Depuis quelques jours, les difficultés rencontrées par les buralistes sont de nouveau mises sur le devant de la scène. Hier, nous vous faisions écho de la situation des deux bureaux de tabac de la rue de la République à Nîmes dont le fonds de commerce est à vendre. Dans le prolongement, la Fédération des buralistes du Gard a souhaité s'exprimer sur cette situation délicate.
"Depuis plusieurs années, on tire la sonnette d’alarme sur la situation critique des buralistes nîmois. Malgré de nombreuses démarches auprès des autorités locales — mairie, police municipale, préfecture — les réponses restent insuffisantes face à la prolifération des commerces illicites vendant tabac et alcool en toute impunité", fait savoir la fédération.
"Des familles fragilisées et des commerces qui ferment"
"Nous avons proposé des solutions, alerté les pouvoirs publics, demandé des contrôles renforcés. Depuis le mois de mai, nous attendons toujours d’être reçus par le préfet. Pendant que les buralistes respectent la loi, paient leurs charges et assurent une mission de service public, d’autres prospèrent dans l’illégalité et les conséquences pour notre profession sont dramatiques. Des professionnels découragés, des familles fragilisées et des commerces qui ferment", ajoute Ghislaine Mazoyer, présidente de la Fédération des buralistes du Gard.
Avant de conclure : "la situation est désormais intenable. Plusieurs bureaux de tabac ont officiellement fermé leurs portes à Nîmes, victimes d’une concurrence déloyale et d’un manque de volonté politique. La Fédération demande des actes concrets : des contrôles plus fréquents et ciblés, des sanctions effectives et des fermetures définitives des commerces illégaux. Sans réaction rapide, c’est une partie de l’identité commerciale de Nîmes qui disparaîtra au profit du trafic et de l’insécurité."