Samedi dernier, le sujet de la rénovation du stade des Costières est revenu sur le devant de la scène avec l'organisation d'une conférence de presse devant l'enceinte par Vincent Bouget, principal élu d'opposition et candidat aux élections municipales de Nîmes en 2026. Ce dernier a contesté l'étude commandée par la municipalité datant de mars 2024, évoquant "un manque de sérieux" et déplorant "des dépenses incohérentes." Pour Nîmes citoyenne à Gauche, sur le montant de 10,8 M€ de travaux pour jouer en National, 5,8 M€ sont qualifiées de "prestations inutiles."
On s'attendait, en début de semaine, à la réponse de la majorité notamment Franck Proust. Le premier à dégainer, c'est Richard Tiberino. L'adjoint à la ville de Nîmes et conseiller départemental pointe du doigt la faible participation financière du Conseil départemental au sauvetage du club : "on connaissait les communistes comme les rois de la manipulation des masses, mais là, c'est le pompon ! Quand cet été, Franck Proust, pour la ville, a pris à bras le corps le dossier du Nîmes Olympique pour le sauver de la cessation d’activité programmée par l’ancien président, nous avions déjà été stupéfaits du peu d’égard du département et en particulier du vice-président aux sports, Vincent Bouget pour ce grand club départemental. En effet, ce dernier se vantait sur les plateaux d’aider le club à hauteur de 100 000 € quand la ville, elle, consentait un effort exceptionnel de 1, 2 millions d’euros pour l’association Nîmes Olympique."
Avant d'ajouter : "Et bien ce n’est même pas 100 000 € qu’obtiendront les crocos, car vendredi dernier, c'est finalement 55 000€ qui ont été votés par l’assemblée départementale. Voilà donc dans la réalité ce que deviennent les engagements publics de Monsieur Bouget. Le souci, c'est que les budgets sont montés sur la base des lettres d’engagement, pensant que chacun les honorerait !".
Et de conclure : "Il est plus enclin à faire des photos devant le stade des Costières en s’opposant ridiculement aux études sérieuses concernant la réhabilitation de cette enceinte sportive. Je laisse le soin aux Nîmois et aux supporters de lui mettre un carton rouge !".
Vincent Bouget contre-attaque
"Si M. Tiberino suivait ce qu’il se passe au Conseil départemental, il aurait pu se passer de cette contre-attaque assez lamentable au regard des enjeux. Nous avons voté vendredi, lors de la commission permanente, un complément de subvention de 55 000 euros comme nous nous y étions engagés et en accord sur le montant avec Yannick Liron, le président de l’association Nîmes Olympique. Ce qui porte l’aide financière à l’association Nîmes Olympique à 100 000 euros cette année. Le CD30 a ces dernières années maintenu une subvention importante à l’association Nimes Olympique, malgré la perte de l’agrément du centre de formation (ce qui aurait dû entraîner une baisse de la subvention), car nous avions la conviction (qui s’est vérifiée) que c’est par l’Association que le club pourrait renaître. La responsabilité de la descente aux enfers du Nîmes Olympique est sans aucun doute davantage à chercher du côté de l’hôtel de ville de Nîmes et le Conseil départemental a dû, à la hauteur de ses moyens, compenser des erreurs faites par d’autres. Comme il l’a fait d’ailleurs pour soutenir les clubs sportifs féminins que Nîmes Métropole avait abandonnés et qui menaçaient de disparaître. M. Tiberino est un adepte de l’écran de fumée et cherche une très mauvaise polémique au lieu de répondre sur le fond sur le sujet des infrastructures. Il aurait d’ailleurs pu intervenir lors de la dernière séance du Conseil départemental, mais il n’y était pas et ses collègues n’ont visiblement pas jugé utile de le faire à sa place. De plus, le sport n'est pas une compétence obligatoire du CD. Avec de telles performances, pas sûr que son contrat soit renouvelé la saison prochaine…"