme de favoritisme", constate le coach, droit dans ses bottes.

Juliette Biscuit
Juliette Biscuit, la plus jeune des trois soeurs, va vivre sa première finale à Bercy en tant que joueuse • Sacha Virga

Élisa en profite pour glisser une anecdote amusante à ce propos. "L'année dernière, j'ai eu un petit différend avec lui et il m'avait viré d'une ou deux semaines d'entraînement. J'ai appelé ma mère par la suite en lui disant : "pendant deux mois, je ne veux pas le voir en repas de famille". Tout le monde éclate de rire, et Léa ajoute en souriant : "Mais ça va, on n'en a pas fait une affaire d'État."

Histoires de handball

Les trois sœurs ont chacune plein d'anecdotes en tête autour du handball. Celle d'Élisa l'a marquée à tout jamais : "C'était notre victoire avec les Intercomités 1997. On était entraînés par Pierre Montagut. Je crois qu'on avait 13 ans et on a joué une finale à Paris contre Orléans. C'était un truc de malade, c'est là où je me suis dit que jamais je ne pourrai me passer du handball. Ça a été aussi un des plus jolis souvenirs avec ma meilleure amie qui jouera avec moi à Bercy."

Pour Léa, c'était à l'époque du HBCN, avec l'équipe réserve : "On a perdu tous nos matchs toute la saison, mais on était une vraie bande de copines. Pourtant, ce n'est pas un souvenir complètement fou. Mais les moments dans le vestiaire, nos soirées et tout ce qu'on a pu créer ensemble, ça restera pour toujours." Et pour Juliette, c'était une finale en -12 ans, son premier titre : "L'équipe en face de nous égalise à la dernière seconde, et on gagne aux penalties". "Juliette en a tiré un, on était dans les tribunes, on avait envie de mourir", plaisante Élisa. Ce week-end, les sœurs Biscuit pourraient obtenir la cerise sur le gâteau. Un autre beau souvenir de leur vie pourrait s'écrire en cas de victoire.

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