Après avoir franchi les marches qui mènent au premier niveau de la tour édifiée en 1604, Yann Vanderlinde, chef de projet Petites villes de demain, présente quelques inscriptions gravées sur les murs d’une antichambre voutée. Ici des messages gravés par gamins de la commune avant de partir pour la Grande Guerre. Certains d'entre eux ne sont jamais rentrés. Dans l’embrasure d’une porte, une inscription de Louis Verdier, portier des arènes. Et puis un cachot, qui renferme une histoire séculaire ainsi que des inscriptions sur les murs, certaines non déchiffrées à ce jour.

Avant-première

Ce week-end du vendredi 20 septembre à l’occasion des journées du patrimoine, des visites de chantier ont été organisées à destination des membres actifs du comité de quartier Centre de Vauvert, des partenaires du programme Petites villes de demain, des élus et de la presse.

Près d’une cinquantaine de personnes par groupes de cinq ont eu l’honneur de visiter le chantier commenté par Yann Vanderlinde et Sabine Chanus de l’Office de tourisme Cœur de Petite Camargue, avec le concours d'Alexandre Autin, architecte mandaté sur ce projet.

Porte de Panapée

La tour est plantée sur la porte de Panapée, seule entrée rescapée qui ouvrait sur l’ancienne cité médiévale de Posquières, à quelques pas du quartier juif, face au Café de Paris dont la licence IV appartient désormais à la commune.

En surélévation, la tour de l’horloge qui mesure 24 mètres de haut, a été bâtie en 1848. De section rectangulaire, elle est coiffée d’une couverture à quatre pans, faite de tuiles de terre cuite de type écailles vernissées.

Le couvrement de la porte médiévale est aménagé en terrasse, alors qu’un balcon supérieur, porté par d’épaisses consoles, rythme l’élancement de la tour. Le beffroi vient se loger dans le volume de la toiture. La chambre de la cloche est ouverte aux quatre faces de la tour. À l'époque, les cloches annonçaient les différents événements de la commune.

Et puis ce cachot du 18ᵉ siècle qui aurait enfermé notamment un prisonnier pendant quatre ans. De nombreuses inscriptions de Vauverdois retracent des moments forts de l’histoire locale (période de sa construction, et guerres mondiales…). Les Vauverdois se sont régulièrement appropriés les lieux, aujourd'hui inaccessibles, mais plus pour longtemps.

Vue imprenable

Au sommet de la tour, une sorte de chemin de ronde, sécurisé par des garde-corps, permet de contourner l’édifice et offre une vue imprenable à 360° sur le château, l’église, la vallée verte et le village vauverdois. Par temps clair, on peut distinguer le Pic Saint-Loup et même les constructions audacieuses de Jean Balladur et la Grande-Motte.

Soutenus par le Conseil Régional, ces travaux devraient permettre l’ouverture et l’accès au public de la tour de l’horloge en 2025. Ils sont nécessaires à la sécurité des futurs visiteurs et seront menés dans le respect du bâtiment et de son histoire. Ainsi, les portes en bois vont être restaurées en conservant leur caractère d’origine.

Le garde-corps extérieur en fonte sera réhabilité, de même que ceux des escaliers. Des travaux d’électricité seront réalisés, les inscriptions gravées seront protégées et mises en valeur. La première phase de travaux de mise en sécurité de la tour durera 23 semaines, et coûtera 60 000 euros. Le site devrait être accessible au grand public en mars 2025.