Le 1er août, le capitaine Mickaël Dubois est devenu le commandant de l'escadron département du contrôle des flux du Gard, pour une durée de quatre ans. Une mission qu'il aura à coeur de réussir, dans un département à la fois vaste, riche de sa diversité mais aussi en première ligne face aux problèmes de sécurité routière.

Son unité, engagée au quotidien sur les routes du département, les autoroutes et les routes du réseau secondaire du département. Avec 90 000 véhicules en moyenne par jour qui circulent sur l'autoroute A9 à hauteur de Nîmes, il est important pour la Gendarmerie de cibler les voitures à contrôler.

"Il y a déjà une première problématique d'insécurité routière, le département du Gard a vu 63 morts sur nos routes toutes compétences confondues. Il faut lutter contre ça. Depuis mon arrivée au mois d'août, nous avons eu six décès dont quatre cette semaine", assure le capitaine Dubois. Sans personnel supplémentaire, l'objectif sera de faire travailler toutes les équipes ensemble.

Présentation

Après une première partie de carrière en tant que sous-officier, en escadron de gendarmerie mobile, Mickaël Dubois rejoint les unités d'intervention spécialisées et finit par réussir le concours de l'École des officiers de gendarmerie nationale (aujourd'hui AMGN) en 2016. Il accède donc à l'épaulette pour débuter son parcours d'officier, où il choisit de s'orienter vers les sujets de sécurité routière.

Après un passage à Buchères (Aube), puis à Pontoise (Val d'Oise), dans un département avec une activité particulièrement dense, il acquiert des capacités de coordination de moyens nombreux, notamment lors d'émeutes urbaines. "Nul doute que ces qualités là vous seront fort précieuses dans un département comme le Gard", souligne le Colonel Casso.

Pour poursuivre, il souhaite revenir dans la dominante sécurité routière et demande à commander un escadron départemental de sécurité routière à forte habilité opérationnelle. Il se voit donc confier celui du Gard. Une unité atypique de par son format et de son activité pour sa taille. Trois brigades motorisées sont désormais sous sa responsabilité : à Alès, Bagnols/Cèze et Nîmes avec plus de 70 militaires et une unité en pleine évolution. 

Évolution

Depuis le 1er octobre, on ne parle plus aujourd'hui d'escadron de sécurité routière, mais d'escadron départemental de contrôle des flux, force armée de couverture du territoire. La Gendarmerie renforce sa capacité et son engagement dans le contrôle des flux de circulation routière mais aussi ferroviaire, aérienne ou nautique et confie à ses EDCF, la capacité de coordonner et d'animer cette dynamique dans l'ensemble des départements français, pour lutter contre toute forme de trafic et de délinquance.

Une criminalité qui touche autant les grandes communes que les petites. Tout récemment, la gendarmerie des Bouches-du-Rhône a interpellé des individus qui trafiquaient des produits stupéfiants à Vallabrègues. Pas moins d'un kilo de cocaïne a été saisi dans le domicile d'une des personnes arrêtées. Le GIC de Nîmes quant à lui, a arrêté un voyageur en gare TGV de Nîmes Pont-du-Gard avec 14 kilos de cannabis dans sa valise.