Le parquet de Tarascon a classé sans suite l’enquête préliminaire ouverte en 2023 sur d’éventuels dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire dans la mort d’Yvan Colonna, assassiné à la prison d’Arles en 2022, selon nos confrères de Corse-Matin.
L’enquête avait été ouverte après une saisine des deux ex-députés corses : Jean-Félix Acquaviva et Laurent Marcangeli. En juillet 2023, ces élus avaient signalé, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, des faits pouvant constituer une infraction, notamment des dysfonctionnements dans la gestion de la dangerosité du détenu Franck Elong Abé, auteur de l’agression mortelle sur Yvan Colonna. L’enquête visait notamment une éventuelle suppression de données informatiques dans le système Genesis, utilisé par l’administration pénitentiaire pour suivre les détenus. Le procureur Laurent Gumbau a conclu qu’aucune suppression ou malversation n’avait été constatée. Une surveillante avait pourtant affirmé avoir reporté des changements d’attitude de Franck Elong Abé dans ce logiciel. Les députés avaient pointé des graves défaillances dans l’appréciation de la dangerosité de ce détenu. Le procureur a écarté cette hypothèse, estimant qu’aucune faute particulière de l’administration ne permettait de prévoir son passage à l’acte.