Malgré l’absence de certaines joueuses françaises (Glauser, Sako, Nocandy, Ondono et Grandveau), malgré la faiblesse de l’adversaire (le Kosovo est classé 26ᵉ nation mondiale), malgré le tarif des places (25 € prix grand public), malgré la diffusion du match sur une chaine payante et malgré l’absence de transport en commun pour rallier la ville à l’issue de la rencontre, la fête du handball féminin a bien eu lieu au Parnasse avec la venue de l’équipe de France.
Les Bleues n'ont pas rempli le Parnasse.
Pour toutes les raisons énoncées en introduction, les Bleues n’ont pas fait le plein d’un Parnasse qui n’avait toutefois pas besoin d’être infernal pour proposer une ambiance familiale. Cela faisait neuf ans que la salle nîmoise n’avait pas vibré pour du handball féminin. Presque une décennie s’est écoulée depuis la dernière venue de l’équipe de France féminine et la disparition du HBCN.
« C’est beau de voir le retour de haut niveau dans le Parnasse »
Manuela Ilie, qui a gagné la Challenge Cup avec le HBC Nîmes en 2001 (en tant que joueuse) et en 2009 (en tant que coach), ne boudait pas son plaisir. Tout sourire, la technicienne qui gère aujourd’hui le Pôle handball basé à Nîmes n’en finissait pas de saluer d’anciennes connaissances et de se rappeler les grands moments du Handball Cercle de Nîmes. « C’est beau de voir le retour de haut niveau dans le Parnasse ». Les hymnes nationaux donnent à la soirée un côté solennel et la Marseillaise est reprise en chœur par un public qui attaque ce match avec gourmandise.
« Il y aura 25-5 à la mi-temps pour les Françaises »
Dans les tribunes, les jeunes joueuses des clubs gardois s’en donnent à cœur joie : « Défense, défense ! », « Allez les Bleues, tes supporters sont là ! » et personne n’envisage une victoire du Kosovo. « Il y aura 25-5 à la mi-temps pour les Françaises », imagine François, un fin connaisseur du handball qui n’est pas loin du compte puisqu’à la pause le match est plié depuis longtemps (20-5 les Bleues).
« Quand j’ai su qu’il y avait ce match, je me suis mis à pleurer de joie »
« Quand j’ai su qu’il y avait ce match, je me suis mis à pleurer de joie. Maintenant que je suis là c’est trop bien ! » s’enthousiasme la jeune Agathe qui est venue de la Drôme. « C’est bien, mais il y a école demain matin », lui rappelle Célie. Non loin de là, et drapeaux tricolores en mains, c’est aussi la fête pour des petites Nîmoises. « C’est trop facile », regrette Nina l'aînée quand Amélie la cadette s'enthousiasme : « C’est trop bien ! » L’une et l’autre vivent un moment dont elles se souviendront longtemps.
Céline Dion et une distribution de tee-shirts
À l’occasion d’un temps mort, l’enthousiasme monte d’un cran avec une distribution de tee-shirts. Puis, après le trentième but français, la sono balance un titre de Céline Dion, qui est repris en chœur par un public majoritairement féminin. Inutile de s’attarder sur le match en lui-même tant il est déséquilibré. La France a très (trop) facilement gagné (43-12), les 2 210 spectateurs sont ravis « Allez les Bleues » et la fête est belle. Espérons qu’il ne faudra pas attendre neuf ans pour revivre la prochaine grande soirée de handball féminin.