FAIT DU JOUR En Pays viganais, le conseil de développement composé partiellement par tirage au sort
Ce samedi, le conseil de développement du Pays viganais était officiellement installé. Une deuxième mandature de cette instance optionnelle, pour la communauté de communes, qui tient à accentuer la concertation citoyenne et à provoquer l'intérêt des habitants du territoire pour son instance méconnue. Candidats ou tirés au sort, les participants ont montré de l'intérêt pour la démarche, avant que les débats ne commencent vraiment, en 2025. Le conseil bénéficie désormais de l'accompagnement d'une animatrice.
La salle de la communauté de communes était presque trop petite pour cette assemblée de 42 personnes du conseil de dévelopement (CODEV) du Pays viganais, bien gonflée depuis la première mandature. "Une deuxième installation du conseil de développement dans ce mandat", s'est réjoui le président du Pays viganais, Régis Bayle, présent lors du début de l'assemblée, avant de laisser les débats se poursuivre entre citoyens. Un président qui, avec son vice-président à participation citoyenne, le maire de Mandagout Emmanuel Grieu, tenait à développer cette instance, bien que la loi ne la rende obligatoire dans les intercommunalités qu'à partir de 20 00 habitants.
"Nous l'avons voulu parce qu'il n'est plus possible que les élus soient les seuls à décider", a introduit Régis Bayle, qui souhaite "associer les citoyens à la réflexion et aux grandes orientations de la collectivité". C'est donc dans les compétences obligatoires et optionnelles du Pays viganais que l'action du conseil de développement doit s'inscrire. Car c'est pour lui que le CODEV rendra des avis ou formulera des suggestions, soumettra des débats et pourra inviter les élus à voter sur un sujet.
"Dans les profils, on retrouvait les mêmes personnes que dans les associations et les collectifs"
Régis Bayle, président du Pays viganais, à propos du conseil de développement précédent
Pour le premier CODEV, "comme souvent, on a constaté un certain nombre de défections", note Régis Bayle. Découragement ou choix de vie en étaient à l'origine. Mais aussi l'absence d'animation d'un conseil laissé un peu seul avec son élu, et la sensation de ne pas voir aboutir les discussions. "Et puis, dans les profils, on retrouvait les mêmes personnes que dans les associations et les collectifs", regrette le président du Pays viganais qui, sans les décourager de participer, préfèrait voir une meillure représerntation de la population.
D'où l'idée d'un tirage au sort sur les listes électorales, à la manière de ce qui se fait pour constituer les juryus d'assies, mais sans l'obligation démocratique d'y participer. Le CODEV a donc essuyé de nombreux refus, sur les dix personnes tirées dans chacune des 21 communes du Pays viganais. Sans réaction de rejet non plus, confirme à Objectif Gard la nouvelle animatrice du CODEV, Ange-Michelle Kouassi. Mais entre certaines personnes non-intéressées, d'autres inquiètes de ne pas avoir le temps, des personnes tirées au sort étaient aussi trop âgées pour maintenir une participation assidue, ou avaient déjà quitté le territoire entre deux élections.
"L'idée, entre dans le détail Emmanuel Grieu, c'est qu'ensemble, élus et citoyens, on enrichisse la décision." Le maire de Mandagout en attend une meilleure connaissance des institutions, alors qu'un intérêt accru pour les élections, actuellement en déclin. Il en espère aussi un "éveil à la citoyenneté" alors même que "la communauté de communes est totalement méconnue, en dehors du ramassage des ordures".
La séance proprement dite a donc commencé par une présentation de la communauté de communes, de ses compétences obligatoires et de celles, facultatives, dont les élus ont souhaité s'emparer. Le champ d'action du conseil de développement a, lui aussi, été brossé : mobilités, déchets, plan local intercommunal d'urbanisme, attractivité et développement économique, rénovation énergétique, eau, évaluation des politiques publiques, etc. Avant une première série de questions, libre, des conseillers : "Les chemins lruraux, on pourra en parler ?" "Pour vous,,la culture fait-elle partie de l'attractivité du territoire ?" "Comment s'organiser ?" "Si on veut s'intéresser à un sujet en particulier, peut-il y a voir des fiches qui nous permettent de prendre le train en marche ?" "Pourquoi ne pas délocaliser certaines réunions ? Le territoire n'est pas que Le Vigan", etc.
En élu garant pour la communauté de communes, Emmanuel Grieu a rappelé que les débats étaient libres, mais a tout de même demandé aux conseillers citoyens "une pette confidentialité", de crainte que, dans la population, une réflexion en cours se transforme en "la communauté de communes va faire...". "Il n'est pas la peine de faire courir des bruits inutiles".
Les anciens conseillers ont, ensuite, exposé les matière sur lesquels ils avaient précdemment choisi de plancher : attractivité et développement économique, transition écologique et préservation du vivant, solidarité et vivre ensemble, participation citoyenne et gouvernance de la communauté de communes. Des groupes de travail sont appelés à réfléchir sur les sujets, à apporter leurs réflexions dans les commissions permanentes de la communauté de communes, ce qui enrichira les textes adoptés et les décisions.
Les membres de l'ancien conseil ont aussi donné un bilan, réparti entre positif et négagtif, des actions menées. Tout en souhaitant un dynamisme plus important du nouveau conseil. "Tout avis validé par le conseil de développement sera présenté en conseil communautaire", s'est engagé Emmanuel Grieu. Les membres doivent se réunir environ chaque deux mois, soit sur un rythme proche de celui de la communauté de communes.